(Article Unità Naziunale du 7 juillet 2018) Si n’hè andatu Jean Vesperini, omu sinceru è militantu di prima trinca.
Depuis l’annonce de sa disparition, la liste des éloges posthumes suffirait à mesurer l’estime et l’affection que lui portaient les gens qui ont, un jour, croisé son chemin. Jean Vesperini nous a quittés, le 6 juillet, à l’âge de 62 ans. Hier, dans l’intimité du petit cimetière de Santa-Maria Figaniella, il a rejoint sa dernière demeure, dans son si cher Valincu, escorté par tous ceux, nombreux, qui l’aimaient. « Homme de valeur », « militant sincère »… depuis qu’il s’en est allé, après avoir mené son ultime combat, les honneurs sont unanimes et saluent la mémoire de celui qui, tout au long de sa trop courte vie, s’est escrimé à défendre son île. De l’aveu même de ses frères d’armes, Jean Vesperini fut un militant nationaliste engagé, courageux, loyal. Il fit notamment partie du commando du FLNC qui s’infiltra dans la prison d’Ajaccio, en 1984. Il fut condamné à cinq ans de prison pour avoir monté la garde à l’extérieur de l’établissement pénitentiaire. Il s’était, depuis, reconverti en commerçant apprécié. En marge de la distribution régionale du café Costadoro, il était devenu le propriétaire du bar Le tout va bien, dans la cité impériale. Sur la terrasse de son établissement, ses amis défilaient quotidiennement pour y partager un café ou un apéritif. Son sourire et ses discussions passionnées n’illumineront plus les lieux. Corse-Matin s’associe à la douleur de ses proches. Avvedaci ò Jean.
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