(Unità Naziunale Publié le 18 juillet 2019) Depuis maintenant près de 10 ans, notre mouvement CORSICA LIBERA martèle avec la plus grande insistance que le statut de résident est une (première) solution indispensable à mettre en place dans les plus brefs délais afin de contrer à la fois l’évolution du prix de l’immobilier dans notre pays et d’éviter une véritable appropriation de notre terre par des intérêts étrangers, bénéficiant d’un pouvoir économique nettement supérieur à notre population.
Les chiffres résultants de l’étude menée récemment par l’Agence de l’Urbanisme concernant l’évolution du prix de l’immobilier en Corse sont à cet égard édifiants. On y relève notamment, entre 2006 et 2017, une hausse de 138 %, lorsque la moyenne française est, elle, de 68 %. La plupart des Corses sont ainsi mécaniquement exclus de toute possibilité d’acquisition, car le prix du foncier au mètre carré est hors de portée pour eux.
Les solutions que nous préconisons (Statut de résident, Statut fiscal et social) sont les seules à pouvoir endiguer de manière efficace cette déferlante qui s’abat sur nous, en attendant de pouvoir véritablement légiférer de manière souveraine dans tous ces domaines vitaux pour notre peuple.
De manière plus complète encore, notre mouvement s’était déjà mobilisé également, afin de dénoncer l’utilisation et le détournement d’un avantage fiscal, le crédit d’impôt pour investissements réalisés et exploités en Corse, à des fins spéculatives. En effet, une campagne de communication menée par divers investisseurs étrangers conseillait d’investir en Corse dans le secteur du meublé de tourisme afin de bénéficier du remboursement accordé par l’Etat de 30% des investissements.
Cela a eu des conséquences immédiates sur le prix de l’immobilier et contribue encore un peu plus aux difficultés que rencontre notre peuple à se loger sur sa terre. Afin de contenir ce phénomène d’investissement massif à des fins exclusivement spéculatives, nos trois députés Corses ont réussi à faire adopter à l’Assemblée Nationale française un amendement excluant les biens meublés de tourisme (ou en parahôtellerie) du crédit d’impôt corse.
Malheureusement cela a aussi une incidence directe pour les Corses qui pratiquaient cette activité (à titre principal ou secondaire). Ceux-ci se retrouvent ainsi dans l’impossibilité de se voir accorder cet avantage fiscal. Il s’agit là d’un frein évident de plus à notre économie.
De ce fait, la proposition que nous faisons aujourd’hui est simple : l’avantage fiscal lié à l’investissement doit pouvoir être appliqué à l’ensemble des Corses. Afin de pouvoir identifier de manière simple qui pourrait bénéficier de ce crédit d’impôt, seul la reconnaissance du statut de résident apparait, là encore, comme une solution.
CORSICA LIBERA rapelle donc une nouvelle fois, l’importance et l’urgence absolue de l’application du statut de résident corse. Ce dernier permettrait notamment aux Corses de pouvoir bénéficier de mesures fiscales cohérentes, et enfin bénéfiques pour l’économie réelle, tout en limitant cette logique d’inflation du prix de l’immobilier, qui participe grandement à la dépossession, et à la marginalisation des Corses sur leur propre terre.
Corsica Libera
18 juillet 219