(Unità Naziunale – Lutte internationale – publié le 12 décembre) L’Union démocratique bretonne tient à saluer à la fois la persévérance du député Paul Molac dans sa volonté de reconnaissance légale de nos langues et les sénateurs qui ont largement voté en faveur de la proposition de loi du député du Morbihan.
Ils ont même fait plus en réintroduisant certains articles que le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer ne souhaitait pas voir adopter. Notamment pour un forfait scolaire effectif qui permettra de sécuriser le financement des écoles immersives sous statut associatif (comme Diwan en Bretagne), pour une généralisation de la proposition d’enseignement en langue régionale, sur un modèle proche de celui développé en Corse depuis vingt ans ou encore pour une reconnaissance à part entière de l’enseignement immersif. Ces mesures viennent s’ajouter à celles déjà contenues dans la proposition de loi visant à la reconnaissance de l’existence d’un patrimoine linguistique qui se doit d’être protégé, à sécuriser la signalétique bilingue, ainsi qu’à autoriser les signes diacritiques en langue régionale dans les actes d’état civil en réponse à l’affaire “Fañch”.
La proposition de loi devrait être de retour au mois d’avril à l’Assemblée nationale. À quelques semaines des élections régionales le vote des députés bretons, et notamment ceux de la majorité présidentielle, sera particulièrement scruté. Les parlementaires qui disent défendre nos langues en Bretagne auront l’occasion de le prouver à Paris dans l’hémicycle.
Lydie Massard, porte-parole de l’Union démocratique bretonne