(Unità Naziunale – lutte de masse – publié le 17 juillet 2021) Le Préfet de corse, probablement réveillé par le cluster dit de Balagne, a convoqué en son palais et sur présentation de leurs pièces d’identité, une flopée de présidents, politiques et économiques, afin de leur dicter les grandes lignes de son action dans ce domaine.
Action qui intervient après de longs mois d’inaction et de refus de nos propositions en l’espèce la mise en place d’un passeport sanitaire. Corsica libera et le Président de l’Assemblée lors de la dernière mandature n’avaient pourtant cessé de prôner des mesures préventives cohérentes, en phase avec des réalités humaines plus qu’avec des normes administratives étrangères qui ont conduit, notamment, à mettre près d’un an pour s’apercevoir que la Corse était une île. En vain.
La mode aujourd’hui est donc, pour ne pas changer, au répressif et pourquoi pas au répressif partagé notamment par les Corses investis dans l’économie touristique.
Comment un chef d’entreprise peut-il imposer à un salarié qui refuse le vaccin, de se faire vacciner pour pouvoir travailler dans l’entreprise, alors que l’État est incapable d’imposer cela à l’ensemble des citoyens, tant la mesure est contestée?…
Dans ce cas de figure, quelle est la règle qui s’applique en premier au chef d’entreprise : le Droit du travail ou la Directive préfectorale ?…
Qui payera les pertes financières des retombées négatives, relatives aux effets d’annonce lancés à cette occasion ?…
L’État fait obligation aux établissements d’effectuer des contrôles sanitaires.
Qui règlera le coût de ces obligations qui ne peuvent être assurées que par le Corps Médical ?…
Est-il normal, par ailleurs, que les entrepreneurs, corses uniquement, exercent une mission de contrôle sujette à controverse et dévolue à la police ?…
Et de surcroît, en cas de non respect de ces règles, ce seront eux qui en paieront chèrement le prix.
À cette mobilisation des travailleurs indépendants échappe bien entendu l’ensemble des 80 000 résidences secondaires appartenant à des non Corses et louant en toute impunité, leur bien mal acquis sur le dos du peuple corse.
Corsica libera s’élève contre ces méthodes héritées d’autres temps et rappelle chacun à ses obligations, tant l’Etat que la Collectivité Territoriale et, dans une mesure moindre, les chambres consulaires.
Nous n’acceptons pas que le principal responsable de la propagation de la pandémie sur notre île, à savoir l’Etat français, se décharge ainsi de ses responsabilités sur un tissu économique largement fragilisé par ailleurs. Nous demandons aux tenants de la Collectivité Territoriale d’assumer le rôle politique qui est le leur, après la dernière consultation électorale. La déférence à l’égard de Paris ne pourra mener qu’à l’impasse.
Comme nous n’avons eu de cesse de le marteler, seul le rapport de force politique a permis et permettra des avancées significatives pour la Corse et les Corses.
Corsica libera fera pour sa part des propositions concrètes dans ce sens. Quoi qu’il en soit, pour être concis, la baguette préfectorale est trop courte pour mener à son rythme, pour les 6 années à venir, tout un peuple.
Feremu nazione.
Corsica Libera
17 juillet 2021