Le 25 juillet 2007 : La réunion qui s’est tenue, à l’Assemblée Nationale française, entre les porte-parole du C.A.R. et les quatre députés de la Corse, été d’une grande importance politique.
Des représentants élus de la Corse, mais également d’anciens prisonniers politiques, se sont assis à la même table pour tenter de jeter les bases d’un règlement à la question de l’exil carcéral des prisonniers politiques corses. Au-delà du lieu, hautement symbolique, s’est aussi un engagement, de la part des députés, de solliciter une entrevue avec le ministère de la justice. Depuis des années que le C.A.R. porte cette revendication, malgré les différents gouvernements et contextes politiques qui se sont succédés, rien n’a été fait pour le rapprochement des prisonniers politiques. Aujourd’hui, nous avons établi ensemble un échéancier et seul un geste fort du gouvernement pourra signifier une intention concrète d’avancer sur les voies d’une solution politique pour les prisonniers politiques corses. Les prisonniers politiques corses connaissent des situations judiciaires différentes et toutes doivent être traitées simultanément. Les conditionnables doivent être libérés, les condamnés et ceux en instruction, ou dont les dossiers sont clos, doivent bénéficier du rapprochement familial en Corse. Seules de telles mesures seront considérées comme un geste validant de la part du gouvernement français. Le C.A.R. a cependant évoqué un cas en particulier, celui de Dominique Pasqualaggi, qui doit immédiatement être libéré en préventive afin de recevoir les soins dont il a besoin. Le C.A.R. appelle tous ses militants et sympathisants à participer au rassemblement de soutien pour Dominique Pasqualaggi, ce dimanche 29 juillet 2007 à 17 h. place Paoli, à Corti.
64 prisonniers politiques incarcérés dont 24 condamnés (11 conditionnables)
Le mercredi 25 juillet 2007 : (Alex Bertocchini – Alta Frequenza) – Le comité anti-répression a été reçu ce mercredi à l’assemblée nationale, par les quatre députés de Corse. Cette réunion, qui leur semblait à priori difficile, a finalement eu lieu. On connaît, bien entendu, les fondamentaux des actions du CAR en faveur des prisonniers politiques corses. Ces actions sont assez nombreuses et médiatisées, pour savoir de quoi il retourne. Mais il faut bien dire que cette rencontre des défenseurs des prisonniers politiques, dans l’enceinte même de l’assemblée nationale donne une toute autre dimension au problème.
Le CAR n’évoque pas, pour l’heure, une amnistie générale.
Mais pour lui, le retour de tous les prisonniers dans l’île reste une base minima de dialogue. Ecoutez à ce sujet, Stella Castela que nous avons joint au téléphone à l’assemblée nationale. Et puis après cette rencontre, Sauveur Gandolfi-Scheit, Paul Giacobbi, Simon Renucci et Camille de Rocca Serra, les quatre députés corses indiquent, dans un communiqué, « leur souhait qu’une expertise soit faite sur l’état exact du droit et des procédures applicables. Fort de cette expertise, ils annoncent leur intention de s’entretenir sur l’ensemble de ces questions avec la Garde des Sceaux Rachida Dati. » « C’est dans le même esprit qui a présidé au vote unanime d’une motion de l’Assemblée de Corse en 2003, et dans le même but humanitaire et social, qui inspirait la démarche de rapprochement souhaitée à plusieurs reprises depuis 2003 par des élus des différentes collectivités insulaires que les quatre députés ont tenu à recevoir les représentants du Comité Anti-Répression », indique enfin le communiqué.