(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 12 juillet à 15h30) Les représentants syndicaux SNJ, FO, STC et CGT de Corse-Matin (Sociétés Corse Presse, Corse-Matin Publicité, Corse Distribution) tiennent à alerter et faire part de leur vive inquiétude quant à l’avenir de leurs entreprises et de leurs 200 emplois.
Ceci pour deux raisons :
• Une situation financière des plus inquiétantes qui menace sa pérennité.
• Une bataille d’actionnaires surréaliste.
Nous ne prenons pas parti dans le bras de fer qui oppose nos actionnaires. Cependant, nous exprimons l’anxiété des personnels quant aux conséquences sociales qu’engendrerait une liquidation. D’autant que nous devinons aisément qu’elle pourrait être une perspective alléchante pour des actionnaires et/ou de futurs repreneurs.
Nous rappelons que 200 emplois difficilement requalifiables sur le marché du travail insulaire et la vie de 200 familles corses sont en jeu. Nous rappelons également que la préservation de l’unique quotidien de presse écrite en Corse représente un enjeu majeur en matière d’accès pluriel à l’information, pour toute une population.
Le maintien de ces emplois et le redressement de cette entreprise et de ce journal sont parfaitement possibles, dès lors que des dirigeants, en auraient la volonté et les compétences. Etant entendu que cela ne pourra se faire qu’en concertation avec les instances représentatives du personnel.
Dès son arrivée dans le capital de Corse-Matin en 2018, CM Holding (officiellement 49% aujourd’hui) s’est vu confier la direction opérationnelle des trois entreprises par le groupe La Provence-Bernard Tapie (officiellement 51% à ce jour).
Au cours des trois années écoulées deux plans de départs « volontaires » ont été effectués baissant considérablement la masse salariale. La situation financière n’a cependant cessé de se dégrader dans des proportions d’autant plus alarmantes que les instances représentatives du personnel n’ont toujours eu qu’une communication partielle, absente ou illisible des documents comptables. Et qu’aucun plan d’orientations stratégiques ne leur a été dévoilé, malgré des demandes répétées.
Une procédure pour délit d’entrave a d’ailleurs été entamée en mars auprès de l’inspection du travail.
Les salariés ont découvert, médusés dans tous les médias, sauf celui dans lequel ils travaillent, que les actionnaires de CMH semblent ne pas vouloir assumer cette situation « critique », si l’on en croit leur communiqué de presse. CMH y exprimait en effet à la fois sa volonté de se retirer du capital et son absence de responsabilité quant à la gestion.
Chacun des actionnaires propose désormais à l’autre, la reprise à 100% du journal pour l’€ symbolique, créant ainsi une situation de blocage inacceptable. Dans le contexte financier de l’entreprise, on peut craindre légitimement que ce blocage conduise, volontairement ou pas, à une liquidation à brève échéance.
Nous sommes prêts au dialogue. Mais réaffirmons notre détermination à ne pas laisser les emplois de 200 salariés et l’unique quotidien de l’ile être les victimes d’une gestion calamiteuse et de négociations actionnariales opaques. Pas plus que nous ne laisserons les instances représentatives du personnel piétinées par un manque de respect, la rétention des informations qui leurs sont dues et le report ou l’annulation des consultations légalement obligatoires.
SNJ, FO, STC et CGT
12 juillet 2021
(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 21 juillet) Pour que vive Corse-matin. L’inquiétude exprimée il y a quelques jours par l’intersyndicale SNJ, CGT, STC, FO de Corse-matin sur l’avenir de ce journal ne peut que nous interpeller. Ce sont 200 emplois directs qui seraient menacés et d’autres emplois induits dans les transports, chez les buralistes … qui seraient fragilisés. Ce serait ajouter un désastre social à la précarité et à la pauvreté qui régit notre société. Un média n’est pas une entreprise comme une autre. Comme le rappelle le Conseil européen, « Les journalistes et autres acteurs des métiers apportent une contribution essentielle au débat public et au processus démocratique ». Récemment, la ligue des droits de l’homme s’est félicité du rôle joué par les médias corses lors des territoriales pour éclairer les citoyens sur les enjeux de cette élection dans un contexte de restriction des manifestations publiques. Dans le paysage médiatique insulaire, chaque média apporte sa spécificité. Celle de Corse-matin est d’être le seul quotidien d’information sous format papier. Il permet l’accès à des informations utiles pour tous, les pharmacies de garde, les avis d’obsèques, les résultats au baccalauréat … Il contribue à la promotion des associations, des clubs de sport, de la vie culturelle, d’engagements citoyens divers … Pour que vive Corse-matin, nous devons être nombreux à dire notre attachement à ce journal. » Ajaccio, le 21/07/2021
