(Unità Naziunale Publié le 28 novembre 2019) Chers collègues,
A l’ère de la mondialisation, il y a des sujets que nous pouvons maîtriser, gérer et promouvoir à notre niveau, il y en a d’autres pour lesquels nous ne pouvons qu’apporter une petite contribution, mais c’est notre devoir de le faire tout de même. Le rapport sur l’urgence climatique et écologique que je présenterai en décembre en est la meilleure illustration.
Il y a d’autres sujets, d’autres trésors, que nous sommes les seuls à pouvoir sauver et promouvoir. Je veux parler par exemple de la langue corse. Qui, à part nous, serait capable de transmettre notre langue ? Qui, à part nous, voudrait transmettre, créer et vivre en langue corse ? Qui, à part nous, aura une immense responsabilité dans cette oeuvre ?
Dans la lignée de la théorie de la reconnaissance du philosophe allemand Axel Honneth, la reconnaissance que nous devons à la langue, la reconnaissance qu’apporte la langue aux Corses, se développerait selon trois types de relations : l’amour, le droit et la solidarité sociale en partageant une communauté de valeurs. L’amour apporterait la confiance en soi. Le droit conditionnerait le respect de soi-même. La solidarité sociale apporterait l’estime de soi. Ces trois dimensions sont autant de besoins pour l’Homme et entrainent le bien-être de chacun. La langue corse intègre ces trois dimensions affectives, morales et permettant la reconnaissance.
Dans l’action publique que nous devons porter, nous ne défendons pas la langue pour son poids patrimonial ou seulement pour promouvoir son capital littéraire, mais surtout pour être mieux, pour vivre mieux. Nous pourrions trouver d’autres motivations philosophiques, puisque cette singularité, cette voie singulière vers la culture, au nom de l’universalisme, de la réciprocité, de l’égale valeur des langues et des cultures mérite d’être au coeur de nos préoccupations. L’universalité n’est le monopole de personne, d’aucune culture.
omment défendre l’universalité sans reconnaitre d’abord l’égalité de tous ? Dans le même temps, lorsque nous défendons notre langue, nous défendons toutes les langues, dans leur singularité, dans leur continuité et dans l’interculturalité.
La nomination à l’Académie Française de Barbara Cassin, qui a fait inscrire sur son épée « Plus d’une langue », se veut un appel à cette réciprocité, tout en reconnaissant, en tête du dictionnaire de l’intraductible, la singularité et donc la valeur de chaque langue. Même une institution aussi conservatrice que l’Académie Française commence à comprendre l’intérêt du bi/plurilinguisme. Alors, en guise de politique linguistique, au-delà des valeurs qui sont le fondement de toute l’action politique, que faut-il faire pour la langue ? Nous ne cesserons de demander la coofficialité bien que la France demeure arque boutée sur une position de sacralisation du monolinguisme.
Les idéologies linguistiques sont des fondements profonds pour chaque nation. Bien que la France soit plus que jamais terrorisée par l’impérialisme linguistique de l’anglais, elle accepte de celui-ci certaines choses qu’elle refuse au corse. Le corse qui ne menace pas le moins du monde la langue française. Ceci dit, nous ne comptons pas attendre l’officialité du corse pour initier, dépassant la légalité transitoire de la France, la normalisation de notre langue. Cela passe par la reconnaissance du corse comme compétence professionnelle normale.
