(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 18 septembre 2021) Corsica Libera a organisé ce samedi sa Ghjurnata Internaziunale. Il y a 40 ans naissant ce concept des Journées Internationales en Aout à Corti, Covid oblige, cette année, c’est une nouvelle formule qui a été proposée.
Voici l’intervention de l’Associu Sulidarità et de son Président Thierry Casolasco :
Nanzu di principià a mo intervenzione, vogliu ramintà per sta ghjurnata internaziunale u nostru sustegnu maiò à i nostri fratelli di e Nazione senza statu chì cum’è noi, sò sempre culpiti da a ripressione di e putenze culuniale.
Simu adduniti quist’annu per sta ghjurnata internaziunale in un cuntestu duppiamente particulare.
Prima, à sapete, a crisa sanitaria ci hà custretti à urganizà sta ghjurnata di manera sfarente di ciò chì femu dapoi avà 40 anni.
Speremu cum’ogni Corsu chì prestu sta situazione cambierà è chì puderemu addunisce ci torna per e tradiziunale Ghjurnate l’annu chì vene.
Ma stu cuntestu hè duppiamente particulare cum’è l’aghju detta in principiendu stu discorsu perchè u paisaghju puliticu hà assai cambiatu dapoi u 2020.
La victoire sans appel et en solitaire de Gilles Simeoni aux élections territoriales de Juin dernier et la communication récente des deux FLNC unis viennent nous rappeler qu’en Corse la lutte a de multiples visages, des moyens d’expressions divers, des objectifs parfois divergents, et surtout, qu’après près de 5 décennies pour la période moderne, elle est toujours autant d’actualité.
Cette lutte, sous toutes ses formes, nous en sommes depuis toujours naturellement et philosophiquement solidaires. Premièrement parce qu’elle est accompagnée depuis ses débuts de son lot de sacrifices, mais aussi parce qu’elle est le dernier rempart face à la disparition programmée de notre peuple.
Alors que depuis 2014, les annonces des deux FLNC en faveur de la paix laissaient entrevoir un espoir de résolution politique du conflit qui oppose la Corse à la France, force est de constater que non seulement Paris ne s’est pas contenté d’ignorer le contexte nouveau qui était né de cette main tendue, mais à décidé d’accentuer sa politique répressive en développant son arsenal juridique afin de cibler désormais tous les anciens prisonniers politiques.
Ce renfort s’est traduit par la naissance de deux fichiers, le FIJAIT et le FINIADA.
Ensemble ils permettent à la France d’exercer une répression quotidienne sur des centaines de Corses.
À cela viennent également s’ajouter les opérations commandées du trésor public qui vient réclamer des centaines de milliers d’euros d’amendes aux anciens prisonniers politiques parfois plus d’une décennie après les faits.
En parallèle à cette agression savamment orchestrée depuis l’Elysée, les militants toujours incarcérés subissent eux aussi ce qui apparaît très clairement aujourd’hui être une vengeance d’État.
Retrait des remises de peines, refus de permissions, maintien en exil carcéral, maintien du statut de DPS, impossibilité d’obtenir une libération conditionnelle, la liste est longue et s’allonge chaque jour.
Face à l’arbitraire d’un État déterminé à faire disparaître toute trace de cette lutte séculaire, nous restons déterminés et continuerons à notre échelle de lutter pour que cessent les injustices faites à nos frères. Nous savons que nous ne serons pas seuls sur le terrain, nous marcherons aux côtés de ceux qui depuis des années s’élèvent à nos côtés.
Les récentes prises de positions des militants clandestins ont très certainement réveillé au sein de l’appareil politico judiciaire français un appétit féroce de renouer avec ses traditionnelles rafles de militants politiques. Nous resterons vigilants comme nous l’avons toujours été et saurons nous mobiliser comme jamais si ces pratiques devaient voir à nouveau le jour sur notre terre.
Seremu millaie à addunisce si da strappà e catene di i Patriotti !
Seremu uniti, seremu populu quandu ci arrizzeremu da fà rispettà i diritti di i nostri fratelli !
Evviva a Lotta di Liberazione Naziunale !
Più chè mai, Libertà per i Patriotti !
Thierry Casolasco pour l’Associu Sulidarità