(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 7 janvier 2022) En décembre dernier, des interpellations et convocations ont eu lieu, donnant lieu à l’incarcération de deux frères. Dans un premier temps, Unità Strategica (composé de L’Ora di u Ritornu, Aiutu Paisanu, Patriotti, Sulidarità, Comité de défense d’Yvan Colonna) Aiutu Paisanu et A Mossa Paisana ont communiqué ^(lien ici).
Un mois après et suite à des conditions de détentions déplorables, l’Associu Sulidarità, Ghjuventù Indipendentista, la Cunsulta di a Ghjuventù Corsa et Aiutu Paisanu montent au créneau :
(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 7 janvier 2022) Associu Sulidarità : Le 16 décembre dernier, à la veille de Noël, deux jeunes Corses âgés de 25 et 30 ans ont été arrêtés par la Sous division antiterroriste et déportés sur Paris pour un supposé jet de cocktail molotov. Le timing interpelle, tout autant que l’activation de l’appareil antiterroriste pour un fait qui, si ces deux jeunes avaient des opinions politiques différentes aurait tout au plus relevé de la compétence du parquet d’Ajaccio, qui avait par ailleurs été saisi au début de cette affaire. Au delà de la disproportion des moyens employés, L’Associu Sulidarità tient aujourd’hui à s’élever contre le traitement réservé à Manu et José, qui s’apparente à de la torture blanche. Alors que l’état feint depuis des mois de vouloir discuter dans le cadre du dossier Colonna Ferrandi Alessandri, avant de fermer au dernier moment la porte à toute possibilité de rapprochement, il œuvre en parallèle à briser mentalement nos jeunes, dans quel but ? Insultes à caractère raciste de la part des « forces de l’ordre » durant leur escorte. Refus de leur faire parvenir leurs vêtements en plein hiver sur Paris tandis que ces derniers ont été déposés le 26 décembre dernier à la prison. Refus de les laisser cantiner des produits d’hygiène et non obtention du kit de première nécessité donné à chaque arrivant. Obstruction à leur droit de communiquer avec leurs proches. Refus de soins pour l’un d’entre eux, probablement infecté par la Covid19. Face à l’urgence absolue de la situation, L’Associu Sulidarità exige que les violations des droits de Manu et José cessent immédiatement, et tiendra dans les prochains jours une conférence de presse sur le sujet. Nous appelons également le peuple Corse à se tenir prêt à la mobilisation. Libertà per tutt’i Patriotti !
(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 7 janvier 2022) Ghjuventù Indipendentista : L’annu di u 2021 hè stata stampata da una rumpitura di u dialogu da a ghjustizia culuniale nant’a quistione di u statutu di DPS di i nostri patriotti Alanu Ferrandi è Petru Alessandri, malgradu u sustegnu è una chjama maiò da l’inseme di u populu corsu à traversu parechje mubilizazione. À a fine di st’annata, sta ghjustizia d’eccezzione hà torna mustratu a so pulitica ripressiva, u 16 di dicembre, arristendu pè deferì dui ghjovani patriotti, Manu è José, in Sartè. Mandati in Parigi pè una lampata di cocktails Molotov contr’à un casamentu chì raprisenta u statu culuniale. Ma, aldilà di e so azzione supposte, sti ghjovani corsi chì sò trattati di manera sprupurziunale, sò di più puniti pè e so idee pulitiche è lasciati in e cellule francese indè cundizione inumane, luntanu da e so famiglie, tantu à u nivellu psicologicu chè à u nivellu sanitariu. Purtemu à i nostri dui patriotti un sustegnu fraternu indè stu provu è chjamemu l’inseme di u populu corsu, i nostri fratelli è surelle, à tenesi pronti indè e prussime settimane pè mubilizà si contr’à sta ghjustizia ripressiva. Hè ghjunta l’ora di a rivolta !
