(Unità Naziunale – Lutte Internationale – Publié le 15 janvier 2021 – article du 13 janvier – source ) La décision du préfet des Pyrénées-Atlantiques, prise dans le cadre du « renforcement de la lutte contre le terrorisme », entraine la fermeture de 8 passages frontaliers entre le Pays Basque Nord et Sud. Cette décision ne précise pas la durée de cette mesure.
Cette décision émane d’un accord entre le Ministère de l’intérieur français et les représentants du gouvernement espagnol en Navarre et en Euskadi. EHBAI et EHBILDU dénonçons cette capacité dont usent et abusent les gouvernements français et espagnol à entraver voire pa- ralyser la vie interne d’Euskal Herri. Cela renforce la privation des droits dont nous devrions disposer en tant que nation. Et ce n’est pas la première fois. Il y a quelques mois, sous couvert de lutte contre la propagation du COVID ils avaient fermé les frontières. Et auparavant, on s’en souvient, nous avons également subi les désagréments d’une frontière fermée à l’occasion du G7.
En invoquant la « lutte contre le terrorisme », ils nous imposent à nouveau des mesures dispro- portionnées, une présence policière et militaire accrue et une ambiance sécuritaire pesante. Il mettent à nouveau le Pays Basque en état de siège. Ceci est illustré par exemple par le cam- pement militaire installé au VVF de Baigorri. En tout, ce sont 4800 policier.es, gendarmes et militaires qui seront déployé.es pour cette opération. Que cherchent-ils avec ce déploiement de forces de l’ordre ? Souhaitent-ils entretenir un sentiment de peur dans la population ?
EHBAI et EHBILDU croyons que les deux états profitent de cette situation pour renforcer leur caractère uniformisateur. Ils nous imposent un arrêt brutal des relations naturelles, familiales, affectives, culturelles, sociales, économiques… entre habitant.es d’Euskal Herri. Ils se per- mettent même d’écrire que ces dispositions n’auront pas d’impact négatif pour la population locale.
Face au centralisme, EHBAI et EHBILDU pensons qu’il y a nécessité de vivre comme nation et peuple, de renforcer le droit et les outils pour décider localement. Devant ce manque de dé- mocratie, il convient de supprimer les frontières artificielles et construire Euskal Herri qui est notre lieu de vie naturel, entre tou.tes les habitant.es afin de récupérer le pouvoir de décider de nos vies.