Action clandestine constatée ce 20 décembre à Rondinara près de Bunifaziu en #Corse et revendiquée par le FLNC du 22 octobre le 23 décembre

(Unità Naziunale Publié le 23 décembre 2019) Le FLNC du 22 octobre revendique l’action clandestine contre les villas FERRACCI.

Dans un communiqué reçu ce lundi matin par la rédaction de Corse-Matin, et par celle de France 3 ViaStella, le FLNC du 22-Octobre revendique l’attentat qui a visé, la semaine dernière, les villas Ferracci sur les hauteurs d’A Rondinara, à Bonifacio.

Les gendarmes ont été alertés vendredi matin par un appel téléphonique venant d’un média mais «a priori les faits n’ont pas eu lieu la nuit dernière», a précisé la magistrate, ajoutant qu’il n’était pas possible, pour le moment, de dater ces faits.

Quatre bonbonnes de gaz avaient été déposées à l’extérieur des villas appartenant à Pierre Ferracci. Trois ont explosé, provoquant d’importants dégâts sur l’une des maisons, au cœur d’un conflit judiciaire opposant l’homme d’affaires, présenté comme un proche d’Emmanuel Macron, et l’association U Levante qui conteste depuis 2017 la légalité de leur construction dans un site protégé.

Dans le texte authentifié transmis à Corse-Matin, le FLNC du 22-Octobre rappelle les trois motifs qui l’ont conduit à repasser ainsi à l’action : politique, économique et social.

(Corse Matin) (Alta Frequenza) (France 3 CORSE)

Réaction le 27 décembre FEMU A CORSICA

« Suite de l’attentat commis contre les villas Ferracci et à la revendication de cette action par le FLNC du 22 octobre, Femu a Corsica réaffirme avec force que seule la démocratie, comme méthode et comme objectif, est de nature à garantir l’aboutissement du combat mené par le peuple corse en faveur de son émancipation. L’Etat, par son refus du dialogue et par son mépris du fait démocratique tel qu’il s’est exprimé massivement et à plusieurs reprises dans les urnes, porte une responsabilité majeure dans l’aggravation, depuis plusieurs mois, de la situation d’ensemble dans l’île. Une situation d’ensemble qui possède encore, à l’évidence, un potentiel de dégradation inquiétant dans de nombreux domaines. Il y a donc urgence à mettre un terme à une spirale dangereuse, qui ne pourrait que constituer une régression pour notre pays. Tous les nationalistes ont, à cet égard, un rôle majeur à jouer et une responsabilité historique à assumer. D’abord avoir la lucidité d’éviter le piège tendu par celles et ceux qui, à Paris, refusent de tirer les leçons du message clair envoyé par les Corses lors des derniers scrutins et souhaitent réactiver des mécanismes et des logiques d’affrontement, y compris internes à la société insulaire, dont la Corse ne veut plus. Ensuite de faire le choix de s’impliquer dans l’élargissement et le renforcement du camp de celles et ceux qui, citoyens de cette terre et de ce peuple, veulent construire un présent et un avenir de paix, de liberté et d’émancipation, avec un peuple reconnu dans ses droits et respecté dans ses choix. C’est ce chemin, couplant de façon indissociable émancipation et démocratie, que nous avons le devoir de construire et de proposer à tous les Corses, et particulièrement à notre jeunesse. C’est ce chemin qui est le seul qui nous permettra de contraindre l’Etat à reconnaître et prendre en compte la dimension politique et historique de la question corse. Femu a Corsica continuera, avec foi et détermination, à militer et à s’engager pour atteindre ces objectifs. »

Réaction le 27 décembre : JEAN CHRISTOPHE ANGELINI

Suite à l’attentat qui a visé les villas Ferracci à Bonifaziu, j’ai préféré pour ma part attendre la fin des fêtes de Noël avant de réagir, l’action elle-même, puis sa revendication, étant assez marquantes pour ne pas donner lieu à une analyse à chaud.

Nul ne s’étonnera de ma position, tant elle est constante depuis des années, mais je veux la redire ici sans ambiguïté ni réserve : tout retour à la violence et à la clandestinité constitue une inacceptable régression.

Les Corses ont tranché : ils aspirent majoritairement à la paix, à la démocratie et à un développement économique et social digne de ce nom. Ils récusent les comportements du passé, et plus encore ceux qui portent en germe de possibles affrontements au sein de notre communauté.

