Vincent Carlotti jette sur son parti un regard qu’il veut objectif. Selon lui, le PS insulaire ne survivra qu’au prix de la lucidité et d’un retour aux fondamentaux de son enracinement politique. « Le verrouillage et la caporalisation des fédérations » Vous êtes un dirigeant « historique » du PS en Corse. Pourquoi donc, d’après vous, le premier parti de France est-il bon dernier en Corse ? Pour enfoncer un clou dans une planche il faut taper assez longtemps sur le clou, mais ne changer ni de marteau ni de clou ni de planche. C’est la même chose en politique, et le PS l’a oublié. Il a forgé son identité sur la lutte contre le clanisme et le clientélisme mais il l’a jetée aux orties et s’est dilué, abîmé, dans une alliance politique inconditionnelle avec le clan, et inféodé pour partie à celui qui en est à gauche le représentant le plus emblématique. Pas de candidats socialistes aux municipales à Bastia ou à Ajaccio, pas de candidats aux législatives, un quarteron de candidats aux cantonales, plus de débats, une ligne politique sinueuse et illisible, et pour finir le verrouillage et la caporalisation des fédérations. Difficile dans ces conditions d’espérer attirer militants et électeurs.
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