(Unità Naziunale – Lutte internationale – Publié le 11 décembre 2020 en Kanaky – 10 décembre à Aiacciu) 6 militants kanaks sont en procès ce jour au TPI de Nouméa. Ils ont le soutien du FLNKS qui appelle à les soutenir par une forte mobilisation.
La tension monte en kanaky, les indépendantistes et les autorités coutumières kanakes s’opposent à la vente de l’usine de nickel de Vale – située dans le sud de la Nouvelle-Calédonie – au négociant en matières premières Trafigura. Depuis le lundi 7 décembre 2020, ils se sont heurtés à plusieurs reprises les forces de l’ordre.
5 des 49 personnes interpellées lors des violences de lundi à Nouméa avaient été incarcérées dans l’attente de leur procès en comparution immédiate vendredi 11 décembre 2020. Jeudi 10 décembre, les blocages et les barrages, en cours depuis lundi, se sont poursuivis au-delà du seul site industriel
Les indépendantistes du FLNKS sont, eux, « de plus en plus déterminés et notre mobilisation s’inscrit dans le temps« , selon Victor Tutugoro, porte-parole du bureau politique du FLNKS, mettant en cause « l’implication douteuse de l’Etat« , qui intervient dans le projet par le biais d’aides financières. Le collectif «usine du sud: usine pays» et l’Instance coutumière autochtone de négociations (ICAN) soutenus par les indépendantistes du FLNKS sont «totalement opposés» à ce projet, qui consacre selon eux «la mainmise des multinationales sur les richesses du pays».
Depuis le 24 novembre 2020, les journées de mobilisations se succèdent autour de l’enjeu de la maîtrise des richesses du pays et, notamment, de l’usine du Sud détenue par la multinationale brésilienne Vale. Cette dernière entend, avec la complicité discrète de l’État français, céder les titres miniers à un géant suisse du négoce de matières premières dont le seul souci est la rentabilité boursière. Ce qu’exigent les mobilisations massives dans toute la Kanaky Nouvelle-Calédonie aujourd’hui, c’est la prise en compte de la proposition de rachat local pour contrôler et valoriser la ressource en défendant d’abord les intérêts calédoniens, en privilégiant la transformation de la richesse sur place, en s’opposant à la prédation financière et en prenant en compte les défis sociaux et environnementaux. plus d’info sur ce lien
(Unità Naziunale – Lutte internationale – Publié le 10 décembre Paris) En Nouvelle-Caledonie, depuis plus de 3 mois l’État français mené par le jeune et incompétent ministre de l’Outre-Mer Lecornu, en complicité direct avec l’incompétente présidente de la Province Sud madame Backès, ont tous deux offert la gracieuse possibilité à Antonin Beurrier de signer un contrat à Paris il y 2 jours avec la société mafieuse TRAFIGURA, ceci pour le rachat de l’usine Vale, une usine d’extraction de minerai (cobalt) par traitement hydrométallurgique sur les territoires Autochtones du grand Sud du pays.
Depuis hier, les gardiens de la terre de Goro, les chefferies et leurs clans ont pris d’assaut l’usine hydrométallurgique, mettant en danger leur vie et celle des tribus avoisinantes.
Ces clans coutumiers et propriétaires du sol du grand Sud ont été spolié de leurs terres une première fois dans les années 1800 avec les massacres des clans causés par la colonisation, puis une seconde fois par les Accords politiques de Nouméa en 1998 qui les engloba dans ce qui est devenu commode de nommer la Province Sud. Dès lors, une minorité d’élus blancs de cette Province se sont désormais sentis maîtres de ce territoire et de ces clans terriens. S’autorisant à passer des contrats d’affaires avec les plus grandes multinationales pour mettre en vente le minerai présent dans les terres claniques des chefferies du Sud.
Cet assaut des clans terriens du grand Sud vient sans aucun doute de faire basculer la Nouvelle-Caledonie dans une voie de guerre pour la ressource et le patrimoine du grand Sud face au prédateurs sans scrupule TRAFIGURA soutenu par l’État français.
À quoi a servi la COP21 à Paris en 2017 ?
Pourquoi Macron revient sur ses décisions sur son agenda « vert » ..?
La Nouvelle-Caledonie pourrait devenir dans les jours qui suivent le théâtre de l’incompétence nationale et internationale du gouvernement français des Macronistes sur le dossier Écocide.
En tant que Kanak issu du Droit Coutumier,
Nous condamnons fermement la Province Sud par sa présidente Sonia Backès, le directeur de Vale Antonin Beurrier et le Ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu pour recele en bande organisée ayant conduit à la révolte et mis en danger des clans propriétaires terrien du grand Sud de l’archipel calédonien.
Paris, 10 décembre 2020.
Denis Pourawa, écrivain et militant kanak
Kanaky/Nouvelle Calédonie : Affrontements à propos de l’usine de nickel – #Corse