Entre mille quatre cent cinquante (selon la police) et cinq mille personnes (d’après la préfecture), dont la candidate EELV (Europe Écologie-Les Verts) Eva Joly, ont manifesté avant-hier dans le Var et en Corse contre un projet d’exploration d’hydrocarbures en Méditerranée.
Associée depuis peu au groupe texan Noble Energy, l’entreprise pétrolière britannique Melrose Resources n’est plus en odeur de sainteté auprès des pouvoirs publics.
À l’approche du premier tour des élections présidentielles, tandis qu’il remonte dans les sondages et que le Parc national des Calanques (Bouches-du-Rhône) doit être officiellement créé en juin prochain, Nicolas Sarkozy a ainsi fait savoir lors d’un meeting à Caen (Calvados) en amont de la manifestation qu’il « (n’accepterait) pas de forages pétroliers en Méditerranée devant les Calanques ».
Le ministère de l’Énergie a enfoncé le clou avant-hier soir, indiquant que sa non-réponse à la demande de renouvellement du permis d’exploration « Rhône-Maritime », délivré en 2002, prolongé en 2006 jusqu’à la date du 19 novembre 2010 et qui couvre une superficie de neuf mille trois cent soixante-quinze kilomètres carrés, avait valeur de « rejet implicite ».
Des allégations a priori rassurantes, mais dont ne se contente pas William Grandordy, membre du collectif hyérois contre les hydrocarbures cité par nos confrères de l’AFP. Selon lui, l’opposition du chef de l’État doit même être appréhendée comme « un effet d’annonce en pleine campagne ». Plus nuancée, Mme Joly, venue « en tant que candidate et en tant que citoyenne », s’est de son côté réjouie que l’Élysée n’ait « pas le choix ». Et d’interpréter les propos du président de la République comme une nouvelle victoire de la mobilisation citoyenne et des écologistes.
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