Rassemblement en mémoire de Massimu Susini #Corse

(Unità Naziunale Publié le 29 septembre 2019) Core in Fronte organise une manifestation ce dimanche 29 septembre à Corte en mémoire de Maxime Susini, assassiné le 12 septembre dernier à Cargèse.

(France 3 Corse) (CNI) (CNI) (RCFM) (Corse Matin)

Un rassemblement sera suivi d’un débat sur l’emprise de la mafia sur la société corse.

La manifestation a débuté par de longs applaudissements en hommage au jeune homme.



700 personnes environ selon RCFM (800 selon FR3Corse) sont présentes au rassemblement en hommage à Maxime Susini, militant nationaliste Core In Fronte tué par balles devant sa paillote à Carghjese le 12 septembre dernier. Un groupe de chanteurs a symboliquement entonné « I cumbattenti d’Onori ».(RCFM)


La salle applaudit le père de Maxime Susini, François Susini. Présent au débat, il n’est pas intervenu mais a écouté tout le monde avec beaucoup d’attention.

fin de débat avec Paul André Fluixa secrétaire général du syndicat agricole Via Campagnola
« La solution elle ne vient pas du politique, elle vient du peuple, de ses actions, de ses réflexions, de ses révolutions. Et après, le peuple mandate des politiques. »


Marie France Giovannangeli porte parole du collectif ‘Maffia nò a vita sì’
« On est peut être en train de retrouver le souffle du débat. (…) Il y a des propositions concrètes qui ont été faites dans cette salle. »

« Chacun de nous est responsable du cordon sanitaire qu’il peut mettre devant certaines personnes et un certain nombre d’actes. »


Hyacinthe Vanni, pdt du groupe Femu à l’assemblée de Corse, répond à J. Mondoloni du Levante
« En conseil des sites nous n’avons jamais dérogé au PADDUC. (…) Qui présente les dossiers ? Les maires et l’état ! Qui s’y oppose ? Vous et nous ! »


Eric Simoni de Corsica Libera
« C’est malheureux qu’il faille des drames pour qu’on se retrouve dans des assistances comme ça pour se parler même si on n’est pas toujours d’accord. »

« Si on s’en remet à une tutelle étrangère pour s’en sortir, simu cotti. C’est aux forces vives de ce pays d’agir. (…) Ne confondons pas proximité et porosité. La proximité c’est ce qui crée des cercles vertueux, du lien social. »


Jérôme Mondoloni, avocat membre du Levante
« Ce qui est très nouveau c’est que les nationalistes sont au pouvoir. (…) Si on superpose la carte des crimes mafieux sur celle de la spéculation immobilière le décalque est parfait. »

« Depuis qu’ils sont au pouvoir on a vu une seule action sur une ZNIEFF. (…) On nous dit ‘ le contrôle de légalité c’est pas nous’, pourquoi le contrôle de légalité c’est ABCDE, c’est u Levante ? »

« Depuis 4 ans qu’ils sont au pouvoir, deux petites associations ont mille fois plus de résultats sur le terrain que nos grands élus. (…) On n’a jamais autant construit en Corse que depuis que les natios st au pouvoir. »


Intervention de Jean Félix Acquaviva, Député de la Corse
« Je pense qu’on est tous conscient d’une chose (…) on ne pourra le faire qu’en faisant le regroupement le plus large des Corses qui disent on veut un avenir différent sur notre terre. »

« Non, nous ne pouvons pas nier cette porosité. Non nous ne pouvons pas faire changer les choses sans démonter un à un les mécanismes qui conduisent aux assassinats. »


Dans le public, une habitante de Porto Vecchio
« On peut attendre du citoyen qu’il arrête d’aller consommer chez les mafieux. Je pense qu’il faut être ferme et ne plus cautionner ce système. Parce que sinon des morts il y en aura d’autres. »


Pierrot Poggioli fait le lien entre drogue, tourisme, spéculation immobilière.
« Pourquoi il y a la mafia ? Parce que c’est inhérent au système économique qu’on nous a imposé ! »


Jean Christophe Angelini, PNC : « Il faut que nous essayions de raison garder. Il y a sûrement des solutions mais elles ne peuvent pas reposer sur des logiques de conflit perpétuelles. »

