La quiétude et la sérénité qui depuis le début présidaient au déroulement du procès d’Yvan Colonna ne pouvaient guère se prolonger.
Vendredi 13 mai, au dixième jour d’audience les premiers éclats ont retenti à l’issue de l’audition du commissaire de police en retraite, Dimitri Dragacci, patron du SRPJ d’Ajaccio en 1998 au moment de l’assassinat du préfet Claude Erignac. C’est Me Eric Dupond-Moretti, l’un des avocats de l’accusé qui a allumé les premières mèches.
Pendant plus d’une heure et demi, l’avocat lillois s’est appliqué avec une jubilation non dissimulée à asticoter l’ancien policier. Au risque de s’éloigner un peu du sujet, tel un instituteur interrogeant un élève qui n’a pas appris sa leçon, Me Dupond-Moretti a soumis le témoin à la question sur des dossiers enfouis au fond des tiroirs, pour certains depuis plus de 15 ans.
« On va voir comment vous avez triché » se régale en guise d’avant propos l’avocat. Il commence par exhumer un rapport sénatorial datant de novembre 1999 intitulé : « la conduite de la politique de sécurité menée par l’Etat en Corse. »
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