(Unità Naziunale Publié le 15 novembre 2020) Avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation, Me Patrice Spinosi a plusieurs fois fait condamner la France par la Cour européenne des droits de l’Homme. Il estime que rien ne s’oppose à la libération du berger en 2021.
Sur la table du ministre de la Justice, des dossiers de détenus corses que le gouvernement a toujours refusé de reconnaître comme « prisonniers politiques ». Franchissez-vous le pas ?
Je ne le franchis pas, car ce n’est pas le meilleur moyen d’obtenir le rapprochement des quelques personnes encore détenues sur le Continent et en particulier d’Yvan Colonna, ma préoccupation étant justement le rapprochement et la libération de ce dernier.
Dans cette logique-là, défendre qu’il s’agit de prisonniers politiques ne sert pas notre démarche. Que l’on parle de Pierre Alessandri, d’Alain Ferrandi ou d’Yvan Colonna, aujourd’hui, tous trois sont arrivés – c’est le cas pour Ferrandi et Alessandri, et pour Colonna ce sera effectif en 2021 – au bout de leur période de sûreté. Ces détenus ont le droit de demander leur libération conditionnelle.
Et à cet égard, il faut qu’ils puissent être jugés comme n’importe quel autre détenu. Ils ne doivent pas devenir des symboles.