Comment expliquer l’attitude de la préfecture qui cherche à empêcher la publication de postes bilingues pour notre crèche, engagée dans une démarche de développement de l’immersion, tandis que l’Etat accepte la mise en oeuvre d’une certification en langue corse à l’université ou une habilitation en langue corse dans l’Education Nationale ? Cette insécurité juridique perpétuelle, à laquelle doit faire face le corse, met tant d’obstacles absurdes sur le chemin de la normalisation linguistique. Quand la préfecture de Corse se fait le gendarme de la langue, où est le respect, où est l’estime de l’autre ? Au nom de l’égalité, on cherche à maintenir une situation de domination politique et linguistique. Ses courriers sont des offenses à l’intelligence des Corses mais aussi à celle de la France. Mais, peu nous importent ces écrits, nous faisons confiance aux élus de la Corse, nous ne changerons pas une virgule à notre démarche. Quant à l’enseignement du corse, il fût un temps où, quand il en était question, l’Etat était souvent apeuré. Ce n’est plus le cas. L’Etat est devenu le thuriféraire de l’enseignement du corse. « Circulez, il n’y a rien à voir, tout va bien ». Pourtant, lorsque nous lui demandons des comptes, les choses se gâtent. Que voulons-nous ?
Nous voulons une génération de jeunes locuteurs de langue corse. Nous ne voulons pas seulement des spécialistes de la langue corse, nous voulons aussi des locuteurs épanouis, sereins, normaux. Pas des enfants qui se demandent si parler corse est un acte politique ou non. C’est la langue de tous. Elle doit être la langue de tous, sans égard pour l’origine sociale, culturelle, religieuse ou nationale des parents. C’est la langue du commun, « la langue du citoyen » pour reprendre une expression chère à Jacques Thiers. Alors, tant que l’Education Nationale s’inscrira dans la négation de nos droits linguistiques, la vision disciplinaire, scolaire de l’enseignement du corse et en langue corse, persistera.
Comment pourrait-il en être autrement, sachant qu’elle a été incapable de généraliser les trois heures d’enseignement en presque vingt ans ? Comment pourrait-il en être autrement, sachant qu’elle a été incapable de former ses professeurs là où la Catalogne a formé plus de 60 000 maîtres en vingt ans ?
Comment pourrait-il en être autrement, sachant qu’elle a été incapable de recruter plus de 40% de professeurs bilingues en juin dernier ? Comment construire un système éducatif bilingue sans professeurs corsophones ? Commet se fait-il que nous cherchions encore en 2019 à atteindre les objectifs de généralisation du bilinguisme à l’école maternelle, lesquels ont été votés en 2007 pour l’horizon 2013 ? Au-delà des aspects quantitatifs, quels sont les résultats qualitatifs de l’enseignement ? Quelles sont les compétences linguistiques de nos enfants ?
Au-delà de l’école maternelle, même lorsque la ressource humaine est disponible, comme dans le secondaire, l’Etat préfère maintenir un statut de discipline optionnelle et payer des professeurs sans élèves, plutôt que de normaliser l’enseignement du corse. En revanche, pour les disciplines autres que linguistiques, aucun plan de formation visant à augmenter le nombre de professeurs habilités n’est prévu. Dans ces conditions, la spécialisation au lycée repose sur du sable car les filières bilingues font défaut dans certains collèges et que certaines filières manquent cruellement de professeurs corsophones.
Dans une île où la diversité culturelle est importante, les fondements d’une citoyenneté corse ne sont pas donnés à chacun, dans le cadre d’une scolarité obligatoire et le socle commun de connaissances, de compétence et de culture. 44 lycéens sont inscrits en spécialité. C’est bien ! Nous en voulons plus. Mais nous voulons aussi une culture commune pour tous les lycéens et qu’ils bénéficient du droit à passer toutes leurs épreuves en langue corse. Depuis le temps, on ne voit pas encore arriver à l’université de générations bilingues. Comment cela se fait-il ?
Nous sommes encore dans l’expérimentation de l’immersion à l’école maternelle. Expérimentation particulièrement encadrée, extrêmement surveillée et limitée à cinq écoles. La situation du corse à l’école ne s’améliore pas. Bien que, dans notre recherche de massification et de démocratisation de la langue, nous ayons toujours défendu l’intégration du corse à l’école publique, il nous faut aujourd’hui faire pression en soutenant aussi le développement d’un enseignement associatif immersif. La situation du corse hors de l’école doit être soutenue par nos dispositifs d’aide à l’édition, à la création, à la communication. Nous y trouverons non seulement une raison de cultiver nos racines, mais aussi une raison d’étendre la ramure de la corsitude dans l’aire linguistique latine.
