(Unità Naziunale publié le 12 novembre 2020) Le ministre de la Justice Eric Dupont-Moretti a rencontré Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni ce jeudi 12 novembre pour aborder la question des prisonniers politiques corses. Aucune annonce n’a été faite à la sortie de la rencontre.
« On attend un geste fort, ce sera synonyme d’apaisement vis-à-vis de l’État français », commente Thierry Casolasco, président de l’Associu Sulidarità sur le site de France 3 Corse (lien ci-dessous)
« Libération, rapprochement, sortir les militants de la LLN du FIJAIT et supprimer les amendes »
Suite à la rencontre de plus d’une heure et demie avec Jean-Guy Talamoni et Gilles Simeoni, Éric Dupond-Moretti s’entretiendra avec les députés et sénateurs nationalistes vendredi.
13 prisonniers politiques, dont 9 en exil carcéral
- ALESSANDRI Petru 62 ans, en exil carcéral depuis 1999, condamné à perpétuité le 11 juillet 2003 assortie d’une période de sûreté de 18 ans (fin le 23 mai 2017) – rapprochement refusé à chaque demande et libération conditionnelle refusée à chaque demande (DPS) (30 octobre 2019 le TAPAP a accepté la demande de remise en liberté surveillé, appel du parquet, rejet de la demande le 30 janvier 2020)
- ALBERTINI Jean-Christophe 51 ans, incarcéré à Borgu depuis aout 2019, condamné à 5 ans de prison
- BALDACCI Petru 52 ans, incarcéré le 10 octobre 2020, en préventive.
- DIFRAYA Thierry 55 ans, incarcéré le 10 octobre 2020, en préventive.
- FERRANDI Alanu 59 ans, en exil carcéral depuis 1999, condamné à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 18 ans (fin le 23 mai 2017) – rapprochement refusé à chaque demande et libération conditionnelle refusée à chaque demande (DPS), dernier refus en janvier 2020
- COLONNA Yvan 60 ans, en exil carcéral depuis 2003, condamné à perpétuité – rapprochement refusé à chaque demande (DPS)
- COURBEY Cédric 46 ans, Interpellé le 4 avril 2014, rapproché le 28 février 2018 –> incarcéré à Borgu, condamné à 12 ans de prison le 4 juillet 2020
- MUSELLI Julien 27 ans, interpellé le lundi 9 décembre 2019, transféré sur paris le 11, mis en examen et écroué le 12/13 décembre
- MATARISE Adrien 27 ans, interpellé le lundi 9 décembre 2019, transféré sur paris le 11, mis en examen et écroué le 12/13 décembre
- PAOLI Franck 38 ans, interpellé le 12 septembre 2017, incarcéré le 14 septembre 2017, rapproché et incarcéré à Borgu le 14 mai 2018, libéré le 26 octobre 2018 sous contrôle judiciaire, assigné à résidence en corse dans l’attente de son procès, condamné à 5 ans de prison le 17 janvier 2020, incarcéré le 21 janvier 2020
- PES Antoine 55 ans, interpellé le 25 octobre 2015, incarcéré en préventive en France, puis rapproché le 23 février 2018, libéré sous contrôle judiciaire le 25 mai 2018 dans l’attente de son procès. Incarcéré à Borgu le 21 janvier 2020, condamné à 10 ans de prison dont 2/3 de sureté le 17 janvier 2020.
- TESTA Denis « Ange » 72 ans, incarcéré le 10 octobre 2020, en préventive.
- SANTINI Jean-Pierre 76 ans, incarcéré le 10 octobre 2020, en préventive.
Les Fijait, Finadia, Fnaeg et autres amendes qui ciblent les anciens prisonniers politiques sont toujours d’actualités.
Il y a des assignés à résidence (Nice).
Revue de presse
Les réactions du mouvement national
LIBARTÀ PAR TUTTI I PATRIOTTI!
Les présidents de l’Exécutif et de l’Assemblée de Corse sont reçus, aujourd’hui, au Ministère de La Justice.
#CoreInFronte rappelle que la question des prisonniers politiques fait partie d’un véritable processus de réglement de la question nationale corse.
Or, aujourd’hui, l’Etat francais continue sa politique répressive, bafouant ses propres principes et règles.
Alain Ferrandi et Pierre Alessandri sont conditionnables depuis deux ans mais se voient refuser leurs demandes de libération conditionnelle. Idem pour un rapprochement à Borgu qui est impossible en raison de leur statut de DPS (Détenu Particulièrement Surveillé). Nous rappelons qu’ils sont incarcérés depuis mai 1999.
Ils ont effectué leurs peines et ils doivent être libérés.
La vengeance d’Etat n’est pas un principe de justice.
Il en sera de même avec Yvan Colonna.
Les anciens prisonniers sont soumis rétroactivement à l’infâme fichier #FIJAIT, qui les assimile aux islamistes.
À ce titre, le 25 Novembre prochain, est attendu le verdict du énième procès FIJAIT.
De plus, les amendes exorbitantes contre les anciens prisonniers sont relancées systématiquement, ce qui hypothèque un transfert de patrimoine par héritage ou donation.
L’Etat doit cesser ses manoeuvres.
Ils ont effectué, là aussi, leurs peines.
Julien Muselli et Adrien Matarise sont détenus à Paris, depuis un an, alors que les faits qui leur sont reprochés sont en Corse.
Ils n’ont pas bénéficié des milliers de libérations, en raison du Covid-19.
Il en est de même pour Pierre Baldacci, Jean Pierre Santini, Thierry Di Fraya et Denis Testa incarcerés à Paris, en pleine crise Covid.
Jean Pierre Santini, 76 ans, et Denis Testa, 72 ans, sont mis en danger par cette détention.
L’état de santé de Pierre Baldacci, qui a une pathologie lourde, est incompatible avec la détention. Ses conditions d’incarcération, avec des cellules insalubres, infestées de cafards et de punaises de lit, sont intolérables.
Federicu Pellerin est assigné à résidence, seul, à Nice. Il a peine 20 ans.
Felix Benedetti, condamné à 5 ans, a effectué la moitié de sa peine à Fresnes. Il se voit refusé la liberté conditionelle, 8 ans après les faits, au prétexte des nouvelles dispositions prises apres les attentats islamistes meurtriers de 2015.
Il est convoqué le 16 décembre pour les modalites d’application de sa peine (Bracelet ou retour en prison).
Il doit bénéficier de la liberté conditionnelle qui lui est refusée pour raison politique.
Les autres prisonniers politiques condamnés se voient systématiquement opposer un refus d’aménagement de peine ou de liberté conditionnelle.
La rencontre entre Eric Dupond-Moretti et la représentation élue de la Corse doit amorcer un début de règlement en vue de la libération de tous les prisonniers politiques.
Core in Fronte