(Unità Naziunale – Lutte internationale – Publié le 19 octobre 2021) 2011-2021: Dix années après l’annonce historique de la fin de la lutte armée en Euzkadi, L’ETA a su tenir ses engagements mettant ainsi un terme à son activité. Cet anniversaire résonne comme un symbole, salué hier pour l’occasion par la gauche indépendantiste basque, qui confirme le choix d’un combat démocratique et soulève la question cruciale des prisonniers politiques.
Le PNC tient à saluer le pas immense réalisé par le peuple basque engagé par cette décision vers l’objectif d’une paix juste et durable.
Dans l’expression contemporaine des luttes des nations sans état, le mouvement national corse a toujours démontré une solidarité internationale et partagé une vision dynamique de la cause et du combat pour la liberté et l’émancipation.
À l’instar des combattants basques de l’ETA, le FLNC avait déposé les armes à l’été 2014. Comme en Euzkadi, l’initiative avait suscité chez les corses l’espoir d’une issue démocratique débouchant sur une résolution politique apaisée et négociée de la question nationale corse.
En cet automne 2021, 7 années plus tard, force est de constater pourtant les signes d’un possible retour de la clandestinité sur le devant de la scène. Au regard du contexte politique insulaire, ce retour nous interpelle comme il interpelle la Corse, et nous fait surtout nous interroger sur les raisons de cette évolution, consécutive à une période durant laquelle les nationalistes unis ont gagné toutes les grandes consultations électorales dans ce pays.
Dans ce contexte qui aurait dû inciter l’Etat à ouvrir la discussion politique sur un véritable processus d’évolution institutionnelle de l’îleet régler au fond la question Corse, Paris persiste dans un rapport de blocage permanent et inacceptable, notamment illustré par une décision allant à l’encontre du Droit à propos du cas de Petru Alessandri, et plus largement, des patriotes corses incarcérés.
Le PNC espère que l’État français acceptera enfin d’entendre les revendications du peuple corse, comme il espère que les états français et espagnol entendront celles du peuple basque.
Les élus corses et basques devront alors être à la hauteur des enjeux. Pour notre part, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour ne pas décevoir les grandes attentes que nous savons partager avec la majorité des Corses.
(Unità Naziunale – Lutte internationale – Publié le 18 octobre 2021) À l’occasion du dixième anniversaire de la Conférence Internationale d’Aiete, et de la fin de la violence armée de l’ETA, la gauche indépendantiste basque souhaite partager les réflexions suivantes avec l’ensemble de la société basque, espagnole et française, ainsi qu’avec l’opinion publique internationale:
1. Dix années se sont écoulées depuis que l’ETA annonça la fin de la violence, et nous ne pouvons que constater l’accomplissement intégral de cet engagement. La fin de son activité totale et intégrale. De plus, cela s’est produit de façon satisfaisante, telle que le stipulent les standards internationaux, de son désarmement à sa postérieure disparition.
Ces processus sont toujours complexes, nous devons mettre en valeur l’unanimité avec laquelle l’ETA avait prise ses décisions ce qui, a posteriori, a évité de graves problèmes tel que cela a pu se produire lors de processus aux caractéristiques similaires.
Ceux qui ont fait le pari de manière décisive, courageuse et qui se sont risqués dans les voies exclusivement pacifiques ont obtenu un succès retentissant et incontestable. Ils ont fait preuve d’un solide leadership.
Dans tous les cas, et sans aucun doute, le succès incombe à l’ensemble du peuple basque.
2. II n’y avait pas de piège, il ne s’agissait pas d’un quelconque calcul tactique. Le temps qui est passé démontre de façon non équivoque le caractère stratégique de la décision prise. L’engagement dans des voies exclusivement pacifiques et démocratiques de la part de l’indépendantisme de gauche répondait et répond à de profondes convictions éthiques et politiques. Cette décision est inamovible et irrévocable.
La gauche indépendantiste a démontré la sincérité de son engagement et l’accomplissement de la parole donnée.
