(Unità Naziunale publié le 25 juillet 2019) Le rapport d’analyse des marchés fonciers réalisé par l’AUE et présenté ce jour à l’Assemblée de Corse nous éclaire sur les mécanismes de constitution des prix et leur impact sur les difficultés – voire l’impossibilité – d’accès au patrimoine foncier par les ménages corses.
Des éléments chiffrés fournis, le plus significatif est celui donné pour la période 2006 – 2017 (période d’analyse du rapport) sur l’augmentation du prix moyen au m2 : + 138 % ! (contre 68 % pour la moyenne française) et en corollaire, la concentration du phénomène sur les zones proches du littoral.
Ce rapport nous livre deux autres enseignements majeurs :
1. Une part de plus en plus importante des ménages insulaires ne peut raisonnablement envisager un accès au foncier sur l’île. D’autres acheteurs extérieurs, dont les moyens dépassent largement notre revenu médian, réalisent des investissements spéculatifs au détriment des jeunes actifs insulaires. Apparait une première disparité d’ordre économique et bien sûr social.
2. Le phénomène concentré sur le littoral, en particulier sur l’extrême sud, est à l’origine d’une seconde disparité très marquée, en l’occurrence spatiale. Les ménages sont contraints de s’éloigner des centres urbains pour s’installer vers l’intérieur avec les difficultés évidentes qui y sont associées (difficultés d’accès aux services, à l’emploi, aux soins, etc).
Pour le PNC, ces éléments – que nous connaissions – mais dont nous mesurons désormais l’ampleur objective et les impacts sur la société, appellent des réponses fortes et rapides.
La Corse et les corses ne peuvent décemment être écartés de leur propre histoire, et de leur propre développement.
Face à ces disparités économiques, sociales et spatiales, le PNC redit son attachement au statut de résident ainsi, dans l’attente, qu’à toute mesure de soutien à la préservation de notre patrimoine foncier et immobilier.