A nostra cuscenza hè resistenza
(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 10 janvier 2022)Aiutu Paisanu : Le 13 décembre dernier, la SDAT est venue interpeller José et Manu, deux jeunes hommes originaires du Valincu, à 6h du matin. On les a transférés à Paris et incarcérés, le 17 décembre, dans la tenue qu’ils portaient. On a refusé à leurs avocats la possibilité de confier les vêtements chauds que leurs proches avaient préparé pour eux à l’escorte qui les emmenaient en détention. Le même jour, les prisons ont, aussi, refusé le sac qui leur était apporté. Le 23 décembre, l’avocat de Manu avait même constaté que son client portait toujours les mêmes affaires. Ces vêtements chauds, ils n’en disposent toujours pas aujourd’hui. Privés de possibilités de cantiner, ils n’ont accès à aucune possibilité d’améliorer quelque peu le quotidien. Ayant payé pour avoir la possibilité de téléphoner, ils ne peuvent pourtant pas joindre leurs proches dont les numéros de téléphone n’ont toujours pas été validés par l’administration. Ils ne reçoivent pas leur courrier. Ils n’ont pas de parloir. L’un d’eux, jeune berger, s’inquiète du sort de ses bêtes et de ce qu’il adviendra de son projet d’installation. Malade, il n’est ni soigné ni même testé pour la Covid. Cela ne se passe pas dans une prison du bout du monde. Cela se passe en France, en violation totale des règles qui sont censées prévaloir en détention. Ce ne sont pas non plus des membres d’un commando islamiste meurtrier. Ce sont deux jeunes corses, Manu et José qui sont accusés de «légers dégâts matériels» sur la sous-préfecture de Sartène par un jet de cocktail Molotov. Combien de temps allons-nous supporter ces pratiques indignes, d’un État qui systématiquement bafoue les principes mêmes de justice et d’égalité devant la loi et foule aux pieds la dignité de nos prisonniers dans le but de créer des exemples? Comment justifier la mobilisation de la juridiction antiterroriste pour une telle affaire autrement que par la provocation? Aiutu Paisanu renouvelle son entier soutien à Manu et José, figlioli di sta terra, injustement arrachés à leur famille et leurs amis, et appelle le peuple corse à la solidarité avec l’ensemble des prisonniers politiques. LIBERTÀ PER TUTTI I PATRIOTTI!
(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 13 janvier 2022) La Ghjuventù Indipendentista et la Cunsulta di a Ghjuventù Corsa s’élèvent face à l’interpellation et le placement en détention provisoire à Paris de deux jeunes corses, Manu et José.
Interpelés le 13 décembre dernier, ils subissent des conditions de détention indignes. Privés de cantiner pendant des semaines, privés de vêtements chauds au cœur de l’hiver, privés de courrier, ils vivent depuis un mois dans l’isolement le plus total à 1000 kilomètres de chez eux.
Leur interpellation par des hommes armés de la SDAT, à 6h du matin, est disproportionnée compte tenu des faits qui leur sont reprochés.
La France persiste dans sa répression aveugle, continuant ainsi de dégrader la situation relative au problème corse.
Le peuple corse s’est prononcé majoritairement pour une solution politique dans les urnes. Cette solution politique passe par un préalable : l’arrêt de la répression tout azimut et la libération des prisonniers politiques.
À trois mois de l’élection présidentielle, l’appareil d’État français prouve une nouvelle fois sa fermeture et son rejet de toute solution politique.
Cette fermeture s’observe également dans le traitement réservé à Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, toujours emprisonnés loin des leurs. La levée de leur statut de DPS n’a même pas été discutée cette année. Cela démontre le malaise français face à une situation pourtant simple appelant une réponse simple : l’application du Droit, et uniquement du Droit.
Alors que l’Assemblée de Corse s’est prononcée de manière unanime en faveur d’un rapprochement des détenus de l’affaire Erignac, il est temps pour l’État de s’installer à la table du dialogue.
Pour l’y contraindre face à sa volonté de s’y soustraire, les mouvements de la lutte de libération nationale doivent reprendre leur place centrale sur le terrain.
Le peuple corse s’est toujours mobilisé face à l’injustice, c’est pourquoi nous appelons l’ensemble des mouvements nationalistes à s’inscrire dans une démarche collective de mobilisation.
Loin de l’embourgeoisement électoral, les corses doivent reprendre le chemin de la rue, le seul capable d’imposer un rapport de force face à Paris.
A nostra cuscenza hé resistenza
Ghjuventù Indipendentista et la Cunsulta di a Ghjuventù Corsa
« Interpellations, déportations, incarcérations » – condamnations en #Corse