La loi sur la rétention de sûreté (loi Dati), votée en 2008, prétend évaluer le risque de récidive des détenus ayant une peine de plus de 15 ans qui déposent une demande de libération, particulièrement les délinquants sexuels.
Dans les faits, ce sont bien sûr les prisonniers politiques qui l’ont inaugurée. Georges Abdallah, communiste révolutionnaire libanais emprisonné en France, a expérimenté une application rétroactive de cette loi, en août 2008. Pendant six semaines, au Centre national d’observation (CNO) de Fresnes, administration pénitentiaire, médecins, psychologues et psychiatres ont tenté d’évaluer la « dangerosité » de son engagement politique…
Au terme de cette épreuve, la commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté a donné un avis défavorable à sa libération, arguant du fait que Georges Abdallah avait conservé la force intacte de ses convictions. Et sa demande de libération a été rejetée. En février 2012, alors que sa peine de sûreté est achevée depuis 1999, Georges Abdallah, détenu depuis 28 ans, a déposé une huitième demande de libération.
Il lui est imposé un nouveau séjour au Centre national d’évaluation (CNE, nouvelle appellation du CNO), qu’il effectue du 8 avril au 20 mai 2012. Gageons qu’à cette occasion des experts en maladie mentale vont vérifier si Georges Abdallah est guéri de son engagement politique… Alors que le tribunal de Pau avait statué sur la libération de Georges Abdallah en 2003, le gouvernement étatsunien est intervenu auprès du gouvernement français afin de le maintenir en prison. Cette fois-ci, la justice française fera-t-elle preuve d’indépendance ?
Georges Abdallah n’a jamais renié son engagement politique. C’est un résistant. Même Yves Bonnet, ancien directeur de la DST, le reconnaît. Nous dénonçons la psychiatrisation des militants révolutionnaires, le maintien illégitime en prison de Georges Abdallah et nous exigeons sa libération immédiate.
Venez le clamer haut et fort au :
rassemblement de soutien
devant la prison de Fresnes
le samedi 14 avril à 14h30
avenue de la Liberté (Bus 187 depuis Porte d’Orléans : “Maison d’Arrêt” – RER B : “Parc de Sceaux”)
Vous aimez cet article ? Faîtes-en profiter vos amis !
Faites passer l’information autours de vous en cliquant sur :