(Unità Naziunale – Publié le 12 janvier 2008) Ce samedi 12 janvier 2008, 18 organisations politiques, et syndicales du mouvement national étaient présente à la manifestation du Comité Anti-Répression.
Les nationalistes dénonçait ce samedi « le cycle de répression qui a débuté voici plusieurs semaines » et qui s’est traduit, selon le C.A.R, par « une soixantaine d’interpellations pour très peu de mises en examen ». Le C.A.R demandait le rapprochement, puis libération des prisonniers, arrêt des prises d’ADN sur les personnes interpellées et contestation de la condamnation d’Yvan Colonna.
Comme à chaque manifestation de cette période là sur Aiacciu, la Préfecture de Corse, installait une barrière anti-émeute en travers du cours Napoléon, d’un cotés, et des forces d’occupations de l’autre cotés (cotés commissariat).
« resistenza è libertà » : dénoncer « la répression de l’Etat » et réclamer « le rapprochement des prisonniers politiques corses incarcérés en France »
Cette fois-ci, les manifestants sont passés par la rue Fesch, ne voulant pas se faire imposer un parcours par la préfectoral. Arrivé sous la couronne, les organisateurs, décidèrent au dernier moment de se rendre devant l’Assemblée de Corse. Prenant à revers des dizaines de policiers en tenue de maintien de l’ordre et déjouant les prévisions d’un face-à-face musclé entre manifestants et forces de l’ordre aux abords de la préfecture de région, défendue par un imposant dispositif policier.
Les grilles, ainsi que les portes de l’Assemblée ne résistèrent pas longtemps à la pression populaire. L’occupation commença avec plus de 200 personnes à l’intérieur des batiments.
Les nationalistes débattaient dans l’hémicycle de la poursuite de l’occupation du bâtiment qu’ils avaient investi vers 17 heures pour réclamer l’arrêt de la « répression » quand un incendie s’est déclaré dans le bureau du Président UMP du Conseil exécutif de Corse aux alentours de 21h40.
Les policiers ont procédé à une interpellation. Cette arrestation a suscité la colère de plusieurs militants qui se sont brièvement heurtés à plusieurs policiers en civil. Ce militant nationaliste a été placé en garde à vue au commissariat d’Ajaccio alors qu’il était resté sur place volontairement afin de guider les secours – dont les policiers qui l’ont interpellé – après s’être assuré, seul, de la mise en sécurité du bâtiment pour éviter une propagation de l’incendie.
L’appel du C.A.R du 7 janvier 2008 : (Unità Naziunale, www.unita-naziunale.org – Corse – Lutte de Masse) Depuis des décennies, l’organisation de rafles familiales, les interpellations musclées, les perquisitions dévastatrices, sont le lot courant des militants nationalistes corses et la technique couramment utilisée par la police spéciale pour tenter d’intimider et de museler le peuple corse. Ces derniers mois, le gouvernement français a ajouté une nouvelle arme à son arsenal de mesures terroristes : le prélèvement systématique d’A.D.N. En terrorisant des enfants de 14 ans en garde-à-vue, en prenant leur A.D.N., se sont en réalité des familles entières qui sont fichées. Ces prises d’A.D.N. sont pour la plupart illégales et n’ont qu’un but, constituer un fichier A.D.N. de tous les nationalistes de ce pays. A ces pratiques terroristes de l’Etat français s’ajoute la triple peine infligée aux prisonniers politiques corses, puisqu’à l’incarcération et l’exil s’ajoute maintenant la peine financière. Le Comité Anti Répression rappelle qu’au mois de juillet 2007, à l’Assemblée Nationale des Français, les quatre députés de la Corse ont pris un engagement sur le rapprochement des prisonniers politiques corses dans leur île. A la date butoir du 25 décembre 2007, rien n’a changé. Nous rappelons aux députés, qu’en tant que législateurs, leur responsabilité est personnellement engagée quant au règlement de la question de l’exil carcéral des prisonniers politiques corses. Depuis le mois de juillet, les quatre députés n’ont plus donné signe de vie et nous n’avons assisté, une fois de plus, qu’à des rapprochements alibis. Cette attitude irresponsable ne peut qu’entraîner une situation de rupture et ne va pas dans le sens d’une résolution du problème de l’exil carcéral des prisonniers politiques corses. Pour toutes ces raisons, la manifestation unitaire contre la répression du samedi 12 janvier à Aiacciu revêt une importance majeure pour les patriotes incarcérés et leurs familles et pour toutes les victimes de la répression. Cette mobilisation sera également une réponse à la scandaleuse condamnation d’Yvan Colonna à qui nous apportons tout notre soutien. Nous rappelons également que l’obtention d’un statut de prisonnier politique est une des vieilles revendications du mouvement national qui pourrait permettre de reconnaître la dimension politique du combat des patriotes qui sont actuellement incarcérés.
Le Comité Anti Répression appelle toutes les personnes éprises de liberté et révoltées par ces pratiques dictatoriales de l’Etat français à venir manifester à Aiacciu samedi 12 janvier 2008.
Photos (une partie des photos de l’AFP ont été donnée pour les dix ans du Comité Anti-Répression en 2008)
Début de la manifestation
Le même dispositif que lors de la manifestation d’avril 2007
Le cortège prend la rue Fesch
Arrivée du cortège place du diamant
Le cortège monte vers l’Assemblée de Corse
Occupation de l’Assemblée de Corse
Un mois de janvier Action/Réaction – Tous les appels à manifester et les suites de la manifestation sur ce lien : répression et anti-répression au quotidien (<– Lien ici)