Le 19 novembre 2009 [18h23] : (Unità Naziunale, www.unita-naziunale.org – Corse – Lutte de Masse) En ce premier jour de procès après des semaines voir des années de mobilisations et d’actions en soutien aux 4 marins STC, Félix Dagrégorio, Patrick, Jean Mars et Alain Mosconi, deux nouvelles importantes sont à notées, la première et non des moindres est l’apparition « spontanée » et non téléguidée (quoi que!?) d’une partie civile composée de capitaine de navire.
Partie civile (Association Française des Capitaines de Navires – AFCN) qui s’est composée pour démontrer que les officiers du Pasquale Paoli ont subit des pressions, c’est en tout cas ce qu’affirme cette partie civile.
Les officiers du PASQUALE PAOLI ne sont pas partie civile, la SNCM n’est pas partie civile, la Collectivité de Corse à voté une motion pour l’abandon des charges à l’encontre des 4 maris. Bref, il fallait bien qu’une partie civile spontanée et non téléguidée (ou inversement) apparaissent le jour du procès.
La seconde information de la journée est la re-qualification de l’accusation suite à l’abandon de l’accusation de séquestration. Les 4 marins STC sont donc accusés de « menaces sous conditions », la partie civile « spontanée » et non téléguidée (ou inversement plutôt) est donc là pour ca.
Plusieurs personnalités et hommes politiques se sont déplacés pour l’occasion, de corse, comme de France. Des marins STC, des militants de Corsica Libera, Gilles Simeoni, Olivier Besancenot…
Le président et ses 4 accesseurs auront à déterminé si lors du rapatriement du PASQUALE PAOLI au port de BASTIA, les officiers ont été ou non menacé sous condition.
Cette affaire, qui en 2005 avait pris des proportions disproportionnées avec l’intervention du GIGN et de son commando Hubert (Albert?) pour interpeller la quarantaine de syndicalistes qui avaient fait le voyage retour vers la Corse, devait être jugée aux Assises et les 4 marins risquaient une peine de 30 ans d’emprisonnement pour piraterie. Alors que les syndicalistes de la CGT qui avait détourné le FRANCE dans les années 60 n’avaient pas eu de problèmes avec la justice (deux poids deux mesures pour les corses?)
Re-qualifiée en correctionnelle, Félix Dagrégorio, Patrick, Jean Marc et Alain Mosconi, avec séquestration comme principale accusation, risquaient 10 ans.
Depuis que seule la menace sous condition est retenue, la peine est de 3 ans de prison maximum.
On pourrait en rire si le risque n’était pas de finir en prison ou avec du sursis et un licenciement à la clé. Un sursis suffirait selon les statuts de la SNCM pour se débarasser en toute tranquillité (c’est pas dit) des 4 marins STC.
En Corse, les syndicalistes du STC se sont mobilisés toute la journée en pratiquant des débrayages, en indiquant par banderoles interposées, leur soutien aux 4 marins. Le Syndicat des travailleurs corses (STC) de la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM) et de la Compagnie méridionale de navigation (CMN) ont déposé un préavis de grève de 24 heures pour vendredi.
L’Etat Colonial a pris en son temps la décision de faire intervenir son armée contre les syndicalistes corse comme l’avait déjà fait Poniatoski en 1975 contre le commando qui avait investi la cave Depeille.
Pour résoudre le problème corse, la seule solution de l’occupant est la répression armée.
La réponse des corses à cette répression est et sera toujours la même : RESISTENZA
Demain se déroulera le dernier jour du procès avec les réquisitions du Procureur de la République. Le jugement pourrait être mis en délibéré.
Azezzu pour Unità Naziunale