(Unità Naziunale – Lutte de masse – Lutte internationale – Publié le 20 février 2022) Ce 21 février le Comité de jumelage Corse-Arménie organise une commémoration, afin de rappeler à tous ce triste jour de l’année 1944 où furent exécutés 22 membres du groupe Manouchian.
C’est la Brigade spéciale no 2 des Renseignements généraux français qui , de mars à la mi-novembre 1943, parvint à démanteler un des plus actifs réseaux clandestins de la Résistance. Au matin du 16 novembre 1943, Missak Manouchian fut ainsi arrêté. Rescapé du génocide arménien, il fut fusillé par les nazis au fort du Mont-Valérien en même temps que ses camarades, après avoir subi détention et tortures. Olga Bancic, seule femme du groupe, fut envoyée en Allemagne pour y être décapitée.
Le rôle de la police française, la diffusion de la honteuse « affiche rouge », sont là pour rappeler l’ignominie des méthodes employées pour réduire une lutte légitime quelle qu’elle soit, quelle que soit le pays, quelle que soit l’époque.
De Paris à Ankara certaines habitudes restent malheureusement solidement ancrées dans la pratique d’Etats qui continuent de nier le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Ce n’est pas un hasard si un valeureux résistant FTP comme le regretté Antoine Acquaviva fut un militant de la Lutte de Libération Nationale Corse, ce n’est pas un hasard non plus si une odieuse affiche appelant à la délation fut produite par l’administration française avec les portraits de nos frères de lutte recherchés dans les années 80. L’assassinat de Ghjuvan Battista Acquaviva restera pour toujours associée à cette politique de délation que la France veut imposer encore aujourd’hui en Corse.
Corsica Libera s’associe à l’hommage rendu aux combattants de la liberté, et assure nos amis d’origine arménienne de l’indéfectible amitié qui lie nos deux peuples.
Corsica Libera