(Unità Naziunale – lutte internationale – Publié le 2 mars 2021) La Guadeloupe vient de connaître deux semaines intenses en mobilisation marquées par :
- – Le renforcement de la mobilisation des travailleurs des Sablières de Gourbeyre et de Deshaies, ainsi que de ceux de l’hôpital de Beauperthuy à Pointe-Noire qui luttent depuis plus de deux mois face à des patrons qui se croient encore au temps de la plantation et qui ne veulent rien lâcher face aux revendications des travailleurs.
- – Les manifestations autour du 14 février et le rappel des répressions sanglantes du 14 février 1952 en Guadeloupe et du 14 février 1974 en Martinique.
- – Mois de la disparition de Roland Thésauros, de Sony Rupaire, insoumis de la guerre d’Algérie, ainsi que de Jean Barfleur, trois anciens dirigeants de l’UPLG qui ont su montrer leur grande clairvoyance dans l’avènement du mouvement patriotique guadeloupéen.
- – Les attaques de la justice française contre la liberté d’expression à travers la convocation de Luc Reinette, militant patriotique, devant les forces de gendarmerie qui a mobilisé de nombreux militants.
- – La mobilisation des socio-professionnels qui ont bloqué le fonctionnement de Jarry pendant deux jours pour se faire entendre par les élus et les représentants de l’état. Ces socio-professionnels de multiples secteurs se sentent sacrifiés, attaqués par les services fiscaux et la CGSS qui dans cette atmosphère de crise ont décidé de les mettre à genou.
- -Deux grosses manifestations le samedi 27 février, à Pointe-à-Pitre et à Capesterre Belle-eau, la première pour protester contre l’empoisonnement de nos eaux , de nos sols , de nos corps par les pesticides et la menace d’une décision de prescription du crime commis par les empoisonneurs mais aussi pour dénoncer les violences des forces de répression, la seconde pour exiger le retrait de la décision gouvernementale d’obliger les élèves de 6 à 11 ans à porter un masque en classe, mobilisation commencée depuis que le rectorat a annoncé l’application de la décision gouvernementale du port du masque à l’école élémentaire par tous les élèves.
Toutes ses manifestations et mobilisations mettent au grand jour la nature coloniale de notre société et le mépris insupportable que le gouvernement français manifeste à notre égard.
Sur toute une série de questions les intérêts du peuple guadeloupéen se retrouvent en opposition à la politique mise en oeuvre par le pouvoir français :
- – La question de l’empoisonnement au clordécone, associée à celle des violences des forces de répression a mobilisé des Guadeloupéens, des Martiniquais dans nos pays respectifs et en France. Une coordination des luttes se met en place petit à petit entre les colonies françaises concernées pour parler d’une même voix, imposer que la justice soit rendue aux victimes et que les coupables soient punis.
- – La question de l’obligation du masque pour les écoliers à partir de 6 ans sans prise en compte de notre situation de pays tropical humide.
- – Le durcissement des contraintes liées à la situation sanitaire détruit sans ménagement toute l’économie du pays : L’administration française en Guadeloupe renforce les conditions sanitaires liées au COVID 19, ce qui fragilise encore plus des entreprises déjà lourdement atteintes et pousse des Guadeloupéens qui subissent de plein fouet les conséquences de la crise économique conséquente à la crise sanitaire dans la grande précarité, sans un réel dialogue avec les forces vives du pays.
- – Après avoir ouvert les vannes pour le tourisme et permis la venue de plus de 40 000 touristes entre le 16 décembre 2020 et le début de janvier 2021, les autorités françaises sur place veulent faire porter aux Guadeloupéens la responsabilité de la flambée de l’épidémie et de la présence de « variants » du virus en Guadeloupe.
L’ UPLG réaffirme :
- – Que nous ne sommes en rien responsables de la flambée de l’épidémie. Malgré toutes les décisions incompréhensibles et inadaptées des autorités françaises concernant la crise sanitaire, les Guadeloupéens ont été exemplaires et ont pu parer au mieux la catastrophe annoncée. Nous devons aller plus loin et nous engager dans le chemin de la responsabilité.
- – Que cette gestion calamiteuse de l’ARS a entraîné une dégradation très nette de la santé des Guadeloupéens. Une arrivée de soignants venant de France est privilégiée au détriment des professionnels de santé de Guadeloupe.
- – Que les premières victimes de cette crise sont les travailleurs, en particulier les précaires. La pauvreté progresse à grands pas. Dans tous les secteurs d’activités des travailleurs sont obligés de se battre pour empêcher que les patrons leur fassent payer les conséquences de la crise. C’est pour cela que la grande majorité des organisations syndicales de travailleurs appelle à la mobilisation dès la fin de cette semaine. L’UPLG appelle d’ores et déjà tous ses militants et tous les Guadeloupéens épris de justice à se mobiliser et à s’associer à cette grande mobilisation dès le 6 mars.
L’UPLG appelle le peuple guadeloupéen à se mobiliser et à rester vigilants pour :
- – Empêcher le naufrage de notre pays à cause de la mauvaise gestion de la crise par les autorités françaises
- – Dénoncer le sacrifice des travailleurs et des petits entrepreneurs au profit des gros possédants.
- – Faire barrage aux nouvelles atteintes à sa dignité et à ses libertés fondamentales.
- – Lutter contre les attaques à nos moeurs et coutumes.
L’UPLG appelle les professionnels de santé guadeloupéens à se mobiliser et à s’opposer à cette politique qui écarte les jeunes Guadeloupéens du domaine de la santé.
Plus que jamais cette crise met en lumière la nécessité d’en finir avec le système colonial pour l’accession à la souveraineté nationale.
Tous ensemble debout pour :
- – Dire NON aux violences des forces de l’ordre et Exiger la vérité et la justice pour Claude Jean-Pierre.
– Exiger la justice pour le peuple Guadeloupéens empoisonné au clordécone et la condamnation des empoisonneurs. - – Dire NON aux atteintes aux droits humains et aux libertés fondamentales.
Soutenons partout tous les travailleurs en lutte développons de nouvelles solidarités dans notre peuple.
Soutenons nos petites entreprises menacées et apprenons à développer une consommation positive.
Luttons pour la sauvegarde de notre patrimoine tant matériel que végétal et la terre de nos enfants.
Défendons nos droits à la santé, à la sécurité, à la liberté, à la dignité
OEuvrons pour la mise en place d’une force politique unitaire coordonnant les luttes et préparant la prise du pouvoir.
Manifestons massivement le samedi 06 mars 2021 à Pointe-à-Pitre
Sainte-Anne le 2 mars 2021 La direction de l’UPLG