(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 2 décembre à 21h01) Ghjuventù Libera tient à réagir suite aux propos tenus par le Député à L’assemblée nationale française Jean Félix Acquaviva.
Comme de nombreux Corses nous avons été choqués de voir un homme élu sous la bannière du mouvement national, dont une partie de l’électorat a eu à subir depuis des décennies une répression continue de la part de l’appareil politico judiciaire français, proclamer son attachement à la « Police Républicaine ». Mr le député, avant d’être membre du groupe Liberté et territoires, vous êtes un élu Pè a Corsica, et devriez donc en ce sens par respect pour l’ensemble des tendances qui composent cette coalition, faire preuve d’un minimum de réserve.
Non content de cracher sur des décennies de bavures et barbouzeries en tout genre, le Député va même jusqu’à justifier la violence des CRS et autres gardes mobiles en expliquant qu’ils « risquent leurs vies lors des manifestations ».
Soit, désormais ils pourront tirer au flashball dans le visage de nos jeunes en toute tranquillité, ils sont en légitime défense, même le député le dit.
Nous tenons à rappeler à M. Acquaviva que c’est la « police républicaine » qui a :
-Assiégé la cave d’Aleria, blessant au passage un militant nationaliste.
-Abattu Michèle Lenck et Pierre Marangoni lors des événements de Bastelica Fesch.
-Couvert le colon Roussel suite à l’assassinat de Ghjuvan Battista Acquaviva.
-Torturé des militants nationalistes en garde à vue.
-Tué Jean Luc Orsoni et blessé gravement Charles Santoni lors d’un simulacre d’interpellation en 1996.
-Déporté, souvent violemment, des milliers de Corses vers les prisons Parisiennes.
-Blessé des centaines de jeunes Corses dans des manifestations, comme le jeune Xavier en 2009 par exemple, plongé plusieurs jours dans le coma suite à un tir tendu de gaz lacrymogène.
-Gazé il y a quelques semaines à peine des lycéens du Fangu lors d’un blocage.
Monsieur Acquaviva, souvent nous avons été attachés à la police républicaine nous aussi, par des menottes, et contre notre gré.
Parfois ils nous tenaient en laisse, souvent avec un sac sur la tête, jamais dans un esprit républicain.
Nous demandons aujourd’hui au député de s’excuser auprès de son électorat, et au parti dont il est issu de clarifier sa position sur le sujet, qui à l’heure actuelle est une insulte faite à ceux qui ont payé lourdement leur engagement politique, ceux la même qui par leurs actions ont permis de réveiller la conscience nationale de tout un peuple et de porter cet homme à l’assemblée nationale française.
Ghjuventù Libera
2 décembre 2020
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ÙN LACCÀ MAI D’ACCANTU I NOSCI RIVINDICAZIONI STORICHI !
Les récents propos tenus par un député de la démarche « Per a Corsica » – au nom du groupe « Territoires et Liberté » – nous interpelle.
Sans sombrer dans l’éxecration, son discours tenu en reunion de la commission des lois de l’Assemblée Nationale française, amène obligatoirement de notre part la réflexion suivante :
L’autoritarisme rampant qui gangrène aujourd’hui la France – dont l’article 24 n’est qu’une énième adaptation – ne saurait faire oublier la Corse et la situation d’exception qu’elle subit depuis plusieurs dizaines d’années.
La Corse – pays conquis et occupé par la France depuis plus de deux siècles – ne saurait être relativisée, sinon mise de coté dans un débat attenant aux libertés.
N’aurait-il pas été plus judicieux de rappeler que jusqu’à aujourd’hui, malgré des étapes historiques conquises par le Mouvement de Libération Nationale alors organisé, ni la justice, ni la liberte, ni la démocratie n’ont été respectées par l’État français ?
N’aurait t-il pas été plus consciencieux de mentionner la réelle vocation de l’appareil judiciaire, policier et militaire installé et renforcé sur notre territoire national pour contenir et combattre la légitime et historique aspiration de ses habitants ?
N’aurait t-il pas été plus explicite de démontrer cette justice d’exception responsable de milliers d’interpellations, de centaines d’arrestations, d’incarcérations, et de lourdes condamnations – suivies de nombreux traumatismes familiaux – dans des conditions où ni les droits de l’homme, ni les droits de la défense n’ont été pris en considération ?
N’aurait-il pas été plus éclairant de démontrer cette fausse équité judiciaire qui protège de facto les assassins de militants nationalistes ?
N’aurait-il pas été plus sage de mentionner la réalité des réseaux barbouzards et criminels toujours instrumentalisés pour supprimer des patriotes ?
Pour toutes ces questions posées ci – dessus , et face à l’absence d’un réel processus de paix annoncé il y a quelques années, il n’est pas question de participer à reconsidérer autrement que pour ce que sont les corps militaires, de justice et de police : des forces d’occupation.
L’état actuel de la Corse suppose aujourd’hui que l’on dépasse le cadre circonscrit du « dialogue fructueux avec le gouvernement » pour que le Mouvement National – première force politique du pays – participe à l’instauration d’un véritable processus de négociations politiques avec l’État français.
Un « projet républicain » n’aura de place en Corse que si il s’insère dans un contexte émancipé de toute subordination neo – coloniale, exprimé par notre Peuple enfin reconnu dans tous ses droits, et selon le principe international d’autodétermination.
Face aux dommages que constituent les mélanges des discours, la relativisation des revendications fondamentales, et la dépolitisation accrue propice à la médiocrité, sachons – tous ensemble – opposer la plus forte de nos armes, notre philosophie patriotique de peuple opprimé.
Nous avons déjà entamé un travail d’explication et de sensibilisation de la question des prisonniers politiques et des anciens prisonniers politiques dont le député corse Jean-Felix Acquaviva s’est fait aussi le relais et l’accompagnateur. Nous entendons stratégiquement le continuer sur des bases claires, ce pourquoi il a été aussi élu par des milliers de femmes et d’hommes corses.
Notre combat pour la – seule – protection des intérêts collectifs de la Nation Corse continue.
PATRIOTTI