» Vous avez entendu à la télévision Nicolas Sarkozy dire au cours d’une téléconférence au président Obama : « we will win together ! ». Outre qu’il est un peu choquant de piéger ainsi le président des États-Unis pour l’associer contre son gré à la campagne présidentielle française, Il faut remarquer que les chefs d’Etat en difficulté politique sont parfois tenté de dire à peu près n’importe quoi !
De ce côté là, notre président actuel n’est pas en reste depuis qu’il est entré en campagne mais il est aussi arrivé à Barrack Obama de déraper. Ainsi, a-t-il récemment déclaré à propos de l’examen par la Cour suprême des États-Unis de sa loi de protection sociale : « I’m confident that the Supreme Court will not take what would be an unprecedented, extraordinary step of overturning a law that was passed by a strong majority of a democratically elected Congress ».
Autrement dit, M. Obama conteste à la Cour Suprême le droit de censurer une loi pour son inconstitutionnalité. La Cour l’a fait régulièrement depuis plus de deux siècles Sans qu’aucun président n’ait marqué sa désapprobation (sauf peut-être FD Roosevelt en 1936 mais qui n’a pas insisté face au tollé qu’il avait suscité…).
En effet, l’arrêt célèbre Marbury v. Madison de 1803, dont on étudie toujours le dispositif rédigé par le chief justice John Marshall, a fondé le contrôle de constitutionnalité des lois qui a d’ailleurs inspiré en France la création d’un Conseil constitutionnel et qui a suscité dans toutes les démocraties du monde divers mécanismes par lesquels des juges peuvent censurer une loi au motif de son inconstitutionnalité.
Comme le fait remarquer un récent article du Wall Street Journal (« Obama v. Marbury v. Madison »), il est stupéfiant de voir un homme comme Barrack Obama, ancien président de la Harvard Law Review et ancien professeur de droit constitutionnel à l’université de Chicago, proférer de pareilles sottises !
Plus le pouvoir est grand, plus il corrompt et Montesquieu a eu raison de le remarquer! Le phénomène est évident sous la présidence de Nicolas Sarkozy, il l’était bien moins sous celle de Barrack Obama et on ne s’attendait pas à le voir nier de façon scandaleuse une garantie démocratique essentielle dans toute démocratie : celle de l’intégrité de la Constitution et de l’indépendance des juges. »
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