« Dans cette salle on est en famille, une famille compliquée où certains gens ne se saluent pas ou peu (…) il existe des divisions chez les nationalistes mais il faut que nous arrivions à sanctuariser la vie. »


Dominique Bianconi, membre du collectif « Maffia Nò, a vita iè » :
« Ce qu’on désigne ici par mafia c’est juste cette porosité qui existe entre toutes les couches de la société. (…) Nous connaissons et les victimes et les bourreaux. »


Ghjuvan Santu Plasenzotti : « je ne supporte plus de m’entendre dire que nous sommes tous responsables »

« Un seti rispunsevuli di nunda, sapeti perchè ? Perchè ùn avete micca rispunsabilità, ùn avete micca putere. (…) Avete u diritti di dumandà i conti, i conti ancu à i naziunalisti ! »
Hè sciaccamanatu.


Le député Michel Castellani prend la parole :
« Dans une démocratie rien ne remplace l’engagement citoyen et les gens que nous avons en face, le grand banditisme, ils jouent sur la peur collective. »

« L’Etat ne peut pas ignorer la situation en Corse (…) parce qu’on le lui a expliqué depuis le premier jour. (…) Tous les grands responsables ont été vus en tête à tête. »


Leo Battesti parle du collectif « Maffia nò ! A vita iè » créé il y a quelques jours :
« La seule solution c’est de lutter contre le système mafieux non pas avec ses armes mais en étant intransigeants d’abord avec nous même. »

« Organisons nous ! (…) Moi je suis par exemple pour l’interdiction pour certains maires de délivrer des permis de construire. »

« il faut que ce pays soit celui de l’honnêteté et de l’engagement citoyen »


François Sargentini élu Corsica Libera à l’Assemblée de Corse « La société corse nous n’allons pas la changer nous en 5 minutes. La société corse c’est une société de non droit depuis des siècles. (…) Le rôle du mouvement national c’est de faire en sorte de passer ces étapes. » « (…) Il faut choisir la vie, il faut choisir le combat démocratique. Se battre avec d’autres moyens ça veut dire alimenter le système. »

François Sargentini « nous avons tous une part de responsabilité » une partie de la salle marque son désaccord. « Peut être pas directe mais dans les évolutions de notre société il faut que chacun ait le courage de le regarder.  »
Des cris s’élèvent dans la salle « micca tutti ! »

François Sargentini :
« Si nous avons une grande capacité à nous mobiliser nous avons aussi une grande capacité à oublier en Corse. Je veux bien croire que cette fois nous n’oublierons pas. » « Il faut faire attention aux mots parce que des fois les mots ils tuent plus que les actes. »

François Sargentini : « nous ne sommes pas dans une situation mafieuse mais pré-mafieuse »


Absent pour un déplacement au Pays Basque, le président de l’exécutif Gilles Simeoni a envoyé une lettre lue par la conseillère exécutive Lauda Guidicelli. Il plaide pour une réponse démocratique.


« Massimu a été assassiné par une bande de Cargèse qui répond à une bande d’Ajaccio qui répond elle-même à une autre bande encore plus importante d’Ajaccio » Un proche de Massimu Susini

Ghjuvan’Santu Plasenzotti
« I corsi sò i primi ad avè dettu ‘maffia’. L’eletti l’anu dettu dopu. (…) U 5 d’ottobre in Carghjese hà da esse creatu u ‘cullettivu anti-maffia Massimu Susini.’ (…) A risposta l’avemu tutti inseme. »

« Massimu Susini sempre qui, oghje parlemu per tè »

Ghjuvan’Santu Plasenzotti, u ziu di Massimu Susini :
« Ci hè una maffia in Corsica, Massimu hè statu assassinatu da a maffia. (…) Quelli ch’anu tombu à Massimu sò quelli chì volenu piglià u putere, u veru putere. »

Il déclare notamment : « Maxime est toujours là. Et je veux vous dire qu’il est hors de question pour nous d’en faire un martyr parce qu’il est un héros.» Et pointe du doigt un comportement mafieux dans les secteurs de la grande distribution, des transports, de la sécurité et des travaux publics.

 



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