#Corse #Municipales2020 « PORTIVECHJU DA FÀ, un projet émancipateur pour redonner de la vie et du sens à notre ville. »

(Publié sur Unità Naziunale le 6 octobre 2019) Lancé officiellement depuis le mois d’août dernier à la course pour le fauteuil de maire de Porto Vecchio, Don-Mathieu Santini, professeur universitaire, ancien militant politique engagé dans le mouvement de libération nationale, brigue, en tant que militant culturel, le mandat sur une liste sans étiquette (CNI

  • – Qu’est-ce qui vous a poussé à déposer cette candidature ?

En premier lieu, un constat. Celui d’une ville et de son territoire qui en une petite dizaine d’années a perdu son âme.

L’altération de la cohésion sociale se dessine à Portivechju dans un espace à l’urbanisation chaotique où toutes les erreurs commises sous d’autres cieux semblent trouver chez nous une nouvelle terre promise. Une société à deux vitesses imposant le rythme d’une saisonnalité en peau de chagrin oppose de plus en plus des citoyens pris en otage par des décisions sans vision à long terme pour notre ville et son territoire.

  • – Vous conduisez une liste sans étiquette malgré votre engagement ?

Je ne  renie pas mon engagement. Dès mon adolescence j’ai été un militant politique engagé dans le mouvement de libération nationale jusqu’en 1993, date à laquelle je me suis retiré, ne pouvant cautionner les logiques qui allaient amener des frères de lutte à s’entretuer les années suivantes. Mon implication c’est ensuite traduite dans tous les combats pour la langue et la culture corses, pour l’environnement ainsi que pour la libération des prisonniers politiques, que ce soit en tant que simple citoyen ou comme acteur culturel (Co- fondateur de l’associu Embiu di quinci et de la revue A pian d’Avretu, auteur- compositeur-interprète au sein du groupe Arapà).

Il s’est traduit également au sein de l’Università di Corsica Pasquale Paoli en tant qu’étudiant syndicaliste, puis en tant qu’enseignant-chercheur où j’ai endossé pendant 13 ans des responsabilités collectives (Chef de département, Administrateur provisoire de l’IUFM, Vice-Président du Conseil d’Administration) contribuant à la mise en place d’un projet qui devait donner à l’Università les moyens de son autonomie et les outils pour former aux mieux les talents dont la Corse a besoin.

C’est fort de ce constat, de cette expérience et de mes convictions que je m’engage aujourd’hui dans la bataille électorale à Portivechju.

  •  – En quoi consiste votre projet ?

Notre projet doit être partagé par le plus grand nombre. Il doit rassembler largement autour de valeurs et d’axes émancipateurs, au service du bien commun et de l’intérêt général.

Car une politique municipale pour la jeunesse, pour les personnes dépendantes ou celle qui fera de Portivechju un lieu de vie attractif, tant au niveau économique, social et culturel, ne doit pas souffrir de clivages partisans ou clientélistes.

Sur le même sujet des municipales à Portivechju (FR3Corse)



(Unità Naziunale Publié le 28 aout 2019) PORTIVECHJU DA FÀ, un projet émancipateur pour redonner de la vie et du sens à notre ville.

DON-MATHIEU SANTINI Issu d’une vieille famille de Portivechju, je suis né et j’ai grandi dans cette ville. Âgé aujourd’hui de 53 ans, je brigue le mandat de maire sur une liste sans étiquette.

Qu’est-ce qui me pousse aujourd’hui à déposer cette candidature ? En premier lieu, un constat. Celui d’une ville et de son territoire qui en une petite dizaine d’années a perdu son âme. L’altération de la cohésion sociale se dessine à Portivechju dans un espace à l’urbanisation chaotique où toutes les erreurs commises sous d’autres cieux semblent trouver chez nous une nouvelle terre promise. Une société à deux vitesses imposant le rythme d’une saisonnalité en peau de chagrin oppose de plus en plus des citoyens pris en otage par des décisions sans vision à long terme pour notre ville et son territoire.