3. Avancer vers une paix juste et durable nécessite la reconnaissance et la réparation de toutes, absolument toutes les victimes. Nous n’oublions aucune d’entre elles.
Aujourd’hui, nous souhaitons faire une mention spécifique aux victimes causées par la violence de l’ETA. Nous souhaitons leur transmettre notre peine et notre douleur pour la souffrance qu’elles ont endurée. Nous ressentons leur douleur, et de ce sentiment sincère, nous affirmons que cela n’aurait jamais du se produire, personne ne peut se satisfaire de tout ce qui a eu lieu, ni que ceci se soit prolongé autant. Nous aurions dû réussir à atteindre Aiete avant.
Malheureusement, il n’y a pas de retour en arrière possible, rien de ce que nous pourrions dire ne pourrait effacer le tort causé, mais nous sommes convaincus qu’il est tout au moins possible de le soulager par le respect, la considération et la mémoire. De tout cœur, nous souhaitons leur dire que nous sommes profondément désolés pour leur souffrance et nous nous engageons à essayer de l’atténuer dans la mesure de nos possibilités. Nous serons toujours disposés à cela.
4. L’expérience internationale nous l’a démontré, la déclaration d’Aiete le reprenait, qu’il est nécessaire de trouver une solution à la question des prisonniers et prisonnières.
C’est un défi inéluctable pour tous, qui passe nécessairement par mettre fin à la politique pénitentiaire d’exception et de trouver une solution intégrale. Nous souhaitons revendiquer le rôle actif, déterminé et décisif des prisonniers dans le dépassement de la stratégie armée et leur engagement sans faille dans les voies pacifiques et démocratiques. Sans eux, sans elles, cela n’aurait pu être possible.
5. Nous réaffirmons notre engagement en faveur du dialogue, de la négociation et de l’accord comme méthode la plus efficace et démocratique pour régler et résoudre les différents politiques.
Nous avons toujours un travail à mener concernant la résolution des causes du conflit. La résolution démocratique de ce problème d’identité nationale est impérative. Nous sommes un peuple, une nation, qui en tant que tel doit être respecté et reconnu. Le respect de notre identité nationale est le premier et nécessaire pas pour construire un futur différent, dans lequel la décision appartient aux citoyen-ne-s de notre peuple.
Donostia, 18 octobre 2021
(Unità Naziunale – Lutte internationale – Publié le 5 octobre 2021) Le 17 octobre 2021 marquera le dixième anniversaire de la Conférence internationale pour la résolution du conflit au Pays Basque, connue sous le nom de Conférence d’Aiete. Cette conférence, inscrite dans une feuille de route plus large, a ouvert la voie à un nouveau scénario pour la paix au Pays Basque.
Depuis lors, de nombreux événements sont survenus au Pays Basque, mais aussi dans le monde entier. Quelques mois après la conférence d’Aiete, le processus de paix en Colombie avait commencé à émerger par le biais de pourparlers secrets ayant ensuite débouché sur les négociations de La Havane. C’est ainsi que deux des plus anciens conflits du XXe siècle ont pris le chemin de leur transformation.
Personne n’aurait pu imaginer que, dix ans plus tard, nous serions confrontés à une pandémie mondiale touchant l’ensemble de l’humanité et produisant un impact sérieux sur toutes les tentatives de recherche de paix.
Nous voyons dans cet anniversaire l’occasion pertinente, non seulement d’évoquer et célébrer les avancées réalisées au cours de la dernière décennie dans la transformation du conflit au Pays Basque (malgré les obstacles et les défis qui subsistent). Mais aussi l’occasion de débattre et discuter des défis posés par la paix dans ce nouveau monde post-pandémique, et de réfléchir aux leçons et aux enjeux spécifiques du processus basque.
Pour toutes ces raisons, Conciliation Resources et la Fondation Berghof, co-organisateurs de la conférence d’Aiete, ainsi que le Forum social et Bake Bidea, co-organisent la conférence internationale “Aiete 10 ans. Enseignements et défis” afin de contribuer aux enjeux de la paix au Pays Basque et dans le monde. Cette conférence doit être l’occasion de tirer les enseignements du processus de paix basque, de mesurer les obstacles et les opportunités inhérents au processus de consolidation de la paix, de même que les défis mondiaux liés à la résolution des conflits.
