(Unità Naziunale – Lutte Internationale – Publié le 15 décembre 2020 à 21h00 – source Secours Rouge) Lundi 14 décembre, le tribunal antiterroriste d’application des peines a décidé de ne pas interrompre la peine de détention à domicile de Jean-Marc Rouillan. Accusé d’avoir détruit son bracelet électronique, l’ancien prisonnier politique et membre d’Action Directe risquait une incarcération en milieu fermé.
(Unità Naziunale – Lutte Internationale – Publié le 29 novembre 2020 à 13h00) Jean-Marc Rouillan, cofondateur du groupe armé d’extrême gauche Action directe, sera fixé le 14 décembre sur un éventuel retour en prison
« C’est un acharnement du Pnat qui confine au ridicule », avait cinglé mardi son avocat Jean-Louis Chalanset, évoquant « deux manquements ridicules: la première fois, le bracelet électronique était abîmé, il ne s’en est pas rendu compte. La deuxième, il a huit témoins qui ont vu le bracelet tomber ». Lors de l’audience, à laquelle M. Rouillan a comparu en visioconférence depuis l’Occitanie, « le parquet ne s’est finalement fondé que sur le premier incident du mois d’août », a rapporté mercredi soir Me Chalanset.
« Pourquoi quelqu’un qui a fait 24 ans de prison aurait volontairement abîmé son bracelet pour une peine de quelques mois. Une heure après l’incident, les forces de l’ordre étaient là et constataient qu’il prenait son petit déjeuner », a ironisé l’avocat qui précise que cette détention à domicile sous bracelet doit prendre fin le 11 janvier. M. Rouillan purge depuis juillet une peine de dix-huit mois de prison dont huit fermes pour « apologie du terrorisme ». Le 23 février 2016, lors de l’enregistrement d’une émission de radio, il avait déclaré: « Moi, je les ai trouvés très courageux, en fait », au sujet des jihadistes qui avaient frappé la France en 2015. « Ils se sont battus courageusement: ils se battent dans les rues de Paris » alors qu’ils « savent qu’il y a 2.000 ou 3.000 flics autour d’eux », avait-il lancé, tout en se disant hostile à l’idéologie « réactionnaire » des jihadistes.
Dans ce dossier, il avait été condamné en mai 2017 en appel, une condamnation devenue définitive en novembre 2018 après le rejet d’un pourvoi en cassation. Le 17 novembre, un collectif intitulé « Ne laissons pas faire » avait reproché à l’Etat de vouloir « remettre Jean-Marc Rouillan en prison ». Arrêté en 1987, Jean-Marc Rouillan, condamné deux fois à perpétuité pour les assassinats de l’ingénieur de l’armement René Audran en 1985 et du PDG de Renault Georges Besse en 1986, a passé vingt-quatre ans en prison, dont plus de sept à l’isolement, avant d’obtenir une libération conditionnelle en 2012. Jean-Marc Rouillan fut le dernier membre du noyau dur d’Action directe à recouvrer la liberté.
(Unità Naziunale – Lutte Internationale – Publié le 23 novembre 2020 à 8h00 – source Secours Rouge) Depuis le 9 juillet, Jean-Marc Rouillan, ancien membre de l’organisation Action Directe et ancien prisonnier politique, est soumis à une détention à domicile avec bracelet électronique pour « apologie de terrorisme » (voir notre article). Le parquet demande son incarcération en milieu fermé, c’est-à-dire le remettre en prison en prétextant deux incidents techniques liés au bracelet. La décision définitive sera prise par le tribunal d’application des peines en audience le 25 novembre prochain au tribunal d’Auch.
En mai 2020 l’ancien membre d’Action Directe Jean-Marc Rouillan a été condamné en appel à Paris à dix-huit mois de prison dont dix mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve pour apologie du terrorisme, une peine plus lourde qu’en première instance (voir notre article). Aménageable, la peine ferme prononcée n’implique pas un retour en prison pour Rouillan, toujours en liberté conditionnelle depuis 2012 après vingt-quatre années passées en détention.
Le 23 février 2016, interrogé sur les attentats de novembre 2015 à Paris sur une radio associative marseillaise, il avait déclaré que les auteurs des attentats parisiens «se sont battus courageusement», tout en se disant «totalement hostile» à l’idéologie «mortifère» des jihadistes. La cour d’appel n’a pas été aussi loin que le souhaitait l’accusation. Les magistrats ont cependant assorti le sursis avec mise à l’épreuve de conditions draconiennes, en particulier une interdiction pour l’ancien d’Action directe de commenter l’affaire en public. Ils lui demandent également de verser 1.000 euros à l’Association française des victimes du terrorisme, partie civile. (source Secours Rouge)