Suite à la rencontre de Paris, l’UC réagit dans un communiqué – #Corse

(Unità Naziunale – lutte internationale – Publié le 10  juin 2021 à 10h22)  Rencontre de Paris • 26 mai – 1er juin 2021 :

Au terme de la session de discussions organisée par l’Etat du 26 mai au 1″ juin 2021, la délégation de l’Union Calédonienne tient à faire part des premiers enseignements qu’elle en retire :

• le gouvernement français a confirmé l’irréversibilité de l’Accord de Nouméa, affirmant que l’accord ne débouche pas sur un vide politique quelle que soit l’issue de la 3tmr consultation, que la France ne demanderait pas la désinscription de la Nouvelle-Calédonie de la liste des pays à décoloniser, qu’un audit de la décolonisation sera mené, qu’un processus dérogatoire au droit de vote sera toujours possible dans le cadre d’un nouvel accord, que la double nationalité sera possible pour les citoyens du futur pays. Enfin, l’Etat a exprimé son opposition à toute forme de partition du pays.
• des fonctionnaires d’Etat de haut niveau ont fourni des informations substantielles permettant de se projeter dans la préparation du pays à son émancipation, ce que TUC sollicitait depuis longtemps,
• c’est la première fois que les représentants de l’Etat se prononcent sur une période de transition et envisagent la préparation d’un projet aboutissant à la souveraineté de la Nouvelle-Calédonie et à la construction de ses interdépendances en cas de victoire du OUI à la 3* »* consultation.
• le projet de l’Union Calédonienne, porté à la connaissance des représentants de l’Etat et des non- indépendantistes, a souvent été évoqué dans les échanges. Le Ministre des Outremers s’est d’ailleurs engagé à réagir par écrit aux propositions de l’UC.
• De plus, au regard d’une part, des dispositions finales de l’Accord de Nouméa, et d’autre part en retour de ces discussions bilatérales et multilatérales, l’Union Calédonienne attend des réponses de l’Etat sur sa vision de la sortie de l’Accord et des précisions sur la stratégie Indo-Pacifique de la France qui a amené le Président Macron à indiquer que « Lo Fronce serait moins belle sans la Nouvelle- Calédonie ».
• enfin, la délégation Union Calédonienne a sollicité le gouvernement pour que le document sur les implications du Oui et du Non soit complété des conséquences de chaque résultat pour l’Etat français.

Tous ces éléments confortent l’intérêt qu’il y avait pour l’Union Calédonienne de répondre favorablement à l’invitation du Premier Ministre afin, selon les termes de la motion de politique générale du congrès du Mouvement de Touho en 2020, de « conduire des discussions au niveau régional, international, et avec l’Etat Français pour envisager le transfert des compétences régaliennes et négocier nos interdépendances. »

Néanmoins, même si l’on sait que la fixation du calendrier référendaire dépend de la seule compétence de l’Etat, la délégation Union Calédonienne regrette que pour le choix de la date de la troisième consultation, le gouvernement ait davantage tenu compte des contraintes du calendrier électoral national, plutôt que de l’attente exprimée par les indépendantistes.

La date du 12 décembre n’a donc pas fait l’objet d’une décision consensuelle.

La délégation réserve bien évidemment un compte rendu et une analyse plus approfondis des conclusions de cette séquence aux structures du Mouvement, puis à la population calédonienne.

L’Union Calédonienne

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