L’interculturalité et l’intercompréhension grâce au corse sont deux ressources à mobiliser pour mouvoir et revitaliser notre capital linguistique. Ce sont deux piliers à travailler pour le rayonnement de notre île et pour sa reconnaissance, pour la culture ou pour l’économie, au-delà des frontières géographiques de l’île. Pour nos enfants, nous devons être fermes sur ces valeurs. Je suis convaincu des bienfaits qu’elles peuvent nous procurer. Je souhaitais vous le dire et terminer sur ces magnifiques paroles de Saveriu Valentini :
chì sariu po
se ùn eru chè a so sumiglia
a so copia
una necci sè ùn avissi nudda di mè à dà li
eiu
vogliu essa
essa
sarà quìssu u so casticu
Je ne sais pas si le philosophe allemand a lu le poète corse. Je ne sais pas non plus si le poète corse a lu le philosophe allemand, mais, le besoin de reconnaissance qu’ils défendent l’un et l’autre avec leurs propres mots, est le signe le plus clair de l’universalité de ce besoin humain.
Je vous remercie.
Président de l’Assemblée de Corse
Jean-Guy Talamoni
Care culleghe, cari culleghi,
À l’epica di a mundialisazione, ci sò inghjochi chè no pudemu ammaestrà, gestisce è prumove à u nostru livellu, ci n’hè d’altri per i quali ùn ci pudemu purtà ch’una piccula cuntribuzione. Ancu per sti sugetti custì, puru una piccula cuntribuzione, ci tocca à purtà la. U raportu nant’à l’urgenza climatica è eculogica ch’o prisenteraghju di dicembre n’hè l’illustrazione a più maiò. Pensu ch’ùn ci entre a dimensione quantitativa di a cumunità per principià un azzione publica. A respunsabilità d’ognunu è d’ogni istituzione hè listessa, quale ella sia a so dimensione. Ci sò d’altri sugetti, d’altri tesori, chè no simu i soli à esse i rispunsevuli di a so salvezza è di a so prumuzione. Vogliu parlà, per esempiu, di a lingua corsa. Quale, fora di noi, serebbe capace à trasmette a nostra lingua ? Quale, fora di noi, vulerebbe trasmette è arricchisce è creà è campà in lingua corsa ? Quale, fora di noi, averà una respunsabilità tremenda in st’operata ? In u filu di a teuria di a ricunniscenza di u filosofu tedescu Axel Honneth, a ricunniscenza chè no duvimu à a lingua, a ricunniscenza ch’ella arreca a lingua à i Corsi, si svilupperebbe secondu trè tippi di rilazione : l’amore, u dirittu è a sulidarità suciale spartendu una cumunità di valori. L’amore purterebbe a cunfidenza in sè stessu. U dirittu cundiziunerebbe u rispettu di sè stessu. A sulidarità suciale arricherebbe a stima di sè stessu. Ste trè dimensione sò tanti bisogni di l’omu è cagiuneghjanu u benestà d’ognunu. A lingua corsa ci entre in ste trè dimensione affettive, murale è capacitarie di a ricunniscenza. In l’azzione pulitica chì ci tocca à purtà, ùn difendimu micca a lingua per u so pesu patrimuniale o solu per prumove u so capitale literariu, ma sopratuttu per esse megliu, per campà megliu. Ci puderebbemu truvà d’altre mutivazione filusofiche, postu chì sta singularità, sta via singulare versu a cultura, à nome di l’universalisimu, di a reciprucità, di l’uguale valore di e lingue è di e culture, merita tutta a nostra primura. L’universalità ùn hè u monopolu di nimu, di nisuna cultura. Cumu difende l’universalità senza ricunnosce capunanzu l’ugualità di tutti ? Attempu, quand’è no difendimu a nostra lingua, difendimu tutte e lingue, in a so singularità, in e so cuntinuità. è in l’interculturalità. 