Celle-ci se caractérise par : Une forte concentration des richesses creusant les inégalités et nuisant à la mixité sociale. L’absence d’une économie pérenne, y compris dans le secteur du tourisme. Un taux de chômage élevé. Une difficulté d’accès à la propriété et à la location pour les résidents Un centre-ville cadenassé et des hameaux relégués à des fonctions de dortoirs. De tout cela découlent une absence d’attractivité de Portivechju autre que spéculative et un violent sentiment de dépossession.

En second lieu, des convictions fortes. Celles qui ont fait de moi un militant culturel dès mon adolescence et un militant politique engagé dans le mouvement de libération nationale jusqu’en 1993, date à laquelle je me suis retiré, ne pouvant cautionner les logiques qui allaient amener des frères de lutte à s’entretuer dans les années suivantes.

Pour autant, je n’ai jamais renié mon engagement. Il s’est traduit par mon implication dans tous les combats pour la langue et la culture corses, pour l’environnement ainsi que pour la libération des prisonniers politiques, que ce soit en tant que simple citoyen ou comme acteur culturel (Cofondateur de l’associu Embiu di quinci et de la revue A pian d’Avretu, auteurcompositeur- interprète au sein du groupe Arapà).

Il s’est traduit également au sein de l’Università di Corsica Pasquale Paoli en tant qu’étudiant syndicaliste, puis en tant qu’enseignant-chercheur où j’ai endossé pendant 13 ans des responsabilités collectives (Chef de département, Administrateur provisoire de l’IUFM, Vice-Président du Conseil d’Administration) contribuant à la mise en place d’un projet qui devait donner à l’Università les moyens de son autonomie et les outils pour former aux mieux les talents dont la Corse a besoin. C’est fort de ce constat, de cette expérience et de mes convictions que je m’engage aujourd’hui dans la bataille électorale à Portivechju. Notre projet doit être partagé par le plus grand nombre. Il doit rassembler largement autour de valeurs et d’axes émancipateurs, au service du bien commun et de l’intérêt général. Car une politique municipale pour la jeunesse, pour les personnes dépendantes ou celle qui fera de Portivechju un lieu de vie attractif, tant au niveau économique, social et culturel, ne doit pas souffrir de clivages partisans ou clientélistes.

MA DÉMARCHE EST TOUT SAUF PERSONNELLE, N’AYANT À DÉFENDRE UN INTÉRÊT QUEL QU’IL SOIT, SI CE N’EST CELUI DU BIEN COMMUN, DE L’ÉQUITÉ ET DE LA JUSTICE SOCIALE.

Le projet que nous allons élaborer ensemble répondra à des valeurs et à une vision qui pourront se décliner ainsi :

1. LES PORTO-VECCHIAIS AU CENTRE DU PROJET Mettre en place des comités consultatifs de quartiers et de hameaux de citoyens tirés au sort et renouvelables tous les ans, afin de responsabiliser et d’associer le plus grand nombre. Répondre aux préoccupations cruciales des citoyens : travailler, se loger, se nourrir, se soigner, se distraire, se cultiver, éduquer ses enfants, les instruire, les voir grandir dans un cadre de vie agréable et serein. Protéger les plus fragiles, en particulier les personnes âgées et les personnes en situation de handicap. Défendre les artisans et tous les sociaux-professionnels en proie à une ubérisation déstructurante. Renforcer les services publics. Favoriser la fiscalité foncière des résidents. Réserver (ou acquérir) du foncier pour l’éducation, l’accès à la propriété principale et l’économie circulaire. Penser les voies et les moyens pour rendre au centre-ville, à la marine et aux hameaux une vie et une activité pérennes. Offrir des services préférentiels aux citoyens de Portivechju grâce à un système de cartes prépayées de résidents (gratuité ou tarif préférentiel des parkings et des transports en commun, discussion avec les commerces pour des offres – création d’une banque mutualiste municipale).

