(Unità Naziunale Publié le 8 juin 2019) Bonghjornu à tutti,
Sulidarità prend une de fois de plus la parole pour dénoncer le « traitement spécial » dont sont victimes les patriotes corses incarcérés alors même que le statut de prisonniers politiques leur est dénié. Nous évoquerons aujourd’hui plusieurs cas évidents de « vengeance d’État » appliquée à nos frères détenus dans les prisons françaises :
– pour Marc Ganu, refus de l’aménagement de peine à deux mois de la sortie prévue. Marc Ganu a déposé une demande de bracelet en Juillet 2018. Il n’est passé en commission d’application des peines qu’en Mars 2019 soit 8 mois plus tard (le délai normal étant de 6 mois au plus tard,mais le juge n’est désormais plus tenu de tenir ces délais…). Les deux procureurs se sont opposés a sa remise en liberté avec des motifs irréalistes et ne disposant d’aucun fondement en droit.
Il devait se voir notifier la réponse le 24 Mai mais ne l’a eue que le 29, le juge a accepté mais le procureur a fait appel.
Le jour même, le juge lui a accordé deux mois de remise de peine ce qui fait qu’il sortira prochainement en ayant effectué la totalité de sa peine..
– Cyril Garcia-Tomasi et laurent Susini attendent toujours une réponse à leur demande d’aménagement de peine (déposée il y a presque un an) à quelques mois ( novembre /décembre ) de leur fin de peine. La raison évoquée « en off » par un juge : le trop grand nombre de dossiers d’aménagement de peine « terroristes » à traiter.
Cyril Garcia-Tomasi et laurent Susini passeront donc après des djihadistes
– Pierre Alessandri, détenu depuis 20 ans s’est vu refuser un aménagement de peine et son transfert à Borgu . Statut DPS injustifié en droit. Motivation de maintien de l’inscription purement politique comme le démontrent les prétextes farfelus avancés.
- Alain Ferrandi est dans la même situation.
– Quant à Yvan Colonna, dont la présomption d’innocence avait par ailleurs été honteusement bafouée, il subit également les sinistres effets de cette logique froide et absurde. Dans tous ces cas, l’on peut constater que d’une part les juges tentent de faire appliquer les règlements de manière stricte tandis que les procureurs, bras armés de l’État, multiplient les entraves aux droits des militants détenus.
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Il semble donc que la stratégie de l’État français dans ces dossiers soit celle du pourrissement et de la provocation vis à vis de la Corse, au travers du traitement infligé aux prisonniers-otages. Ceux-ci sont utilisés comme moyen de pression sur le mouvement national parallèlement à la stratégie de confrontation politique tous azimuts appliquée par les services de l’État contre la majorité territoriale nationaliste.
A cette volonté délibérée de Paris d’attiser les braises de l’affrontement, et à l’aube d’un procès important, Sulidarità et l’ensemble du mouvement national corse répondront par une calme détermination qui se traduira par la mobilisation populaire d’une part, l’internationalisation de la question des prisonniers politiques corses de l’autre. Forts des dernières victoires obtenues dans le dossier des FIJAIT et FINIADA! Sulidarità, ses militants et ses avocats se tiendront plus que jamais aux cotés des patriotes incarcérés et persécutés, dans ce combat pour la justice et la dignité.
Amnistia e Libertà