La Corse a été exclue du programme immobilier pénitentiaire que vous avez annoncé récemment. Et c’est une grande déception pour ceux qui espéraient la construction d’une nouvelle prison à Ajaccio, projet sur lequel s’était engagé Dominique Perben en 2003. Allez-vous encore réfléchir à la question ?
Mon objectif est de venir pour me rendre compte personnellement de la situation corse dans son ensemble.
Il est en effet important de l’appréhender à travers une articulation qui englobe les trois établissements. Dans ce cadre, un projet sur la rénovation d’Ajaccio va m’être présenté. Ce projet n’en est qu’au stade des études et d’autres options peuvent être retenues.
Lesquelles ?
Je prendrai une décision après avoir examiné toutes les composantes du dossier. Ma priorité, en matière pénitentiaire, porte également sur le développement important de la surveillance électronique. Je vais d’ailleurs évoquer cette question avec l’ensemble des procureurs, dans quelques jours. Je vous rappelle également qu’aujourd’hui nous avons près de 650 places sur les trois établissements de l’île, ce qui donne une place pour 370 habitants en Corse contre 1 place pour plus de 1 000 en moyenne nationale. On ne peut donc pas dire que la Corse soit oubliée.