Stigmatiser par ailleurs l’acte d’entreprendre, alors que s’exprime la volonté de créer, ici et maintenant, une société plus forte, riche de son identité et de ses valeurs, et plus à même d’affronter les innombrables défis de l’heure, me paraît contre-productif et stérile.

J’en appelle donc, avec humilité et détermination, à un retour à l’apaisement et au dialogue.

Tout autre choix, dès lors qu’il inclut le recours à la violence, nous condamne à une impasse.

réaction le 24 décembre : A MANCA

« Malgré les appels permanents au dialogue lancés par les élus de la majorité régionale, le gouvernement Macron s’est enferré dans une stratégie politique qui est vouée à l’échec.
Alors que la spéculation immobilière s’est depuis longtemps déjà, amplement exonérée de toute forme de respect des équilibres écologiques, économiques et sociaux, les gouvernements qui se sont succédé n’ont mené aucune action afin de l’endiguer.
Sans le travail colossal réalisé par les membres des associations de défense de l’environnement, les dévastations seraient encore bien plus importantes. Ces mêmes associations se sont souvent heurtées à des autorités préfectorales et des tribunaux, peu enclins à faire appliquer les lois en vigueur. Les appareils de police et de justice étant bien plus disposés par contre, à exercer une répression de tous les instants contre toutes les formes de résistances.
Pour que les débats soient clairs et sans ambiguïté, il ne faut en aucun cas occulter que les origines de biens des spéculateurs ne se situent pas hors de nos frontières géographiques. Ce phénomène est connu de toute la population qui constate que ceux qui transforment notre pays en produit mercantile sont issus de notre société, en alliance au besoin, à des détenteurs de capitaux extérieurs à la Corse.
Tous ces prévaricateurs sont encouragés par un système dont Macron et son gouvernement sont les plus ardents défenseurs. Le néo-libéralisme n’a pas d’état d’âme et il ne connaît qu’une seule logique : celle du profit.
C’est là sa seule bannière.
La violence sociale qui exclue tous les jours un peu plus des milliers de femmes et d’hommes et la violence qui consiste à ne reconnaître aucun droit à un peuple, devraient plus préoccuper le chœur des démocrates à la petite semaine qui se font entendre sans la moindre pudeur.
La seule solution politique qui puisse offrir des débouchés, lie les aspects politiques, culturels  économiques et sociaux.
Ceux qui veulent vraiment la paix en sont convaincus. »



(Unità Naziunale Publié le 21 décembre 2019) Réaction de Corsica Libera le 21 décembre 2019 à l’action clandestine :

Communiqué:

Alors que la justice française n’a pas encore tranché sur le dossier des maisons de M. Ferracci à la Rondinara sur un terrain familial, certains ont anticipé en apportant leur contribution par un attentat qui a partiellement détruit la demeure.

Sans préjuger du dossier judiciaire, nous persistons à dire, comme pour les atteintes aux biens de M. Miniconi et d’autres affaires récentes, que la stratégie de division de l’Etat semble trouver des oreilles attentives.

Nous mettons en garde notre peuple et au delà la société corse face à ce pourrissement nécessairement voulu par les services de l’Etat.

Il est indéniable que depuis quelques temps ce sont des Corses qui sont systématiquement victimes d’actes ou d’actions relevant d’une dérive que certains qualifient de mafieuse.

Nous demandons aux Corses de ne pas tomber dans les pièges qui leur sont tendus et dont l’unique finalité est un retour à des affrontements fratricides.

Nous réaffirmons que seule l’application des mesures préconisées par l’Assemblée de Corse et validées par le peuple peuvent permettre de résoudre durablement et sereinement les problèmes que rencontre notre société.

 



(Unità Naziunale Publié le 20 décembre 2019) Les faits « se seraient déroulés » dans la nuit de jeudi à vendredi.

Une villa de 240 m² a été plastiquée dans la baie de Rondinara, sur la commune de Bunifaziu, en Corse-du-Sud. L’explosion a occasionné des dégâts très importants.

(Alta Frequenza) (Corse Matin) (RCFM)


Au moins deux bonbonnes de gaz ont été déposées : « au moins une a explosé » et une autre a été retrouvée intacte, a précisé une source proche du dossier à l’AFP. L’une des villas, qui étaient inoccupées, a subi « des dégâts importants », a précisé une seconde source. Les gendarmes ont été alertés par un appel téléphonique. L’enquête a été confiée à la section de recherche de la gendarmerie.



 


#Corse – Archives des attentats ou actions non revendiqués depuis 2014 #2019 #17

 



 



 

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