(Unità Naziunale Publié le 14 novembre 2020) Rabat a averti l’ONU que la violation du cessez-le-feu avait été violée. Des manifestants du Sahara occidental ferment la route de Guerguerate pendant trois semaines pour exiger un référendum d’autodétermination.
Les tensions entre le Maroc et le Sahara occidental se sont intensifiées à Guerguerate, à la frontière entre le pays occupé et la Mauritanie. Rabat a envoyé une armée dans cette région démilitarisée pour démanteler le blocus des transports imposé par des dizaines de manifestants sahraouis le 21 octobre. En signe de protestation, ils ont coupé la seule route de la région, qui est généralement traversée par plus d’une centaine de camions par jour.
Selon le ministère marocain des Affaires étrangères, l’État a donné «le temps nécessaire» au secrétaire général des Nations unies et à la mission des Nations unies pour organiser un référendum au Sahara occidental à Minurso. Il a dit que leurs efforts s’étaient arrêtés et qu’il avait donc décidé de prendre des mesures « conformément au droit international ».
Le gouvernement marocain affirme que l’armée n’a pas l’intention d’attaquer. « Le but est d’éviter tout contact avec des civils et de ne pas utiliser d’armes à moins que ce ne soit pour une légitime défense. » Le barrage routier est une «provocation grave et inacceptable» de la part du Front Polisario, selon Rabat. C’est pourquoi l’armée marocaine a annoncé qu’elle ouvrirait un couloir pour ouvrir la voie au mouvement des camions et autres transports.
Le Front Polisario a également revendiqué le droit de se défendre, et a annoncé qu’il avait «commencé à répondre à l’attaque» dans un communiqué. Le chef du Polisario, Brahim Ghali, a, quant à lui, écrit une lettre au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. «L’opération militaire des forces marocaines est une attaque et une violation manifestes du cessez-le-feu. Les Nations Unies et le Conseil de sécurité devraient la condamner fermement. >>
Le Front Polisario a dénoncé l’entrée de l’armée marocaine à Guerguate lundi dernier, et a averti qu’un cessez-le-feu serait en danger si le Maroc attaquait. En « attaquant » les manifestants qui protestaient « pacifiquement », Rabati a été accusé des « conséquences dangereuses » que cela pourrait avoir.
Les manifestants sahraouis ont commencé il y a trois semaines sur le passage de Guerguerate, qu’ils jugent illégal, pour exiger que le Minursor organise un référendum d’autodétermination pour le Sahara occidental. La mission de l’ONU a été créée en 1991 dans le but de surveiller le cessez-le-feu.
Selon un cessez-le-feu signé par le Sahara occidental et le Maroc la même année, les deux pays ont interdit aux militaires d’entrer dans la région de Guerguerate. Ils se sont à plusieurs reprises accusés de violer ce traité.
Renouvellement de la mission
Le blocus a commencé un blocus quelques jours avant que le Conseil de sécurité de l’ONU ne renouvelle sa mission au Sahara occidental. Le 30 octobre, le conseil a approuvé une prolongation de la mission, avec une proposition soumise par les États-Unis. La résolution a reçu deux abstentions: une de la Russie et une de l’Afrique du Sud. De l’avis de la Russie, cela n’accorde pas suffisamment de poids au droit à l’autodétermination du pays occupé. Washington et Berlin, quant à eux, ont souligné la nécessité de nommer un représentant de l’ONU pour le Sahara occidental, estimant que ses lacunes entraveraient le progrès politique.
L’ancien représentant de l’ONU pour le Sahara, Horst Koler, a démissionné en mai de l’année dernière pour des raisons de santé. Il a pris ses fonctions en août 2017 et a organisé deux tables rondes, en décembre 2018 et en mars de l’année dernière, avec des représentants du Front Polisario, du Maroc, de l’Algérie et de la Mauritanie. En particulier, plusieurs membres du Conseil de sécurité ont déclaré que la prorogation du Minurso devrait viser à poursuivre l’action contre le choléra.
Le Front Polisario exige que Minurso mette fin à sa mission: organiser un référendum sur l’autodétermination. Le Maroc, pour sa part, propose la création d’une région autonome, avec le soutien de la Maison Blanche. Au Conseil de sécurité, le représentant des États-Unis a qualifié la proposition de «sérieuse, crédible et réaliste».