(Unità Naziunale – Lutte internationale – Publié le 17 mars 2021) Le Partit Occitan tient à saluer la mémoire du Président Manuel Azaña, dernier président en exercice de la République espagnole, inhumé en 1940 et réfugié à Montauban auprès de la légation mexicaine pour échapper aux polices pétainistes et franquistes qui cherchaient à l’enlever.
Quatre-vingts ans après, cette commémoration veut tenir lieu de « réparation historique » bien tardive de la part des États espagnols et français. Elle ne peut masquer l’ambigüité de cette rencontre entre un État monarchiste et un État républicain qui s’imaginent soudain qu’une réparation très symbolique et qu’un déplacement dans l’urgence peuvent gommer l’histoire des peuples.
Alors que l’acharnement de l’État espagnol s’abat sur le peuple catalan qui a rappelé par référendum son droit à l’autodétermination, cette rencontre est pour nous avant tout le symbole de l’accord entre deux États parmi les plus centralistes du camp européen. Quand trois députés européens catalans sont obligés de s’exiler en Belgique et que 9 autres sont incarcérés au nom de la raison d’État, MM. E. Macron et P. Sanchez tentent de réécrire l’histoire.
Le Partit Occitan dénonce cette mascarade en terre occitane et voit dans cette rencontre une nouvelle manifestation du renforcement des liens inter-étatiques réalisés visant à renforcer la domination des états sur les peuples et les Nations sans État.