(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 18 juillet) L’information se doit d’être plurielle pour prétendre à une réelle objectivité. En Corse, si elle peut s’en approcher au travers des hebdomadaires et autres mensuels, le seul quotidien Corse-Matin, avatar de la fusion de deux journaux d’opinion, s’est retrouvé en situation de monopole. Au delà de ce constat, la liberté d’expression doit prévaloir. Chacun doit s’émouvoir de la disparition d’un organe de presse, à fortiori lorsqu’elle entraîne de nombreuses familles corses dans le drame du chômage et de la précarité. Entre les mains de groupes d’actionnaires peu scrupuleux qui se rejettent les responsabilités de gestion, l’entreprise est dans une situation financière inquiétante. Les différents syndicats dénoncent une situation de blocage inacceptable due aux actionnaires du groupement d’entreprises CM Holding qui menace de se retirer et évoque un salut émanant d’un éventuel repreneur corse. Cruel dilemme ! Espérer que le seul quotidien de presse écrite reste entre les mains d’actionnaires français peu soucieux des travailleurs qui seraient, pour la plupart, victimes d’un énième plan de sauvetage destiné à encore diminuer la masse salariale ou souhaiter la reprise par un « bienfaiteur » corse, laudateur de quelque consortium insulaire ? Pour notre part, nous préconisons une presse enfin libre de toutes influences ou pressions qu’elles soient d’origine française ou corse. Parmi les pistes à explorer, pourquoi pas celle d’une Société ou association d’actionnariat individuel des Corses? En tout état de cause Corsica Libera apporte son soutien aux salariés et à leurs familles qui sont actuellement dans une attente angoissante concernant leur avenir, et appelle les Corses à demeurer vigilants et mobilisés quant au sort qui leur sera réservé.
(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 17 juillet) Femu a Corsica a pris connaissance de la situation difficile au sein du groupe Corse Matin après un texte publié dans ses colonnes par les syndicats SNJ, FO, STC, FO. Femu a Corsica apporte son soutien fraternel à tous les employés de Corse Matin, ainsi qu’aux syndicats, dans leur lutte juste pour sauvegarder les 200 emplois du groupe. Nous appelons solennellement les différents actionnaires à éviter la liquidation, pour maintenir les emplois mais aussi pour préserver le dernier quotidien écrit de Corse. Nous appelons tous les acteurs à la raison pour inscrire Corse Matin, dernier représentant de la presse écrite, dans un projet et une stratégie de développement à long terme. C’est un enjeu économique, social et societal de grande importance pour la société Corse d’aujourd’hui et de demain
(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 17 juillet) U Partitu di a Nazione Corsa apporte son entier soutien aux syndicats STC, CGT, FO et SNJ de Corse-Matin, ainsi qu’aux 200 salariés du journal, légitimement inquiets de leur avenir professionnel et de la situation financière du titre. Cette situation est plus que préoccupante et ne saurait contraindre 200 familles corses à être tributaires d’une gestion hasardeuse, et ainsi les priver de leur emploi.Le PNC sera particulièrement attentif à l’évolution de la situation et se tient aux côtés des salariés de Corse Matin afin de leur assurer une solution pérenne et viable.
(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 16 juillet)
Sustegnu à i 200 impiecati di Corse-Matin pic.twitter.com/iqcDlQyLHi
— Jean-Guy Talamoni (@JeanGuyTalamoni) July 15, 2021
(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 13 juillet) Core In Fronte apporte son soutien aux syndicats SNJ, FO, STC, CGT de Corse Matin et aux 200 salariés du titre, inquiets quant au devenir économique de l’entreprise. Le journal est dans une situation financière inquiétante, avec une dette de plusieurs millions d’Euro, et l’objet d’un conflit entre les actionnaires. Pour Core In Fronte, cette situation marque l’échec du Consortium qui avait, depuis 2018, l’autonomie de gestion du Corse Matin, par le groupe La Provence-Bernard Tapie Depuis 3 ans, aucune véritable politique entrepreneuriale et aucun projet de développement n’ont été menés pour le journal. Il est, aujourd’hui, facile pour le Consortium de vouloir se dédouaner de ses responsabilités, au prétexte qu’il n’était pas majoritaire dans le capital pour mener à bien sa politique de reprise. S’il souhaitait réellement assumer son rôle, le Consortium ne chercherait pas à quitter « le navire » Corse Matin en demandant à La Provence de racheter, pour l’Euro symbolique, les 49% des parts qu’il détient dans le capital du journal. Par ailleurs, selon nos informations, la société NJJ Presse, propriété de Xavier Niel, homme d’affaires et fondateur de Free, aurait été approchée par le PDG de La Provence pour récupérer les 49% du Consortium. Plus globalement, Xavier Niel est aussi pressenti pour racheter la totalité de La Provence, ou il est déjà actionnaire à hauteur de 11%, ce qui ferait, aussi, de lui le propriétaire de Corse Matin. Nous l’informons, d’ores et déjà, que Core In Fronte restera vigilant sur la pérennité des emplois à Corse Matin, le maintien des agences locales, le devenir de l’imprimerie de Lucciana et le sort des distributeurs du journal.