Le 15 octobre 2010 [11h45] : (Unità Naziunale, www.unita-naziunale.org– Corse – Lutte de Masse) Des échauffourées entre nationalistes et CRS ont duré une vingtaine de minutes sans faire de blessés.
En fin d’après-midi, à l’appel de la commission anti-répressive de Corsica Libera et de l’associu Sulidarità, une centaine de personnes s’étaient réunies pour apporter leur soutien à 5 jeunes d’une vingtaine d’années interpellés quelques heures plus tôt.
Ce matin, plusieurs établissements sont bloqués par les syndicats lycéens qui dénoncent » la répression « . Les lycées bastiais du Fango, de Montesoro, celui de Balagne et de Porto Vecchio sont bloqués pour dénoncer des interpellations qui font suite à la manifestation qui s’était déroulée le 2 octobre devant la gendarmerie de Montesoro, à Bastia, pour demander le rapprochement des prisonniers politiques.(RCFM)
Jeudi matin la police politique procédait à des interpellations dans différentes régions de Corse dans le cadre de l’enquête sur les incidents qui ont eu lieu en marge du rassemblement de l’Associu Sulidarità le 2 octobre dernier. Ce rassemblement avait eu lieu devant le casernement de gendarmerie de Montesoro, l’Associu Sulidarità dénoncant une nouvelle fois la non application de la loi sur le rapprochement des prisonniers politiques. Les cinq nationaux , Charles Filidori , Gaëtan Tullio, Mathieu Figarella, Petru Pà Battesti et Pierre-Manuel Saldana, sont donc présentés en comparution immédiate devant un juge au tribunal correctionnel de Bastia dès 14h ce vendredi après midi.
5 interpellations ont eu lieu hier matin suite à l’enquête préliminaire concernant l’occupation de la Gendarmerie de Montesoro par des militants nationalistes le samedi 2 octobre dernier.
L’Associu Sulidarità avait prévenu lors de sa dernière conférence de presse que les « choses allaient bouger ».
Suite aux déclarations de Michèle Alliot-Marie le 13 septembre dernier sur les mesures prises pour le rapprochement familial des détenus corses (motion votée par les 51 élus de l’Assemblée), les familles des prisonniers politiques, l’Association et les mouvements nationalistes de Corsica Libera à Femu a Corsica ont été déçue par le résultat de cette entrevue à Paris.
A Ghjuventù Paolina dénonçait hier ces interpellations et se disait « scandalisé par l’acharnement répressif envers le peuple Corse et particulièrement sa jeunesse. » Corsica Libera dénonçait à son tour » la scandaleuse manipulation politique et policière qui vient de se dérouler ce matin par l’interpellation de plusieurs sympathisants dévoués à la cause des prisonniers politiques corses en exil. » A Cunsulta di a Ghjuventù Corsa apportait dans un communiqué » son soutien aux 4 jeunes interpellés ce matin. Une fois de plus l’état français montre sa détermination à imposer en Corse un climat de tension. »
Suite aux interpellations de ce matin, les deux syndicats étudiants ont bloqué cet après-midi l’université de Corse et l’IUT à Corte. Ils tenaient ainsi à dénoncer ce qu’ils qualifient d’acharnement répressif contre la jeunesse corse. rappelons que ce matin cinq jeunes ont été interpellé dans le cadre d’une enquête sur des incidents qui auraient éclaté entre force de l’ordre et manifestants lors d’un rassemblement en faveur du rapprochement des prisonniers, le 2 octobre dernier. Les syndicats étudiants indiquent d’ores et déjà qu’ils ne lèveront les blocages que lorsque les jeunes seront relâchés.