PROGRAMME
14 octobre 16:30 Palais d’Aiete Saint – Sébastien
Les défis de la paix en cette période post-Covid
Conférencier : Martin Griffith
A partir de son expérience accumulée dans les processus de paix et de ses hautes responsabilités actuelles au sein des Nations Unies, il approfondira l’impact de la crise sanitaire et les attentes qui s’ouvrent dans la phase post-Covid.
14 octobre 17:30 Palais d’Aiete.
L’évolution des processus de paix de cette dernière décennie
Intervenant.e.s : Jonathan Powell, Brian Currin, Teresa Witfield, Sergio Jaramillo
Modérateur : John Carlin.
La dernière décennie a été riche en processus de paix diversifiés dans le monde entier et a permis de commencer à surmonter des conflits profondément enracinés. A partir de leur grande expérience, les intervenants analyseront les avancées réalisées et les difficultés.
15 octobre 10:00 Palais du Kursaal Saint – Sébastien
Les enseignements du processus de paix au Pays Basque.
Intervenant.e.s : Andy Carl, Veronique Dudouet, Paul Rios.
Moderatrice : Aitzpea Leizaola
Dix ans après la déclaration en six points de la conférence d’Aiete. Un processus de construction de la paix a su se développer à partir de sa propre singularité, avec une forte contribution de la société civile afin de promouvoir le consensus nécessaire.
15 octobre 11:30 Palais du Kursaal Saint – Sébastien
Les défis du processus de Paix au Pays Basque
Intervenant.e.s : Brian Currin, Roberto Manrique, Carmen Galdeano, Agus Hernan
Modérateur : Jonathan Cohen
Les progrès réalisés ont généré de nouvelles difficultés dans le processus de consolidation de la paix. Identification des défis posés et proposition de solutions inclusives pour surmonter les blocages.
15 octobre 18:00 Palais du Kursaal Saint – Sébastien
Transformation démocratique des conflits
Intervenants : Juan Jose Ibarretxe, Quinn Torra, Amalur Álvarez, Jordi Cuixar
Modérateur : Stephen Gethins.
Pour approfondir le quatrième point de la déclaration d’Aiete, qui prône le dialogue entre les représentants politiques comme instrument de solutions politiques et l’approbation de la population du Pays Basque.
16 octobre 08:45 – 13:00 Auditorium Henri Grenet, Cité des Arts Bayonne.
8h15 – 8h45 Accueil
8h45 – 8h50 Mot d’accueil
Jean-Daniel Elichiry (Bake Bidea – Artisans de la Paix)
8h50 – 9h10 Les enseignements du processus de paix
Conférencière : Véronique Dudouet ( Fondation Berghof voir biographie)
9:10 – 10: 30 Regards d’élus et d’acteurs politiques du Pays Basque
Intervenant.e.s : Jean-Jacques Lasserre ( président du Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques, Modem) , Jean-René Etchegaray ( Président de la Communauté d’agglomération Pays Basque et Maire de Bayonne, UDI ) , Frédérique Espagnac ( Sénatrice des Pyrénées-Atlantiques et Conseillère Régionale de la Nouvelle Aquitaine , PS), Max Brisson ( Senateur des Pyrénées-Atlantiques et Conseiller Départemental du canton de Biarritz, LR) , Vincent Bru (Député de la 6ème circonscription des Pyrénées-Atlantiques, Majorité Présidentielle) , Alain Iriart ( Maire de Saint-Pierre d’Irube et Conseiller Délégué de la Communauté d’Agglomération Pays Basque, EHBAI), Alice Leiciagueçahar ( ancienne Conseillère Régionale de la Nouvelle Aquitaine, EELV).
10:30 – 11:30 Aiete 10 ans après: réalisations et défis à venir
Intervenant.e.s : Caroline Guibet Lafaye ( Universitaire voir biographie) – Anaiz Funosas (Bake Bidea) – Agus Hernan ( Forum Social)
Modératrice : Beatrice Molle
11:30 – 12:45 Processus de paix, un pari possible ?
