(Unità Naziunale Publié le 27 janvier 2020) Le collectif Patriotti et les 3 trois syndicats étudiants (GI, GP, CGC) tenaient une conférence de presse ce lundi 27 janvier à l’Université de Corse (Hall d’entrée du bâtiment principale en face de l’Oriente) à 18 heures.
A cette occasion, le collectif et les syndicats sont revenus sur le procès à venir des militants et responsables de Patriotti dans le cadre du FIJAIT (Jean Marc Dominici, Félix Benedetti, Stephane Tomasini.
Ce procès se déroulera le mercredi 29 janvier à 14 heures au palais de justice de Bastia.
Il s’agit du 4e passage de ces militants en justice pour refus de se soumettre aux obligations du FIJAIT.
La jeunesse corse, représentée par les trois syndicats étudiants ainsi que par des jeunes non syndiqués, se tiendra aux côtés du collectif Patriotti le lundi 27 janvier à 18h dans le hall de la faculté de droit.
Voilà bientôt 2 mois que trois jeunes issus de nôtre Peuple ont été arrachés de force à leur famille et à leur terre, dans des conditions d’arrestation indignes et dégradantes.
Nous nous insurgeons de nouveau contre ces pratiques archaïques relevant d’un autre temps et résolument contraires aux droits de l’Homme.
Dans le même contexte répressif se tiendra le 29 janvier prochain à 14h, le procès de trois militants nationalistes pour le refus de leur inscription au FIJAIT. Cet acharnement caractérisé n’est que le reflet de la volonté de l’Etat d’envenimer la situation en Corse, s’attaquant ainsi aux anciens prisonniers politiques. Rappelons que ces militants ont suffisamment payé et doivent aujourd’hui plus rien à l’état colonial.
Nous appelons toutes les forces vives de ce pays à rejoindre le combat qui est le nôtre pour le rapprochement et la libération dans les plus brefs délais des trois jeunes hommes ainsi que la non inscription au FIJAT et l’arrêt des poursuites envers les anciens prisonniers politiques.
– A Ghjuventù Corsa –
– Cunsulta di a Ghjuventù Corsa –
– Ghjuventù Paolina
– Ghjuventù Indipendentista –
– Collectif d’anciens prisonniers politiques corses –
(Corse Matin) (Corse Net Infos)
TEXTE
CUNFARANZA STAMPA
BENEDETTI, DOMINICI, TOMASINI : ACCANIMENTU RIPRESSIVU BASTA !
» Nous sommes sous un régime autoritaire « . Cette phrase prononcée récemment est de Madame Ségolène Royal, il y a peu ambassadrice, également ancienne députée, ancienne présidente du Conseil Général Poitou – Charentes, ancienne ministre ( par deux fois ) du gouvernement français. Des propos qui, loin d’être tendancieux, nous renvoient à l’actuelle réalité du système et de la situation que nous subissons, et dans laquelle prend place cette politique du mépris et d’ostracisme à l’égard de notre pays.
Cette politique détourne l’expression démocratique de notre peuple au même titre qu’elle déprécie les initiatives des principales forces de la résistance nationale. Elle repousse le principe de Solution Politique, hypothèquant l’apaisement souhaité et l’avenir.
C’est dans cette conjoncture qu’il faut situer la permanence d’une répression – PATRIOTTI n’a eu de cesse de le répéter – dont tout un chacun a pu mesurer il y a peu encore l’importance par des lourdes peines prononcées et par des dragonnades musclées. C’est dans ce même contexte qu’il faut placer le nouveau procès de trois de nos membres – Felici Benedetti, Ghjuvan Marcu Dominici et Stephane Tomasini – le mercredi 29 janvier, 14 heures au Palais de la « justice » française à Bastia.
Ce nouveau procès a valeur de symbole. Il traduit le refus conscient de se soumettre au Fichier Judiciaire Automatisé des Auteurs d’Infractions Terroristes ( Fijait ) et au contrôle que ce même fichier suppose ( communication adresse, signalisation déplacement à l’étranger, présentation régulière aux autorités ). Il traduit aussi inacceptation de l’amalgame imposé – le vocable » terroriste » – au regard de l’histoire et de l’action patriotique corse, et des conséquences et des évolutions politiques qu’elles ont engendré.
Le « Fijait » a été mis en place dans le dispositif d’exception judiciaire français, consécutivement aux attaques aveugles menées par la nébuleuse religieuse, fanatique, totalitaire et millénariste djihadiste sur le sol français. Cette approche de cet amas diffus, également conséquence d’une orientation stratégique internationale de l’État français en Afrique et au Moyen Orient, ne peut décemment s’assimiler à la nature et aux fondements du nationalisme corse qui est un nationalisme de peuple opprimé.
Notre patriotisme, les sacrifices qu’il a généré – arrestations, incarcérations, emprisonnements, assassinats – prend appui sur l’objective et authentique occupation de la Corse par la France depuis 1768. Il s’appuie sur le droit international des Peuples à disposer d’eux – mêmes. Il ne peut se confondre avec ce sectarisme obscurantiste et barbare.
Depuis des mois, Felici Benedetti, Ghjuvan Marcu Dominici et Stefanu Tomasini relèvent le défi de ce qui est moralement une atteinte à la dignité. Ils auraient pu obtempérer et parapher un document de surveillance et de suivi tous les deux mois. Mais dans le droit fil de cette philosophie de l’homme corse et de sa terre, de ses combats et de ses aspirations, ils ont fait le choix de dire non au mépris et à la sujétion. Leur attitude nourrit cette lutte pour la défense des libertés. Elle fortifie l’espoir et l’engagement de celles et ceux qui refusent de se soumettre à la soumission de notre pays, à sa normalisation dans le cadre français…
C’est avec des forces représentatives de notre jeunesse, riche de sa diversité politique et solide par sa pensée et ses idées, avec celles et ceux qui depuis la mise en place de notre collectif n’ont jamais cessé de nous soutenir, que nous lançons ce soir un nouvel appel à la participation de chacune et de chacun, le mercredi 29 janvier, 14 heures au palais de justice à Bastia pour soutenir Felici, Ghjuvan Marcu et Stefanu.
Ce nouveau procès ne démontrera que l’iniquité d’un système judiciaire qui décidemment n’a que pour principale cible les militant(e)s et sympathisant(e)s nationalistes corses…
La répression politique appelle de notre part une réponse commune, populaire et citoyenne. Dans cette projection notre collectif entend réflechir aux initiatives qui s’imposent afin d’adapter une riposte – partagée par le plus grand nombre – face à un Etat qui effectivemment ne veut ni paix, ni de processus de réparation historique.
Tempu di mubilisazioni hè !
Assicuremu à Felici, Ghjuvan Marcu e Stefanu di u nosciu sustegnu patriotticu. Assicuremu tutti i prighjuneri pulitichi di u nosciu ingaghjamentu par iddi. Cuntinuemu à custruì una risposta populari par a so difesa è a so libartà.
U NOSCIU GHJORNU VINARÀ !
PATRIOTTI
« Depuis presque deux mois, trois jeunes militants ont été arrachés à leur famille et à leur terre, dans des conditions d’arrestation indignes et dégradantes, réalisées par la Sdat (sous-direction anti-terroriste) et évidement contraires aux droits de l’Homme que semble prôner l’État français, appuie Lætitia Mattei-Nutti, présidente de la Ghjuventù Paolina (GP). Une fois de plus, notre jeunesse est victime d’amalgame dramatique de conséquence pour leur avenir. »