Trois ans de prison ferme et cinq ans d’interdiction de séjour en Corse. C’est la peine qui avait été requise le 1er mars dernier par le parquet à l’encontre d’Olivier Sauli. La 17e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris a rendu son jugement hier : 3 ans de prison dont six mois avec sursis.
Pour son avocat, Me Barbolosi, même s’il avait plaidé la relaxe, il s’agit tout de même « d’une belle gifle à l’accusation car le tribunal n’a pas suivi les réquisitions du parquet, notamment concertant l’interdiction de séjour en Corse. De plus, Olivier Sauli ne retournera pas en prison».
En effet, ayant déjà effectué un an de détention provisoire il ne lui reste donc plus que 18 mois à purger et, selon la loi, sa peine est donc aménageable. Bracelet électronique ou simple contrôle judiciaire, c’est le juge d’application des peines qui décidera dans les prochains jours. Le militant nationaliste avait été arrêté dans le cadre d’une enquête sur une tentative d’attentat commise en mai 2007 à Levie. Comme élément à charge le parquet disposait de son ADN retrouvé sur le ruban adhésif ayant servi à confectionner l’engin explosif. Mais aucune autre trace sur l’engin lui-même. C’est pour cela qu’il n’était pas poursuivi pour la tentative d’attentat en elle-même mais uniquement pour association de malfaiteurs.
Dans un communiqué, l’associu Sulidarità a tenu à protester énergiquement contre cette condamnation. « À quelques semaines de la journée internationale des prisonniers politiques, la France s’illustre une fois de plus dans la répression, aux antipodes d’une résolution du problème corse. »
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