Intervenants : Brandon Hamber ( Professeur, titulaire de la chaire John Hume et Thomas P. O’Neill sur la Paix voir biographie) , Carlos Beristain (commissaire de la commission Vérité de Colombie voir biographie) et Jean-Pierre Massias ( Professeur de droit public à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour voir biographie)
12:45 – 13:00 Clôture, Les défis pour le Pour le Pays Basque
Conférencier : Brian Currin ( Avocat sud-africain voir biographie)
MARTIN GRIFFITHS
Antonio Guterrez, secrétaire général des Nations Unies, a fait appel au Britannique Martin Griffiths et l’a nommé secrétaire général adjoint des programmes humanitaires d’urgence des Nations Unies, en 2021. Très expérimenté dans le domaine humanitaire, il est depuis 2018 l’envoyé spécial du secrétaire général, pour le Yemen. De 2014 à 2018 il s’est retrouvé à la direction de l’Institut européen de la Paix. Il avait été auparavant, de 2012 à 2014, le conseiller des trois envoyés spéciaux du Secrétaire Général en Syrie, et le chef adjoint de la mission de surveillance de l’ONU en Syrie (UNISM). Nommé directeur du Centre pour le dialogue humanitaire de Genève à sa création en 1999, il en assuma la direction jusqu’en 2010. C’est à ce titre qu’il s’impliqua dans le processus de dialogue ETA- Gouvernement espagnol en 2006/2007 et dans les années qui suivirent. Martin Griffiths s’est également investi dans les services diplomatiques de la Grande Bretagne et au sein de plusieurs organismes internationaux, parmi lesquels l’UNICEF, Save the Childern et Action Aid. Directeur exécutif du département des Affaires humanitaires à Genève de 1998 à 1999, nommé Coordinateur des urgences humanitaires de l’ONU à New York, il s’est également investi comme Coordinateur humanitaire dans la région des Grands lacs d’Afrique et dans les Balkans. Diplômé de l’Ecole d’Etudes Orientales et Africaines de l’Université de Londres, il s’y est spécialisé dans le Sud-est asiatique. Marié, père de deux enfants.
JONATHAN POWELL
Fondateur et directeur du centre Inter/Mediate, spécialisé dans la médiation et la résolution de conflits, Jonathan Powell fut le secrétaire général du Premier ministre Tony Blair de 1997 à 2007 et dans le même temps, le négociateur du processus nord-irlandais. Le Britannique Jonathan Powell s’impliqua dans la diplomatie de 1979 à 1996, notamment lors des négociations liées au retour de Hong Kong dans le giron chinois au milieu des années 80. De même que dans les pourparlers des droits humains du CSCE et ceux du contrôle des armes avec l’Union Soviétique. Il intervint aussi dans de le processus de réunification allemande à la fin des années 80. Depuis son départ du gouvernement, Jonathan Powell, très au fait de la question nord irlandaise, a écrit l’ouvrage « Great Hatred Little Room : Negociating peace in Northern Ireland ». De même que « The new Machiavelli » : « How to wield power in the modern world » and « Talking to terrorists ». Jonathan Powell a également participé à un certain nombre de négociations entre gouvernements et groupes insurgés en Europe et en Asie. Il est intervenu dans le processus de dialogue entre ETA et le gouvernement espagnol en 2006/07 et au-delà. Il participa à la Conférence d’Aiete de 2011.
BRIAN CURRIN
Avocat sud-africain, spécialisé dans les droits civils et les droits de l’homme. Mandaté par Nelson Mandela en 1994, il a dirigé une commission d’enquête sur l’apartheid, puis a ensuite participé à la création de la commission de la vérité. Impliqué en tant que médiateur dans les processus d’Afrique du Sud et d’Irlande du Nord, ainsi que dans d’autres processus de transition politique au Sri Lanka, Rwanda et dans le Moyen-Orient. Il a participé au processus qui a conduit à la conférence d’Aiete et a suivi de près son évolution.
