(Unità Naziunale – Lutte Internationale – Publié le 23 février 2021) ETXERAT (22-2-2021). Les prisons espagnoles sont blindées depuis près d’un mois et toutes les communications et transferts ont été suspendus. Tout cela suppose, comme nous l’avons dénoncé avec 16 autres entités de l’Etat espagnol, une véritable atteinte aux droits des détenus et à leur environnement.
Les violations des droits ne sont cependant pas nouvelles, elles ont lieu depuis que l’état d’alerte a été décrété il y a un an; depuis lors, il y a eu des fermetures de périmètre, la suspension des communications familiales et des visites au salon. Il y a des mineurs qui n’ont pas vu leurs parents directs emprisonnés en France et en Espagne depuis de nombreux mois; les parents d’âge légal qui ont déjà renoncé à le faire.
Les États ont choisi de construire plus de prisons au sein des prisons, de fermer les prisons, ce que nous jugeons disproportionné, compte tenu du niveau de contagions à l’intérieur et d’une façon de faire face à la crise qui génère beaucoup de tension, alors qu’ils auraient dû prendre des mesures pour longtemps pour atténuer la situation dans la mesure du possible.
Les détenus constituent un groupe à risque, et il est encore en suspens pour résoudre efficacement que leur sécurité soit maximisée avec la livraison de masques adéquats en nombre et en qualité, ainsi que l’adoption d’autres mesures sanitaires; priorité de la vaccination également pour les détenus, ainsi que pour les fonctionnaires. Dans le cas de l’Etat français, il est urgent de rouvrir l’UVF pour les visites familiales, et nous proposons également des tests rapides et gratuits pour les proches lorsqu’ils arrivent dans les prisons.
Mais, surtout, nous insistons sur cette demande, cela améliorerait aussi grandement la situation de libérer, immédiatement, comme recommandé par l’ONU, l’OMS, le Conseil de l’Europe, à de nombreux prisonniers pour leur droit à la santé et à vie:
• Il y a 60 détenus basques en Espagne qui ont déjà purgé une partie de leur peine.
• Il y a 17 détenus atteints de maladies graves et incurables.
• 10 détenus basques sont âgés de 70 ans ou plus et huit autres ont plus de 65 ans.
• 53 détenus sont en prison depuis 20 ans ou plus.
Pour débloquer la violation des droits, exiger qu’ils arrêtent de construire plus de prisons au sein des prisons et réclamer la liberté des prisonniers, vendredi prochain, le dernier du mois, nous nous mobiliserons dans les capitales, villes et quartiers d’EH. Nous appelons à y participer.
Etxean eta bizirik nahi ditugu!