(Unità Naziunale – Lutte internationale – Publié le 25 janvier 2021) Aujourd’hui marque deux ans depuis l’ appel initial de l’EFA à la fin du régime d’isolement du leader kurde Abdullah Öcalan et à la libération de tous les prisonniers politiques en Turquie.
En janvier 2019, l’eurodéputée kurde Leyla Güven a été libérée de prison après une grève de la faim de 80 jours.
Cependant, en décembre 2020, Güven a été condamné à 22 ans de prison pour terrorisme. Le HDP, le parti politique de Güven, a déclaré qu’il ferait appel de la condamnation, la qualifiant d ‘«acte d’hostilité contre tous les Kurdes et toute l’opposition».
Güven, 56 ans, était député du HDP et co-leader du Democratic Society Congress – une assemblée de représentants d’organisations de la société civile, de partis politiques, d’avocats et de défenseurs des droits humains.
L’arrestation et l’accusation de Güven sont représentatives d’une histoire d’oppression contre la population kurde en Turquie. Aujourd’hui marque le 60 e jour des grèves de la faim des prisonniers politiques, au cours desquelles les grévistes appellent la Turquie à mettre fin à l’isolement imposé au dirigeant kurde M. Abdullah Öcalan. Il est actuellement détenu dans un isolement extrême en tant que seul prisonnier d’une prison insulaire turque, condamné à une peine d’emprisonnement à perpétuité sans libération conditionnelle. Les avocats d’Öcalan insistent sur le fait que la loi turque et «les règles internationales ne sont pas appliquées» en ce qui concerne son emprisonnement.
La Turquie cherchant activement à adhérer à l’UE, l’absence de processus démocratique et le mépris du droit international concernant les conditions de détention sont préoccupants. L’utilisation par le gouvernement turc d’un isolement extrême et de peines de prison pour ceux qui s’opposent au gouvernement doit cesser. L’Alliance libre européenne (ALE) appelle à la fin du régime d’isolement du leader kurde Abdullah Öcalan et à la libération de tous les prisonniers politiques en Turquie. Les pourparlers entre le gouvernement d’Erdogan et les autorités kurdes doivent reprendre afin de trouver une solution politique conduisant à une véritable coexistence de toutes les communautés et peuples dans une Turquie démocratique.