TERESA WHITFIELD
Teresa Whitfield, professeur émérite de coopération internationale à l’université de New York, ainsi que conseillère principale du président de l’International Crisis Group. Elle est associée au Centre Henri Dunant. Membre du conseil d’administration de Conciliation Resources, elle a été directrice du Forum sur la prévention des conflits et la paix au Conseil de recherche en sciences sociales. Elle a passé cinq ans au Département des affaires politiques des Nations Unies. Parmi ses publications, un livre sur la fin de l’ETA, “La paix insaisissable au Pays Basque”.
SERGIO JARAMILLO
Actuellement ambassadeur de Colombie à Bruxelles. Après avoir vécu quelque temps en Europe, il était retourné en Colombie en 2000 et avait commencé à travailler comme conseiller pour le programme Diplomatie pour la paix. En 2010, nommé par le président Juan Manuel Santos, haut conseiller pour la sécurité nationale. Au début du dialogue avec les FARC, haut commissaire pour la paix, il a été le principal stratège du processus. Pendant les quatre années de pourparlers à La Havane, Sergio Jaramillo a dirigé l’équipe de négociation du gouvernement. Rédacteur avec les FARC, du document final de l’accord de paix.
ANDY CARL
Fort d’une longue expérience en matière de résolution de conflits, il a cofondé en 1994 l’organisation Conciliation Resources, qu’il a dirigée jusqu’en 2016. Elle a joué un rôle important dans le processus basque. Andy Carl développe actuellement différentes initiatives, en Somalie, dans la région des Grands Lacs africains ou en Irlande du Nord. Il travaille avec les communautés concernées, les questions relatives à la vérité, la justice, la réparation et la non-répétition. Par ailleurs, conseil d’Esquerra Republicana sur les techniques de négociation, collaborateur de Telesforo Monzon E-Lab et de la Fondation Berghof.
VERONIQUE DUDOUET
Docteur en résolution de conflits, auteur de plusieurs livres et de nombreux ouvrages sur le sujet, elle travaille à la Fondation Berghof depuis 2005. Elle y a développé des projets de recherche sur les mouvements de résistance/libération, la négociation et l’intervention d’un tiers dans les conflits asymétriques, ainsi que la gouvernance post-conflit et la transition de la lutte armée à la résistance civile. Conseillère de diverses organisations de la société civile et agences internationales elle est impliquée dans le processus basque depuis ses débuts.
JONATHAN COHEN
Directeur exécutif de la fondation Conciliation Resources. Il a intégré la fondation en 1997 et a développé le programme pour le Caucase. L’objectif de ce programme était de renforcer la paix au Caucase par le dialogue et les initiatives de renforcement de la confiance. En septembre 2008, il a été nommé directeur des programmes. Depuis, il supervise les programmes régionaux de la fondation Conciliation Resources, au Caucase, en Colombie, en Afrique de l’Ouest, en Afrique centrale et orientale, dans la Corne de l’Afrique, aux Philippines, au Fidji et en Inde/Pakistan. Conciliation Resources a accompli un travail important dans le processus basque.
JOHN CARLIN
Né à Londres, il vit actuellement à Barcelone. Grand reporter, il est spécialisé sur les sujets politiques et le sport dans le quotidien La Vanguardia et d’autres médias. Il a travaillé comme correspondant international dans de nombreux conflits politiques en Amérique latine, en Afrique et en Asie. Il a écrit plusieurs livres, dont Playing the Enemy: « Nelson Mandela and the Game That Made a Nation » (réalisé au cinéma sous le titre Invictus).
CAROLINE GUIBET LAFAYE
Docteur en philosophie, professeur émérite au Centre national français de la recherche scientifique, elle étudie les motivations des mouvements politiques non partisans dans les États européens (Allemagne, Italie, France, Espagne) et au Moyen- Orient. Parmi ses domaines de recherche, les inégalités sociales, la radicalisation politique, l’engagement violent, ainsi que les questions éthiques et les dilemmes moraux. En 2020, elle a publié trois ouvrages sur le militantisme clandestin et la violence au Pays Basque, ainsi qu’un livre sur les femmes et la violence politique.
