Certains entament leur deuil en se résignant. Ou en se révoltant. Valérie Bozzi, elle, fait face. Le 21 avril dernier, sa mère, Marie-Jeanne, était tuée vers 16 h 10 en plein centre de Porticcio, sur la commune de Grosseto-Prugna par deux hommes qui circulaient à moto. Cet assassinat avait ébranlé la société corse à bien des égards, car un degré supplémentaire était franchi dans la violence. Une nouvelle fois, on tuait impunément sur la voix publique. Une fois encore, une famille devait se vêtir en noir. Mais cette fois, une femme était la cible.
Depuis février 1992, date à laquelle Marie-Antoinette Guelfucci avait été tuée dans le Cortenais, les assassins ne pointaient plus leur canon sur les femmes. Certains y voient un code sacré des voyous. D’autres simplement de la décence. C’est là un interdit de la société insulaire qui a donc été violé. Et il ouvre la porte à bien d’autres dérives repoussant les limites.
À bien des égards Marie-Jeanne Bozzi n’était pas seulement une femme. Son courage, son engagement et sa détermination, dans sa carrière politique (ancien maire et conseiller général) tout comme face à la justice forçaient le respect.
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