2 A numinazione à l’Accademia francese di Barbara Cassin, chì hà fattu stampà nant’à a so spada « Plus d’une langue », si vole esse una chjama à sta reciprucità, tuttu ricuniscendu, in capimachja di u dizziunariu di l’intraducibile, a singularità è dunque u valore d’ogni lingua. Ancu un’ istituzione cunservatista cum’è l’Accademia francese cummencia à capisce l’interessu di u bi/plurilinguisimu. Allora, in fatti di pulitica linguistica, al di là di i valori chì sò i fundamenti di tutta azzione pulitica, cosa ci vole à fà per a lingua ? A cuufficialità, ùn pianteremu mai di dumandà la, puru s’è a Francia ferma nant’à una pusizione di sacralisazione di u monolinguisimu. L’ideulugie linguistiche sò sedimentazione prufunde per ogni nazione. Puru s’è a Francia ferma più chè mai insischita da l’imperialisimu linguisticu di l’inglese, accetta da l’inglese certe cose ch’ella ricusa à u corsu. U corsu chì ùn minaccia mancu à pena a lingua francese. Detta quessa, ùn cuntemu micca aspettà l’ufficialità di u corsu per inizià, trapassendu a legalità trasitoria di a Francia, a nurmalisazione di a nostra lingua. Passa per a ricunniscenza di u corsu cum’è cumpetenza prufessiunale nurmale. Cumu spiegà l’attitudine di a prefettura chì cerca à impedisce a publicazione di posti bislingui per a nostra ciucciaghja in via di sviluppu di l’immersione, quandu u Statu accetta a messa in ballu d’una certificazione di lingua corsa à l’università o un abbilitazione in lingua corsa in l’educazione naziunale ? St’insecurità ghjuridica perpetua duve ellu strazia u corsu, mette tante è tante petre assurde nant’à a strada di a nurmalisazione linguistica. Quandu a prefettura di Corsica diventa un giandarme di a lingua, induve hè u rispettu, induve hè a stima di l’altru ? À nome di l’ugualità, si cerca à mantene una situazione di duminazione linguistica è pulitica. Quand’ella manda i so currieri, sò inghjulie à l’intelligenza di i Corsi ma dinù à quella di a Francia. Ma per contu nostru, pocu impremenu i so scritti, femu cunfidenza à l’eletti di a Corsica, ùn cambieremu mai una lettera à a nostra indiatura. In quantu à l’insignamentu di u corsu, à una certa epica, quand’ellu si ne parlava, u Statu era spessu intimuritu. Avà, pò nò. U Statu hè diventatu u turiferariu di l’insignamentu di u corsu. « Viaghjate puru chì tuttu và bè. » Eppuru, quand’è no li dumandemu i conti, s’imbruttanu e cose. Cosa vulemu noi ? Vulemu una generazione di giovani lucutori di lingua corsa. Ùn vulemu micca solu spezialisti di u corsu, vulemu dinù lucutori pieni, tranquilli, nurmali. Micca zitelli à pone si a quistione, s’ella hè un attu puliticu o micca di parlà u corsu. Hè a lingua di tutti. Deve esse a lingua di tutti, senza riguardu per l’urigine suciale, culturale, religiose o naziunale di i parenti. Hè a lingua di u cumunu, « a lingua di u citadinu », per ripiglià una spressione cara à Ghjacumu Thiers. Allora fin’tantu chì l’educazione naziunale serà in a negazione di i nostri diritti linguistichi, fermerà in una visione disciplinaria, sculare, di l’insignamentu di u corsu è in lingua corsa. Cumu serà altrimente ch’ella hè stata incapace à generalizà e trè ore in quasi vinti anni ? Cumu serà altrimente ch’ella hè stata incapace à furmà i