KARMEN GALDEANO PRIETO
Avocate, défenseur des droits des prisonniers, elle a également été présidente d’Etxerat, l’association des parents de prisonniers basques. Son père, Xabier Galdeano, fut assassiné par le GAL en 1985, à Donibane Lohitzune. Victime de la violence d’organisations parapolicières, elle a ces dernières années, participé à des rencontres avec des victimes de l’ETA, plaidant pour que toutes leurs souffrances soient entendues et reconnues, réclamant justice et reconnaissance par les institutions.
AGUS HERNAN
Journaliste et consultant en communication. Lié à Antxeta Irratia. Depuis 2016, coordinateur du Forum social permanent, il s’est beaucoup impliqué dans des questions telles que les propositions inclusives, le travail de facilitation dans le désarmement civil, la dissolution de l’ETA, les droits des victimes, la résolution de la situation des prisonniers, les propositions de coexistence démocratique et de mémoire. Il figure parmi les personnes de la société civile basque ayant permis de franchir des étapes décisives au cours du processus de construction de la paix.
PAUL RIOS
Diplômé en droit de l’Université de Deusto. Master en droits de l’homme de l’Universitat Oberta de Catalunya. Ex coordinateur et porte-parole de Lokarri, réseau de citoyens ayant travaillé pour la paix, la concorde et la concertation au Pays Basque de 2006 à 2015. Participant en tant que facilitateur-organisateur à la conférence d’Aiete d’octobre 2011. Fort d’une vaste expérience dans ces domaines, actuellement consultant indépendant, intervenant dans des projets externes en Colombie. Lié au Centre Agirre Lehendakaria.
AITZPEA LEIZAOLA
Diplômée en anthropologie et en linguistique des universités de Paris X et de la Sorbonne. Elle a obtenu son doctorat en anthropologie à l’Université de Nanterre, avec une thèse consacrée aux effets des frontières politiques sur l’identité et la territorialité au Pays Basque. Elle a poursuivi sa formation à Berlin, Belfast et Reno (Nevada, États-Unis). En 2004 et 2005, elle a présidé l’Université d’été du Pays Basque. Actuellement professeur d’anthropologie à l’université du Pays Basque à Donostia. Membre du Forum social permanent.
JUAN JOSE IBARRETXE Lehendakari du gouvernement basque, de 1999 à 2009, à la tête de gouvernements de coalition. Auparavant, maire de Llodio, sa ville natale, et membre du Parlement basque depuis 1984, toujours au nom du PNV. Au cours de son second mandat de Lehendakari, il a présenté un plan, dit « Plan Ibarretxe », prévoyant un nouveau statut politique pour le Pays Basque. Actuel président du Centre Agirre Lehendakaria, laboratoire d’innovation sociale pour un développement humain durable.
QUIM TORRA
Ancien président de la Generalitat de Catalunya. Diplômé en droit, il a lancé en 2007 une maison d’édition, « A Contra Vent Editors ». Il a participé à diverses plateformes indépendantistes, présidant pendant un temps l’Òmnium Cultural. Elu membre du parlement pour Junts per Catalunya en 2017. En mai 2018, il a prêté serment comme président à la tête d’un gouvernement de coalition entre JxCat et ERC, succédant à Carles Puigdemont. Démissionnaire en septembre 2020, aprés que la Cour suprême ait confirmé sa condamnation pour “désobéissance”.
AMALUR ÁLVAREZ ORTIZ
Membre de la plateforme populaire Gure Esku Dago pour le droit de décider, depuis ses débuts, elle en est la porte-parole depuis mars 2019 avec Josu Etxaburu. Avocate, membre du barreau du Gipuzkoa, elle travaille à la promotion de la langue basque dans le domaine juridique. Elle est également membre d’Eusko Ikaskuntza, ainsi que du groupe Gazteak Together, groupe de jeunes défendant “le droit de décider”. Chercheuse en sciences juridiques et politiques, elle prépare sa thèse sur le droit de décider.
