(Unità Naziunale – Lutte Internationale – Publié le 29 janvier 2021 – Source) Le président national du Sinn Féin, Declan Kearney, a appelé aujourd’hui le gouvernement espagnol à s’engager dans des négociations inclusives et à proposer un nouvel ordre du jour positif qui permette l’autodétermination des populations de Catalogne et du Pays basque.
Dans An Phoblacht, le député de South Antrim et ministre de l’Exécutif du Nord a également déclaré que l’UE doit utiliser son influence diplomatique considérable auprès du gouvernement espagnol pour aider à trouver des résolutions permanentes.
Declan Kearney a déclaré:
«Une résolution politique de la crise entre la Catalogne et l’Espagne ne sera trouvée que par un processus de négociation inclusif. Donc, de toute urgence, le gouvernement espagnol devrait reprendre le dialogue avec les dirigeants du mouvement indépendantiste qui a commencé en février 2020, mais qui est bloqué depuis.
«Plus tôt ce mois-ci, la présidente du Sinn Féin, Mary Lou McDonald TD, a écrit à An Taoiseach pour enregistrer le soutien de notre parti à la libération immédiate de tous les prisonniers, au retour d’exil d’autres dirigeants et à l’introduction d’une amnistie. Elle a appelé le gouvernement irlandais à faire preuve de leadership en encourageant le gouvernement espagnol à adopter le dialogue pour résoudre la crise.
«Les dirigeants catalans en prison et en exil ont un mandat politique légitime pour l’indépendance. Cela doit être respecté par le gouvernement de Madrid. Plutôt que de s’appuyer sur des politiques ratées du passé, ce gouvernement espagnol particulier doit se réconcilier avec cette réalité démocratique et l’élan populaire pour l’indépendance en Catalogne.
«Début décembre, il y a eu de nouvelles preuves d’une nouvelle régression politique de l’Etat espagnol concernant le processus de paix basque. Dans un nouveau geste négatif, la Cour suprême espagnole a annoncé sa décision de rouvrir le dossier de cinq dirigeants politiques basques, dont Arnaldo Otegi, secrétaire général d’EH Bildu.
«En 2018, date à laquelle tous les cinq avaient purgé intégralement leur peine de six ans et demi, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a jugé que leur droit à un procès équitable avait été violé.
«Cette dernière décision constitue une grave violation de la décision de la CEDH de 2018 et porte atteinte aux droits de l’homme de toutes les personnes concernées. Mais c’est aussi une attaque politique préméditée contre ceux qui sont au cœur de la construction du processus de paix basque et l’intégrité même du processus lui-même.
«La réalité politique est que la Catalogne et le Pays basque sont des problèmes européens.
« Il n’est plus tenable pour l’Union européenne (UE) de rester passive et silencieuse face au déni de la démocratie et aux violations des droits de l’homme perpétrées: ou alors que le gouvernement espagnol ne parvient pas à engager des négociations directes et de bonne foi avec le dirigeants politiques respectifs.
«L’UE devrait reconnaître qu’il existe des problèmes nationaux et démocratiques critiques à résoudre au Pays basque et en Catalogne et utiliser son influence diplomatique considérable auprès du gouvernement espagnol pour aider à trouver des résolutions permanentes.»