2. UNE EQUITABLE REDISTRIBUTION DES INVESTISEMENTS PUBLICS Se doter d’un plan pluriannuel des investissements. Offrir sur tout le territoire les mêmes services : par exemple, raccorder les réseaux dans les hameaux non encore pourvus. Sortir définitivement des pratiques clanistes et clientélistes.

3. DYNAMISER LA CRÉATIVITÉ Opérer un lien nécessaire entre éducation, culture, sport, patrimoine et artisanat. Engager une politique efficiente de diffusion et de formation culturelle au service de tous, et notamment des jeunes, en donnant de vrais moyens au tissu associatif et aux outils culturels. Bâtir une politique ambitieuse pour la langue corse en la plaçant au coeur de l’action politique municipale. Développer de nouvelles activités artistiques au service de la création : résidence d’artistes, ateliers de production, workshops au service d’un artisanat de qualité… Accompagner et structurer l’esprit d’entreprise qui caractérise l’activité des Porto-Vecchiais.

4. MAITRISER ET PROTEGER NOTRE TERRITOIRE Elaborer le PLU en accord avec le nouveau PADDUC dans la plus grande concertation et transparence à partir d’un réel diagnostic. Procéder à un audit complet et rapide de l’urbanisme de la commune et de ses réseaux, notamment d’assainissement Organiser des concours internationaux d’idées et d’architecture pour engager la commune sur la voie d’un urbanisme visant l’intégration paysagère, la fluidité des accès, tout en favorisant un développement soutenable. Renforcer la prévention en matière de risques d’incendies et d’inondations. Favoriser l’écoconstruction. Soutenir l’innovation, l’économie verte, sociale et solidaire. Favoriser l’essor de l’agriculture vivrière – Viser l’autonomie alimentaire. Créer un marché couvert pour les producteurs locaux (avec un cahier des charges garantissant l’origine des produits). Porter un projet global pour l’aménagement du plan d’eau du golfe (ports, Stabbiacciu, marais salants) et de l’ensemble de l’espace côtier. Récupérer la gestion du littoral en concession municipale avec un cadre réglementaire prédéfini. Concilier libre-accès aux plages et concessions raisonnées aux établissements. Veiller à la préservation de la biodiversité du territoire, lutter contre la maltraitance animale et les actes de pollutions des espaces naturels.

5. INTERCOMMUNALITE Penser Portivechju dans son intercommunalité, ainsi que dans ses rapports à l’Alta Rocca, dans son insularité en lien avec son espace géographique latin, mais également avec une économie mondiale globalisée que nous ne pouvons ignorer. Mobiliser et soutenir pour ce faire l’innovation au sein des entreprises locales. Favoriser la synergie entre tous les acteurs de la santé (clinique, hôpital, centre de soins privés…). Penser et participer à la mise en oeuvre d’une politique touristique innovante et durable, intercommunale et en lien avec l’Alta Rocca. Développer les transports en commun entre les hameaux et le centre, entre les villes de l’intercommunalité et entre Portivechju et l’Alta Rocca. Favoriser la création d’une ligne de transport entre l’intercommunalité et l’Università.

Ce projet devra dans chacun de ses objectifs s’inscrire dans la résilience. Le réchauffement climatique aura dans les années à venir à Portivechju des conséquences dramatiques qu’il faut d’ores et déjà anticiper en incluant dans chaque action collective la nécessaire transition rapide aux énergies renouvelables, la récupération et le stockage des eaux pluviales, la diminution et le tri des déchets à la source, l’arrêt de l’artificialisation des terres et l’aide réelle aux producteurs locaux et aux circuits courts. J’invite aujourd’hui tous les Porto-Vecchiais à rejoindre Portivechju da fà pour coconstruire le projet que notre ville mérite.

PORTIVECHJU DA FÀ, C’EST UNE VISION, UN PROJET, UN AVENIR POUR PORTIVECHJU DON-MATHIEU SANTINI

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