JORDI CUIXART
Militant, homme d’affaires et président d’Òmnium Cultural depuis 2015, organisation dans laquelle il s’est engagé depuis 1996. Poursuivi et condamné à 9 ans de prison dans le processus contre le mouvement indépendantiste catalan lancé en 2017. Emprisonné du 16 octobre 2017 au 23 juin 2021, date à laquelle il a été gracié avec les autres personnes condamnées dans cette affaire. Il réaffirme qu’il n’a pas demandé de mesures de grâce et que dans le cadre d’une cause collective (plus de 3 000 personnes réprimées), une amnistie est nécessaire pour faire face à une résolution démocratique du conflit.
STEPHEN GETHINS
Professeur à la School of International Relations de l’Université de St Andrews (Écosse). Auparavant, membre du Parlement britannique pour le SNP (Scottish Nationalist Party), ex porte- parole pour les affaires internationales et l’Europe. Il a été le premier député SNP à siéger à la commission des Affaires étrangères. Il a également été conseiller d’Alex Salmond et de Nicola Sturgeon, les Premiers ministres nationalistes d’Écosse. Il vient de publier un livre intitulé « From Nation to Nation: Scotland’s Place in the World » (“D’une nation à l’autre: la place de l’Ecosse dans le monde”).
BRANDON HAMBER
Originaire d’Afrique du Sud, il réside à Belfast. Professeur, titulaire de la chaire John Hume et Thomas P. O’Neill sur la Paix, basée à l’Institut International de recherche (INCORE) de l’Université de l’Ulster (Irlande du nord), il intervient également au Center for Migration and Society à l’université de Witwatersrand, en Afrique du Sud. Membre de l’institut de Justice transitionnelle de l’Université de l’Ulster, Brandon Hamber auteur de nombreux travaux de recherches, a participé à de multiples processus de paix et réconciliation : Liberia, Mozambique, Bosnie, Sierra Leone, Pays Basque… Il est aussi l’auteur de nombreux écrits relatifs à la Commission Vérité et Réconciliation qui fut instaurée en Afrique du Sud, aux processus de transition et réconciliation sud-africain et irlandais du Nord, de même qu’aux effets psychologiques de la violence politique sur les populations.
CARLOS MARTIN BERISTAIN
Médecin, spécialisé en psychologie, il travaille depuis 1989 auprès de victimes de violations des droits humains. Impliqué dans des projets de mémoire collective en maints pays, coordonnateur du document « Guatemala Nunca Mas » » (Guatemala Jamais plus »), il fut aussi conseiller de commissions de la vérité au Paraguay, Pérou et Equateur. On lui doit des recherches concernant disparitions et fosses communes au Sahara Occidental. Impliqué dans le projet Glencree mené en Irlande, il a aussi intégré le Groupe interdisciplinaire d’experts indépendants de la Commission Interaméricaine de défense des droits de l’homme, dans l’affaire des 43 élèves de l’école d’Aytzopinapa, disparus au Mexique. En charge de la Commission Vérité en Colombie, il fut en 2020 lauréat du prix René Cassin, décerné par le gouvernement basque. Auteur de nombreux ouvrages, le dernier paru en 2021, s’intitule « Una maleta colombiana » (réalisé avec la collaboration de la Commission Vérité de Bogota).
JEAN-PIERRE MASSIAS
Il réside en Pays Basque. Professeur de droit public à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, il préside l’Institut Francophone pour la Justice et la Démocratie. Spécialiste des processus de transition démocratique et de Justice transitionnelle, il a été expert auprès de la Commission de Venise pour la Démocratie par le Droit du Conseil de l’Europe. Suite à deux séjours passés à l’Université d’Oxford, en tant que Senior Associate Member au Saint Antony’s college en 2002 et 2005, ses recherches se sont portées sur la résolution du conflit basque, les droits linguistiques et culturels des minorités et la Justice transitionnelle. Outre l’Europe de l’Est, il a participé à de nombreuses missions notamment au Burundi, en République centrafricaine, au Kurdistan irakien et en Territoires palestiniens.