L’un et l’autre habitent la même adresse (professionnelle). L’un a été une sorte de mentor pour le second mais se voit désormais confier des travaux pour ce dernier. Le premier Jean-Claude Schlinger a été sollicité par la défense d’Yvan Colonna. Expert près la cour d’appel de Paris et près la cour de cassation, il est aujourd’hui quasiment à la retraite. Et possède le calme et la – fausse ? – modestie de ceux qui n’ont plus rien à prouver. Le second, Pierre Laurent est toujours en activité. Sa société occupe les locaux qui appartenaient autrefois à Jean-Claude Schingler. Il est également expert près la cour d’appel de Paris. Plus exubérant, plus démonstratif, apparemment plus sûr de lui, il était mandaté par la partie civile.
En l’absence, une nouvelle fois, de l’expert nommé par le magistrat instructeur, tous deux ont épluché le dossier qui leur avait été confié par les avocats. Constatations des policiers, albums photos, témoignages, rapport médico-légal, ils ont tout épluché. Pour aboutir à des conclusions apparemment diamétralement opposées. Ne cadrant ni l’une ni l’autre totalement avec le rapport effectué par le médecin-légiste Paul Marcaggi. Et ne résolvant pas le problème d’une cour d’assises spécialement composée qui aimerait bien s’appuyer sur des éléments tangibles avant de prendre une décision dans ce troisième procès Colonna.
source et suite de l’article : http://www.corsematin.com/article/corse/au-proces-colonna-la-balistique-ouvre-la-route-a-la-reconstitution