(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 30 septembre 2021) Ce jour 30 septembre 2021, la presse locale titre « La Collectivité de Corse devra payer 88 M€ à la Corsica Ferries ». Ce titre omet de préciser le montant des pénalités qui, de toute évidence, feront dépasser la barre des 100 M€ que devra décaisser la CdC à l’endroit de la compagnie étrangère.
Au-delà de l’aspect ubuesque de la situation qui fait que des deniers publics vont servir une entreprise pratiquant depuis des lustres un dumping social et fiscal au détriment, entre autre, de la cotisation des emplois à bord, cette décision de justice revêt pour nous un caractère éminemment politique que nous ne saurions taire.
En effet, la passivité, voire la complaisance de l’Etat français a l ‘égard de cette compagnie ne peut être en aucun cas le fruit du hasard. Laisser Corsica Ferries vider les caisses de la Collectivité territoriale au risque de rendre exsangue sa trésorerie sent à plein nez la manœuvre politique.
Derrière cela nous suspectons l’Etat français, via son gouverneur local Lelarge, d’organiser à court ou moyen terme la mise sous tutelle de notre Assemblée. Ainsi, à l’heure où 70% des électeurs corses se sont prononcés clairement, lors des élections territoriales, en faveur d’une émancipation politique de notre pays, l’Etat colonial français, par cette mesure d’asphyxie, tend à resserrer l’étau sur la puissance publique corse, et par là même, à faire taire toutes celles et tous ceux qui, aujourd’hui plus que jamais, démontrent leur volonté d’accéder à plus de liberté.
Parce que notre section syndicale n’est pas dupe, parce que nous savons qu’une telle politique dessenvira l’intérêt général des travailleurs au profit de forces financières suppo du pouvoir politique parisien, nous resterons vigilants et prêts à investir le terrain social si. comme nous le pensons. l’Etat entreprend d’annihiler toute maîtrise des transports pour les corses et par la Corse.
STC MARINARI
Produit CORSU E RIBELLU
