(Unità Naziunale Publié le 8 octobre 2019) Pour Core In Fronte, l’arrivée prochaine de #UberEats en #Corse, n’est pas une bonne nouvelle.
La plateforme Uber profite de la précarité des personnes en cherchant à leur vendre de la liberté et de la flexibilité.
Sauf que les futurs livreurs ne sont pas des salariés mais des micro-entrepreneurs.
Ils passent un contrat de prestation avec Uber Eats.
UBER : UNE ENTREPRISE SANS SALARIÉS.
PROFIT POUR LES UNS, PRÉCARITÉ POUR LES AUTRES.
L’employeur ne paye aucune cotisation sociale, ce qui désavantage potentiellement le livreur :
▪︎ Pas d’indemnité chômage en cas d’arrêt volontaire ou involontaire de l’activité. Pas d’assurance maladie, donc pas d’indemnités en cas de maladie ou d’accident;
▪︎ Il n’y a pas de salaire minimum. Les livreurs sont payés à la course. Seul le trajet restaurant-client est considéré, alors que le temps d’attente entre les livraisons n’est pas comptabilisé;
▪︎ Les tarifs sont fixés par la plateforme et Uber Eats est libre de modifier, à tout moment, les conditions de paye.
Nous sommes, concrètement, dans une situation de salariat déguisé.
L’ubérisation de la société est une nouvelle ère d’exploitation pour le seul profit de quelques-uns sur le dos des travailleurs et des règles de protection sociale des salariés.
Uber Eats va venir casser les règles actuelles ou beaucoup de restaurants proposent déjà des plats à emporter ou des services de livraison.
Aujourd’hui la restauration, demain d’autres professions : les taxis, les aides ménagères, les messageries, la santé…
De nombreuses professions commerciales, libérales ou artisanales auront à subir les effets de la dérèglementation.
La Corse est une petite société qui a besoin de proximité et de solidarité.
C’est tout le contraire du libéralisme débridé et d’une Uberisation de l’économie.
CORE IN FRONTE