(Unità Naziunale Publié le 13 novembre 2019) Corsica Libera tient à réagir après les propos ubuesques tenus par Madame Marie-France Giovannangeli, membre du collectif maffia nò, mettant en cause des responsables politiques, dont des cadres de notre parti.
Ces allégations n’ont d’autre fondement que la rumeur et ne sont qu’un copier-coller de tags calomnieux inscrits sur les murs de nos cités.
La mise en avant de la « présomption de culpabilité » nous apparaît très dangereuse dans le contexte actuel, autant que pour la démocratie et la recherche de la vérité.
Cela nous amène également à nous poser de nombreuses questions concernant des démarches aux contours de plus en plus flous : ces dernières apparaissent dès lors comme autant d’écrans de fumées qui, in fine, ne servent qu’à déstabiliser un peu plus la société corse et aux réseaux criminels de prospérer, plus que jamais.
CORSICA LIBERA
Réponse de Léo Battesti à la polémique :
AU SUJET DE Marie France Giovannangeli…
Depuis que je suis engagé dans divers combats, ça remonte tout de même à 1972, j’en ai connu des militants… Marie-France Giovannangeli est dans le top ten de ceux qui pour qui j’ai le plus d’estime. Je la situe même très haut.
Intègre, travailleuse, responsable, courageuse elle est un exemple. Première secrétaire générale du STC, militante de plusieurs organisations politiques, elle a toujours su prendre ses responsabilités face à la répression et aux pressions de tous ordres. Elle démontre, aussi, sur le terrain économique, ses grandes qualités en ayant dirigé deux des plus grandes entreprises insulaires.
L’avoir à nos côtés, au sein du Cullettivu Maffia N0`, A Vità Iè, est donc une aubaine.
Nous avons toujours partagé une même culture politique. Celle du débat total, où rien n’est orchestré, ou tout est question de connaissance des dossiers et de force de persuasion. Aussi, ce jeudi 7 novembre à Bastia, lorsque, depuis la salle, elle a pris la parole comme une bonne trentaine d’autres adhérents, elle m’a, une fois de plus, impressionné.
Je lui ai même dit : « tu viens de dire tout haut, tout ce que tout le monde pense tout bas ». Car, ayant le privilège de connaitre beaucoup de monde dans toute les régions de l’île, je certifie que le malaise est généralisé et le citoyen lambda évoque ce qu’elle a dit. C’est un fait, que vous mêmes, chers lecteurs, vous pouvez confirmer.
Alors ces espaces de rencontre citoyenne ne doivent-ils pas être ceux où se libère la parole ? Sous des formes diverses, sans les traditionnels euphémismes, sans langue de bois.
Lorsque l’on est à la tribune que l’on représente la parole officielle du Cullettivu, c’est autre chose. Et nous devons, forcément, mesurer nos propos de craintes de ne pas imposer à tous les autres nos propres ressentis. On ne se prive pas de dénoncer, mais on ne parle pas des individus. Les centaines de personnes présentes à ces réunions pourront en témoigner. Mais, ce jour-là ,Marie France était dans la salle…
Ce qui pose problème c’est que des micros se sont tendus vers elle à la fin des débats et qu’elle a répété ses propos. C’est, sans doute, une erreur, et cet incident nous conduira à plus de vigilance. Mais je constate que celles et ceux qui l’ont prise pour cible hier devant la presse, en majorité des avocats, n’ont pas un comportement logique. Si l’on est pour l’état de droit, si l’on se sent diffamé, on peut porter plainte. Mais le fait qu’une radio du service public ait diffusé ces mises en cause semblent indiquer qu’il n’y a pas de diffamation.
Marie-France n’a fait qu’énoncer des faits. Dérangeants certes. Mais des faits.
le 12 novembre