(Corsica Infurmazione – Publié le 20 février 2020 à 17h24) Au mois de mai dernier, à près de neuf mois des élections municipales, la section Corti-Centru di Corsica de Corsica Libera exposait publiquement sa position quant au futur scrutin sur la ville de Corti.
Nous proposions une méthode claire afin d’aborder cette échéance. Celle-ci s’inscrivait aux antipodes de la présentation qui en a été faite entre une démarche fondée sur « le projet, les compétences et l’ouverture » qu’incarnerait la liste « Corti per tutti » et une vision fondée sur « des places et des accords de partis » qui aurait été la position de Corsica Libera.
Notre approche pour les municipales de Corti reposait en trois points :
1/ L’union des formations nationalistes composant la majorité territoriale Pè a Corsica à travers leurs représentants locaux sur Corti. Car sauf à vouloir réécrire l’Histoire, c’est bien la démarche d’union issue de l’accord politique entre les formations du mouvement national qui a permis les victoires de 2015 et 2017 et l’espoir de changement qui les a accompagnées.
2/ Une large ouverture à la société cortenaise. Nous avons proposé que cette volonté d’ouverture puisse se manifester y compris au niveau de la tête de liste en sollicitant des personnalités se reconnaissant dans notre message politique tout en n’étant pas directement affiliées à l’un des partis de Pè a Corsica. Cette proposition a été rejetée par nos partenaires. Nous avions également acté, sans difficulté, qu’au sein des premières places puissent figurer à parité des militants des partis et des candidats d’ « ouverture ». Cette position, connue de tous, autant que nos parcours militants retirent toute crédibilité à un désaccord motivé par un problème « de places ».
3/ La mise en place d’une campagne active, rythmée par des débats thématiques relatifs aux grands enjeux d’avenir qui se présentent à notre ville afin de nourrir l’élaboration d’un projet alternatif (place de Corti au sein de l’architecture institutionnelle, intégration de l’Université, accès aux soins et au logement, politique de la montagne, gestion des sites stratégiques et remarquables, mobilité, revitalisation du centre-ville etc.).
De notre point de vue, toutes les conditions politiques étaient réunies pour impulser une alternative victorieuse. Force est de constater que la stratégie qui a été choisie a conduit cette option dans l’impasse. A tel point qu’il est permis de s’interroger sur le point de savoir si la perspective d’une victoire politique sur Corti était partagée par tous.
De fait, à un peu plus d’un mois du premier tour des élections municipales, nous avons pris acte, avec regret, de n’avoir pu confronter nos points de vue au fond sur le bilan de la mandature passée durant laquelle nous n’avons pas partagé nombre de votes de l’opposition nationaliste, notamment le budget, acte politique majeure d’une commune, qui a été adopté à l’unanimité il y a moins d’un an. A quelques semaines du scrutin, nous n’avions pas non plus débuté à échanger avec nos interlocuteurs sur un projet commun pour l’avenir de Corti. Pas plus qu’il n’a été possible de trouver un accord sur une représentativité respectueuse des différentes sensibilités politiques.
Telles sont les raisons qui motivent l’absence de Corsica Libera et de ses militants au sein de la démarche intitulée « Corti per tutti ».
C’est sans ressentiment ni amertume qui nous avons pris il y a désormais plusieurs jours cette décision mais avec le sentiment d’une occasion manquée pour Corti, i Curtinesi et le centre Corse.
Le temps politique ne s’arrêtant pas avec le temps électoral, Corsica Libera, ses militants et ses élus demeureront mobilisés pour le développement de Corti et de sa région.
CORSICA LIBERA