so prufessori quandu a Catalogna hà pussutu furmà più di sessanta mila maestri in vinti anni ? Cumu serà altrimente ch’ella hè stata incapace à ricrutà più di 40% di prufessori bislingui di ghjugnu scorsu ? Cumu custruisce un sistema educativu bislinguu senza prufessori cursofoni ? Cumu serà chè no ne siamu sempre in u 2019 à circà à accimà l’ugettivi di generalisazione di u bislinguisimu à a scola materna vutati in u 2007 per u 2013 ? Al di là di l’aspetti quantitativi, qualessi sò i risultati qualitativi di l’insignamentu ? À chì ne simu di e cumpetenze linguistiche di i nostri zitelli ? Al di là di a scola materna, puru quand’ellu si dispone d’una risorsa umana, cum’è à u sicundariu, u Statu preferisce mantene u statutu di disciplina uzziunale è pagà 3 prufessori senza elevi, chè di nurmalizà l’insignamentu di u corsu. Invece, per e discipline linguistiche micca, ùn prevede nisun pianu di furmazione capace à accresce u numeru di i prufessori abilitati. In ste cundizione, a spezialisazione à u liceu ripone nant’à a rena da tandu chì mancanu e filiere bislingue in certi cullegi è mancanu tanti prufessori cursofoni in certe filiere bislingue. In un isula di grande diversità culturale, i fundamenti d’una citadinanza corsa ùn sò dati à tutti, in u quadru di a scularità ubligatoria è u zocculu cumunu di cunniscenza, di cumpetenza è di cultura. Avemu 44 liceani in specialità, hè una bona. Ne vulemu di più. Ma vulemu dinù una cultura cumuna per tutti i liceani è ch’elli avessinu u dirittu di passà tutte e so prove in lingua corsa. Da tandu, ùn si vedenu ancu e generazione bislingue ghjunghje à l’università. Cumu serà ? Simu sempre in a sperimentazione di l’immersione à a scola materna. Sperimentazione inquadrata, in guardia custoghja, limitata à cinque scole. A situazione di u corsu à a scola ùn và micca megliu. Puru s’è in a nostra ricerca di massificazione è di demucratisazione di a lingua, avemu sempre difesu l’integrazione di u corsu in a scola publica, ci tocca oghje à fà pressione sustinendu dinù u sviluppu d’un insignamentu assuciativu immersivu. A situazione di u corsu fora di scola deve esse sustinuta da i nostri dispusitivi d’aiutu à l’edizione, à a creazione, à a cummunicazione. Ci truveremu micca solu una ragiò di cultivà e nostre radiche, ma una ragiò di spannà u frundame di a cursitudine in l’aghja linguistica latina. Interculturalità è intercapiscitura per via di u corsu sò duie risorse da mubilizà per move è rivitulisce u nostru capitale linguisticu. Sò dui pilastri da travaglià per u splendore di a nostra isula è per a so ricunniscenza altiera, per a cultura o per l’ecunumia, al di là di e cunfine geugrafiche di l’isula. Per i nostri zitelli, ci tocca à esse diritti nant’à sti valori. Sò cunvintu di u prò ch’elli sò capaci à purtà ci. A vi vulia dì, è compie cù e parolle belle di Saveriu Valentini : chì sariu po se ùn eru chè a so sumiglia a so copia una necci sè ùn avissi nudda di mè à dà li eiu vogliu essa essa sarà quìssu u so casticu Ùn vi possu dì s’è u filosofu tedescu hà lettu u pueta corsu. Ùn vi possu dì non più s’è u pueta corsu hà lettu u filosofu tedescu, ma u bisognu di ricunniscenza ch’elli difendenu l’unu è l’altru, ognunu cù e so parolle, sò u segnu u più chjaru di l’universalità di stu bisognu umanu.
À ringrazià vi.