Le 8 et 9 mai prochain [www.unita-naziunale.org] : Contrairement à une idée reçue, la guerre entre la France et la Corse ne s’est pas terminée le 9 mai 1769. La résistance corse a continué pendant de nombreuses années. Ecoutez Ghjuvan Filippu Antolini, historien.
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Ce 8 mai 2019 se tiendra une commémoration de la bataille de Ponte Novu :
L’associu » Ricordu di Ponte Novu urganizeghja l’8 di maghju una cummemurazione di i 250 anni di a battaglia di Ponte Novu. « Venite numerosi, in stu ghjornu di memoria, à rende un omaggiu à quell’eroi cascati per a nostra Libertà. Inseme, ramintemuci a nostra storia è tramandemula. O Corsu, ùn tu scurdà di a to storia ». À partesi di 2 ore, principieghje un riccu prugramma. 2 ore : cunferenza » A Corsica Paulista » d’Antoine-Marie Graziani.
5 ore : messa è prucissiò À partesi di 7 ore è mezu : gruppu A Sampetrina. Da beie è da manghjà sopra piazza
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Voici quelques dates et détails de cette résistance corse et de l’oppression française :
Notre pays est occupé depuis plus de deux siècles
Le 13 juillet 1755, Pasquale Paoli est élu chef de la nation corse. II donne à la Corse une Constitution démocratique, trente-quatre ans avant la Révolution française de 1789. Ainsi, durant quatorze ans, la Corse va être une nation indépendante ou le peuple participe au pouvoir. Cette indépendance c’est l’aboutissement de nombreuses années de luttes entamées par notre peuple contre l’occupant génois.
Malheureusement, le 15 mai 1768, Gènes demande à la France d’occuper militairement la Corse et d’y demeurer jusqu’au remboursement par Gènes dune somme de deux millions de livres a la France. Le peuple corse est vendu comme du vulgaire bétail.
Pasquale Paoli déclara alors : « Jamais le peuple n’a essuyé un outrage plus sanglant. On ne sait pas trop ce qu’on doit détester le plus, du gouvernement qui nous vend ou de celui qui nous achète, confondons les dans notre haine puisqu’ils nous traitent avec un égal mépris. »
C’est la guerre entre la Corse et la France!
En octobre 1768, a Borgo, les soldats corses infligent une lourde défaite aux troupes françaises. Le corps expéditionnaire français, composé au début de 8 000 hommes, s’élève bientôt à 30 000 hommes. La guerre est impitoyable : le comte de Vaux approuve les massacres d’enfants, de femmes et de vieillards. Il donne l’ordre à ses troupes de « n’épargner ni les moissons ni vignes, ni oliviers de ceux qui refusent de se soumettre »
Le 9 mai 1769, l’armée corse subit une grave défaite à Ponte Novo. Des combats ont encore lieu en Balagne, à Casaconi, Vivariu, près d’Aiacciu et dans le Fiumorbu. Pasquale Paoli, pour éviter, un massacre de notre peuple, décide de renoncer momentanément à la lutte.
Le 13 juin 1769, Il s’embarque à Porto Vecchio pour l’Angleterre.
Les patriotes corses refusent de se soumettre à l’occupant français : Ils résistent.
Le 25 septembre 1769, a Oletta, des patriotes dénoncés sont torturés et suppliciés. Leurs maisons sont rasées. A Guagnu, le cure réunit les habitants et jure avec eux de ne jamais se rendre à la France. II mourra au maquis quelques années plus tard. Quarante de ses paroissiens sont supplicies a mort.
Le 23 juin 1774, un soulèvement a lieu dans le Niolu. La répression est terrible, Soixante deux Niolins sont arrêtés. Les uns sont pendus, les autres déportés au bagne de Toulon. D’autres soulèvements ont lieu dans les Piève de Talcini, de Vallerustie, Ampugnani. (Lire la page consacrée aux pendus du Niolu)
En 1775 dans le Fiumorbu, le général Marbeuf promet l’amnistie à ceux qui déposeront les armes. Abusés, une centaine de patriotes lui font confiance et se rendent. Ils ont été égorgés par les soldats français.
Les centaines de patriotes sont envoyés dans le bagne de Toulon, cinq cents y mourront dans des conditions épouvantables,
Pendant qu’elle réprimait, la France faisait venir des colons s’attachait les notables collaborateurs (Buttafoco, Bunaparte).
En 1789, Paoli se rallie aux principes de la Révolution française, espérant que celle-ci va reconnaitre les droits de la nation corse. Mais Paoli comprend très vite qu’il n’a rien à attendre de la bourgeoisie.
En mai 1793, une Cunsulta générale réunie à Corti proclame Paoli général en chef de l’ile et lui donne le titre de Babbu di a Patria.
Le 3 juillet 1793, le pouvoir français devise la Corse en deux départements.
Le 17 juillet 1794, la France se permet de mettre hors la loi Paoli et ses partisans.
Le 15 juin 1794, les troupes françaises sont chassées de notre sol. La Corse est indépendante sous la protection de l’Angleterre. Cette a protection n’est en fait qu’une mascarade.
En octobre 1796, les Anglais rembarquent. L’armée française réoccupe notre pays. Depuis cette date, le Parlement corse ne s’est plus réuni et donc la Corse, Etat indépendant, est occupe par la France.
Il n’y a pas eu de « consentement national » à l’annexion. Le fameux décret du 30 novembre 1789 rattachant soi-disant la Corse à la France est caduc.
Le 9 novembre 1799, Napoléon prend le pouvoir en France. II met la Corse hors Constitution et y installe de fait un état de siège qui va durer plus de vingt ans.
Au début de 1800, la révolte éclate dans le Fiumorbu. Elle s’étend en Rocca, Moriani, Tavagna, Balagna. Elle durera trois ans.
La répression française sera impitoyable. Les villages de Zonza, San Gavinu di Carbini, lsulacciu, Prunelli et Omasu di fiumorbo, Velonu, Talasani, Poghju di Tavagna, Forci di Moriani seront incendiés.
Quarante résistants sont tués a Forci, quatre-vingts en Balagna. En Tavagna une église est mise a sac par les soldats français qui violent et tuent femmes et enfants.
Le 15 décembre 1800, le pouvoir français avec Napoléon crée une colonne mobile (8 000 hommes) chargée de poursuivre et de massacrer, de faire régner la terreur dans les villages les plus reculés. Un tribunal extraordinaire et expéditif est mis en place. Toutes les libertés publiques sont suspendues.
Le 12 janvier 1803, Napoléon donne les pleins pouvoirs au général Morand. Ce dernier est une brute qui fait détruire le maquis et multiplier les exécutions sommaires. Sous son commandement « on fusille au moins un homme par jour » dira le général Cervoni.
La Corse entière est à feu et a sang. Des révoltes éclatent partout.
En 1808. Dans le Fiumorbu, tous les hommes du village d’Isulacciu sont arrêtés.
Dix otages sont fusillés à Bastia et à Corti. Deux cents habitants de 15 à 80 ans sont déportés dans les cachots de Toulon.
En 1810, à Palneca quinze habitants sont pendus sur la place du village.
En 1816, insurrection dans le Fiumorbu. A la tête d’une armée de 1200 hommes et de cinq cents femmes, les corses mettent en échec une armée française de 8000 hommes.
En 1819, émeute a Aiacciu et dans d’autres coins de l’ile.
Après 1819, la résistance à l’oppression française s’est poursuivie sous différentes formes. La répression française elle aussi s’est poursuivie sous différentes formes. En fait, malgré quelques périodes d’accalmie, résistance et répression n’ont jamais cesse en Corse (…)
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