(Unità Naziunale – Lutte Internationale – publié le 19 avril 2021 – Source) Manifeste de la gauche indépendantiste à l’occasion du 25 avril, jour du Pays valencien
Le changement promis par le gouvernement botaniste n’est pas arrivé et les héritages du cycle de corruption et de gaspillage du PP ne sont plus une excuse. Les politiques de l’actuel gouvernement valencien n’ont pas réussi à mettre fin aux conditions d’extrême précarité et d’exploitation subies par les travailleuses. C’est parce que notre vie ne s’améliorera que si nous changeons le système.
Les années d’ hégémonie du PP dans les institutions valenciennes ont été des années de gouvernements au service de l’Etat, des banques et des employeurs. Les années de tripartite del Botànic avec Ximo Puig à la barre ont été une pure continuité . C’est pourquoi, ce 25 avril, nous devons faire de la journée du Pays de Valence un cri pour l’unité de notre peuple dans les pays catalans. Un cri contre la voie autonomiste valencienne qui place les intérêts du gouvernement espagnol au-dessus du droit à la santé, à la vie et à la dignité de notre peuple . Un cri contre un état irréformable.
La dernière année de la pandémie a montré que sans indépendance, il n’y a pas de souveraineté pour contrôler l’économie et la mettre au service de nos intérêts: ceux de la classe ouvrière. Pas plus de 7 000 décès, pas les milliers de décès dans les maisons de retraite, pas le commerce de la vaccination ou des tests PCR. Rien n’a servi à inverser les privatisations et à internaliser les services dans nos hôpitaux et centres de santé. Nous avons besoin d’un système de santé publique à 100% qui ne nous permet pas de faire affaire avec nos vies!
Le même modèle de pays qui a pillé notre territoire en le transformant en tourisme, est celui qui reçoit désormais toutes les aides publiques. La direction de l’hôtel elle-même, les mêmes qui ont vécu pour exploiter les travailleurs , nous payer 3 euros de l’heure et nous imposer un modèle marqué par la précarité; ils reçoivent maintenant tout le soutien du gouvernement. En attendant, le gouvernement valencien vend notre territoire à Florentino Pérez ou autorise la réactivation de la construction de la ligne à haute tension Morella-Almassora. Dépeuplement dans les comtés de l’intérieur, précarité et exploitation dans les comtés qui dépendent du tourisme, et destruction du territoire partout.
Malgré le fait qu’ils nous expulsent, nous expulsent de nos quartiers et empêchent les jeunes femmes d’avoir un avenir digne, ni la loi valencienne sur le logement, ni une loi d’État qui récompense les propriétaires ne seront une solution. L’ampleur de la tragédie est structurelle. Plus de 4 000 expulsions par an en Pays de Valence, une augmentation de 68% du prix de location depuis 2015… La seule solution est l’expropriation des maisons dans les banques et les fonds d’investissement et leur socialisation parmi les classes populaires.
Il veut même imposer un revers aux conquêtes linguistiques que nous avons arrachées à l’État avec des décennies de lutte et d’organisation populaire. Avec la loi du plurilinguisme de Marzà, il a perdu le catalan : moins d’heures d’enseignement à l’école, fin de l’enseignement intégré en catalan dans les centres où il était enseigné, et plus d’obstacles pour progresser vers l’immersion linguistique en . Nous ne pouvons tolérer cette régression historique: la défense du catalan à l’école est au-dessus des intérêts partisans.
Peu importe à quel point il se cache sous des discours éloquents et des revendications superficielles, le gouvernement du botaniste du Pays de Valence a promu la conciliation avec la monarchie espagnole et les politiques d’austérité de l’Union européenne. Ils veulent que nous soyons résignés et désorganisés alors que le nationalisme espagnol et la répression des mouvements populaires prévalent. Mais il y a une alternative; l’autodétermination des pays catalans est notre force pour les faire tomber!
Organisons-nous dans nos comtés et quartiers, dans nos lieux de travail et dans les mouvements populaires. Nous renforçons le syndicalisme de classe et de logement. Nous nous associons au mouvement féministe. Répondons ensemble de l’antifascisme. Nous montrons que si nous sommes la main-d’œuvre nécessaire pour faire survivre leur économie, la force de tout arrêter naîtra de notre unité.
Pour la santé, la vie et la dignité de notre peuple! Région par région: nous sommes des pays catalans!