(Unità Naziunale – Lutte internationale – Publié le 8 mars 2021) Conformément à l’appel du Mouvement féministe du Pays basque et à la journée de mobilisation appelée le 8 mars, nous avons appelé à la mobilisation d’aujourd’hui pour informer la situation des femmes détenues basques. En fait, elles se trouvent encore plus isolées, encore plus éloignées de la détention de femmes, subissant une punition plus cruelle dans le système pénitentiaire, l’un des indicateurs les plus évidents du système patriarcal.
Si le fait d’être emprisonné dans le cadre d’une politique pénitentiaire exceptionnelle rend l’emprisonnement plus difficile, il est ajouté que dans le cas des femmes, il est nécessaire de purger une peine dans une zone réservée aux hommes. Ils se retrouvent dans un «non-lieu» car il est inacceptable dans ce système patriarcal qu’une femme soit une criminelle. Les prisons deviennent des usines de régénération des «bonnes femmes» et servent à «rééduquer» les détenues. Ils utilisent des zones de travail, des ateliers, des règles vestimentaires, des restrictions de sexualité… en prison pour mettre les femmes à la bonne place selon le système patriarcal.
Les femmes subissent une triple peine pour avoir été emprisonnées:
• La punition sociale: parce que le patriarcat rompt le rôle passif qu’il impose aux femmes.
• Punition personnelle: dans le cas d’une «mauvaise femme» ou d’une mère, la peine d’une «mauvaise mère» s’ajoute à la peine infligée.
• Peine pénale: comme indiqué précédemment, elles doivent purger leur peine dans un système pénal qui n’est pas préparé pour les femmes.
En outre, les prisonnières basques sont passibles d’ une peine supplémentaire ; politique pénitentiaire exceptionnelle. En conséquence, et en raison de la pénurie de prisons réservées aux femmes, les détenues basques se trouvent plus éloignées et isolées, avec tout ce que cela implique.
Les prisonnières basques se trouvent en moyenne à 500 km du Pays basque et, comme mentionné, la situation d’isolement doit s’ajouter à leur isolement. En fait, seuls 15 détenus sur 31 se trouvent dans leur prison, sans aucun membre. Selon les données de février, 5 de ces 31 femmes se trouvent en France, 22 en Espagne et 4 seulement au Pays basque, dont 1 détenue à domicile.
À l’état d’urgence dans les prisons basques, à la surpopulation, aux politiques d’expulsion, aux soins de santé inadéquats, à l’isolement et aux fréquentes violences et humiliations auxquelles elles sont confrontées, des éléments sexistes s’ajoutent quand elles sont des femmes.aux services et espaces de santé.
En ces jours de mobilisation qui unissent pour l’autonomisation des femmes et la désintégration du système patriarcal, il faut donc comprendre les prisons comme un espace à cultiver.
Il appartient à l’ensemble de la société de mettre fin une fois pour toutes à la réalité cruelle de l’emprisonnement, et pour ce faire et pour pouvoir développer le processus de rapatriement, nous devons continuer sur la voie. Socialement, politiquement, syndicalement, institutionnellement et dans la RUE !!
SOYEZ LA VOIE !! LES FEMMES PRISONNIÈRES RENTRENT À LA MAISON !!!