(Unità Naziunale – Gestion Institutionnelle – Publié le 14 avril 2021) Je n’ai pas pris part au vote ce soir à l’Assemblée Nationale relatif au maintien des élections départementales, régionales et territoriales au mois de Juin.
Une nouvelle fois, la décision est prise par le Gouvernement et l’avis du Parlement n’est demandé qu’à titre consultatif, nous privant ainsi de nous prononcer véritablement sur ce sujet.
J’aurais pour ma part décidé du report de ces élections.
Car, si je respecte la volonté de la majorité des maires de maintenir le calendrier électoral, je ne la partage pas.
Le Gouvernement a décidé de décaler la tenue des élections d’une semaine par rapport au calendrier initial, à savoir du 20 au 27 juin.
Il aurait été préférable à mon sens de repousser ce scrutin au mois de septembre.
En effet, j’estime que la situation sanitaire n’est pas encore suffisamment stabilisée : je pense notamment aux inquiétudes entourant la propagation du variant brésilien.
Repousser l’échéance électorale après l’été 2021 aurait permis à tous les gens souhaitant se faire vacciner de pouvoir le faire.
Si sur le plan technique l’organisation des élections ne posera pas de problème, sur le plan humain comment parler de politique au moment où les gens n’ont toujours pas de perspectives sur la réouverture de leurs commerces et font face à la crise sanitaire ?
Car une élection ce n’est pas seulement un scrutin, et un pan important de la démocratie serait absent de ce rendez-vous si, à nouveau, nous nous voyions privés de l’opportunité d’échanger, de débattre et de se réunir avec nos concitoyens.
Si ces conditions ne sont pas réunies, nous risquons de connaitre un scrutin marqué par un taux d’abstention très élevé, comme celui des élections municipales de l’an dernier dans la ville d’Ajaccio, qui fausse une partie des résultats, et pourrait également faciliter la montée des extrêmes.
Paul André Colombani
Député Corse du Sud
13 avril 2021
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